Après 15 ans à la tête de la barre technique de l’Allemagne, Joachim Löw quitte la sélection avec un bilan solide : 5 demi-finales, vice-champion d’Europe en 2008, champion du monde 2014 et dernier vainqueur de la défunte Coupe des confédérations en 2017. Malheureusement, la fin de l’histoire n’est pas très flamboyante, avec une Coupe du monde 2018 à oublier et un Euro plus que moyen. Pour relancer la machine, la DFB mise sur une valeur sure en la personne d’Hans-Dieter Flick. Le coach qui a reboosté l’ogre bavarois avec la réussite qu’on connait. Mais la tâche avec la sélection risque d’être un peu plus compliquée.
Le premier match officiel de la Mannschaft nouvelle génération est prévu le 2 septembre 2021 face au Liechtenstein, et ça sera la première phase de reconstruction de Flick. Ce qui peut aider le coach allemand, c’est qu’il retrouvera beaucoup de joueurs du Bayern Munich – 8 pour être plus précis – qui sont souvent les cadres de la sélection. On parle aussi d’un possible retour de Jérôme Boateng pourvu que le joueur arrive à signer dans un club compétitif. Pour animer un effectif de qualités, dont la plupart des éléments jouent dans les plus grands clubs européens, plusieurs médias allemands de renommé annoncent le retour du schéma en 4-2-3-1 que la sélection utilisait souvent par le passé. Et c’est avec ce même schéma tactique qu’Hansi-Dieter Flick réussit à remporter tous les trophées avec le Bayern Munich.
(Composition de Sport1)
Hansi Flick, le profil parfait ?
Hans-Dieter Flick est un entraineur très proche de ses joueurs. Humainement, il a toujours été une référence en Allemagne. C’est d’ailleurs souvent la force des entraineurs qui ont été adjoint par le passé, l’entraineur adjoint étant toujours plus proche des joueurs que l’entraineur principal. Une des autres forces de l’Allemand est de réussir à relancer beaucoup de joueurs en difficultés. Les exemples qui reviennent le plus sont Thomas Müller et Jérôme Boateng. On peut citer aussi un Thiago Alcantara qui finissait la saison en apothéose, et un final 8 de très grande qualité.
On peut donc imaginer la relance de certains joueurs en difficulté depuis quelques saisons en sélection, comme Timo Werner ou encore Ilkay Gündoğan et Leroy Sané. Mais ce qu’attendent le plus les supporters allemands, c’est le retour du rouleau compresseur qui dévaste tout sur son passage. Et bonne nouvelle, le jeu de l’ancien coach du Bayern est poussé vers l’offensif, quitte à créer le déséquilibre (l’ADN du jeu allemand).
Des difficultés qui peuvent être contraignantes
La première difficulté sera de remplacer le milieu de terrain Toni Kroos, qui a annoncé sa retraite internationale juste après la fin de l’Euro 2020. Ça sera difficile de le remplacer vu son niveau avec le Real Madrid et son importance dans le vestiaire allemand. Selon les médias allemands, Flick remettrait Joshua Kimmich et Leon Goretzka au cœur du jeu, deux milieux qu’il connait bien. Le tout accompagné d’un Thomas Müller en 9,5 juste derrière l’attaquant pour recréer la colonne vertébrale du Bayern.
La deuxième difficulté sera le manque de temps. Contrairement à son arrivée au Bayern Munich, où il travaillait quotidiennement avec les joueurs, le travail de sélection requiert des périodes de travail limitées aux dates FIFA qui sont maximum de deux semaines. La mayonnaise risque de mettre un peu plus de temps à prendre. Heureusement que Flick pourra retrouver des joueurs du Bayern qui le connaissent déjà très bien comme annoncé plus haut. Enfin, le plus gros problème de la sélection allemande depuis quelques années, c’est le problème de l’avant-centre. Flick a toujours travaillé avec d’excellents buteurs : Miroslav Klose de 2006 à 2014 et Robert Lewandowski au Bayern. Là, il devra trouver la perle rare, ou bien relancer Timo Werner et les attaquants disponibles actuellement. La tâche risque d’être plutôt compliquée.
Pour conclure, le groupe de la sélection ne bougera pas beaucoup car l’équipe est relativement jeune. Il faudra évidemment remplacer Toni Kroos. Un poste pour lequel Florian Wirtz pourrait être le remplaçant idéal. Le jeune Ridle Baku pourrait faire son arrivée également, afin d’occuper le poste d’arrière droit. Il sera en concurrence avec les deux latéraux de RB Leipzig Lukas Klostermann et Benjamin Henrichs. Flick aura la lourde tâche de relancer une machine de qualité mais rouillée, mais le plus gros problème réside dans l’état d’esprit. Avec « Jogi » Löw, le message ne passait plus avec certains joueurs. Sous les ordres de Flick, ils auront la possibilité de se relancer. L’objectif principal de l’Allemagne reste l’Euro 2024 à domicile. Mais dès 2022 au Qatar, ils ne feront pas que de la figuration.