Après deux saisons compliquées pour le natif de Sarcelles au sein de l’effectif des Sky Blues, la troisième fut la bonne pour Riyad Mahrez, devenu un élément indéboulonnable du onze de Pep Guardiola.
Nous sommes en 2021 et Riyad Mahrez réalise sa plus belle saison sous les ordres de Pep Guardiola. L’international algérien affole les statistiques et est quasiment décisif à chaque match avec City. Et ce jusqu’à sa principale attraction : la Ligue des champions. Sur la phase a élimination directe, on compte par exemple une passe décisive face au Borussia Mönchengladbach, un but et une autre passe contre le Borussia Dortmund et, en attendant la finale contre Chelsea, un hat-trick sur l’ensemble des deux confrontations face au Paris Saint-Germain.
Par la même occasion, il devint le deuxième joueur africain à marquer lors des deux manches d’une confrontation aller-retour avec un club anglais, après Sadio Mané avec Liverpool face à l’AS Roma en 2018. Pour conclure avec les statistiques, sur 26 titularisations en Ligue des champions, Riyad Mahrez est impliqué sur 20 buts : 8 buts et 12 passes décisives (Chiffres Opta).
Mais qu’est ce qui a pu changer chez Riyad Mahrez ?
Son nouveau statut
Après une première saison moyenne, l’international algérien revient à l’été 2019 avec un nouveau statut. Celui de champion d’Afrique avec la sélection algérienne. Dans un vestiaire rempli de stars du football mondial comme Kévin De Bruyne, Sterling ou encore Aguero, un titre avec sa sélection national est un argument de taille dans la carrière d’un joueur et dans un vestiaire de star. D’autant plus que Mahrez était un des artisans majeurs du sacre avec son coup-franc au buzzer en demi-finale face au Nigéria. Il terminait alors meilleur buteur de la sélection et un des meilleurs joueurs du tournoi.
C’est donc, entre autres, ce statut et cette confiance qui permet à Mahrez de passer une deuxième saison bien meilleure que la première. Mais le Fennec n’est toujours pas un élément indispensable du 11 de départ de Pep Guardiola.
Pep Guardiola l’élément déclencheur du renouveau ?
À l’époque du Leicester champion d’Angleterre, le danger venait de Riyad Mahrez et de la finition de Jamie Vardy. Un jeu plutôt simple, basé principalement sur l’élimination en un-contre-un du Fennec. Mais sous la coupe de Pep Guardiola et, à un degré moindre, de Djamel Belmadi, le jeu du gaucher a radicalement changé. Finie la répétition du duel une dizaine de fois par match. Place à la gestion du temps. Désormais, il temporise de plus en plus le débordement de son latéral droit. Cela permet de calmer le jeu ou de faire tourner avec ses milieux de terrain dans l’optique de trouver une brèche dans la défense adverse collectivement, ce que ne faisait pas forcément Mahrez à Leicester ou à son arrivé a City. Il lui a cependant fallu un temps d’adaptation pour assimiler ce que lui demandait le coach catalan.
Mais où Mahrez a réellement progressé, c’est dans le repli défensif. Les deux matchs face au PSG en demi-finale retour de Ligue des champions en sont des parfaits exemples. L’ailier algérien n’a laissé à aucun moment Kyle Walker seul face à son adversaire, qui était souvent Neymar. Le côté gauche parisien a été inoffensif tout au long de la double confrontation, et Mahrez a gagné deux ou trois duels défensifs face au Brésilien. De plus, il a réussi à récupérer pas moins de six ballons au match retour. Un changement que nous avions déjà remarqué dans la mentalité de l’Algérien lors de la dernière CAN en Egypte, n’en déplaise à son sélectionneur Djamel Belmadi.
Direction la Finale de la Ligue des Champions
Grâce à un Riyad Mahrez en feu dans cette phase à élimination directe, Manchester City jouera la première finale de son histoire en Ligue des Champions. Les Citizens affronteront Chelsea à Wembley, le 29 mai prochain.
Concernant le Fennec, il pourrait devenir le neuvième joueur africain à remporter la CAN et la C1. Il rejoindrait des beaux noms comme Abedi Pelé, Rabah Madjer, Findi George, Geremi Njitep, Samuel Eto’o, John Obi Mikel, Yaya Toure et Salomon Kalou.