Après son élimination en quart de finale de Coupe de France, il me fallait prendre le clavier afin de remercier les acteurs d’Epinal d’avoir fait vibrer un département depuis la dernière belle épopée en 2013.
Une belle image
Une première pour ce club de National 2. Depuis sa création en 1941, jamais le club n’avait connu de quart de finale. Les vosgiens étaient arrivés une seule fois en huitième de finale dans cette compétition, c’était en 2013. Les Vosgiens se heurtent face au RC Lens à Bollaert (2-0) après avoir éliminé l’Olympique Lyonnais et le FC Nantes aux tirs aux buts. Les Boutons d’or n’avaient plus connu la joie de passer les seizièmes de finale, notamment en 2018 face à l’OM (défaite 2-0).
Après une élimination contre l’Olympique Strasbourg l’an passé avant les trente-deuxièmes de finale, les Spinaliens ont voulu se rattraper cette saison, mission réussie !
Un long travail
Xavier Collin est au club depuis six ans, chaque saison il doit faire face à de nombreux mouvements dans son groupe. Cette saison n’a pas dérogé à cette règle. Toutefois le club a conservé de nombreux éléments comme Idir, le gardien cette saison en Coupe de France, le « Papa » Ismaël Gace entre autres, les enfants du clubs Colin et Léonard sont restés mais surtout Krasso, l’attaquant conservé par miracle par le club, convoité par des clubs professionnels.
Le club a ajouté des éléments notamment le jeune Mickael Biron. L’international martiniquais avait tapé dans l’œil de l’entraîneur spinalien la saison passée lors d’un tour de Coupe de France avec son ancien club, les Golden Lions. D’autres éléments ayant connus le haut niveau ont rejoint le club, comme Nicolas Borodine : le piston gauche a joué plusieurs rencontres avec l’AC Ajaccio en Ligue 2, Ternynck est apparu plusieurs fois dans le groupe professionnel de l’AS Nancy Lorraine.
Un magnifique rêve…
Cette saison, l’histoire en Coupe de France commence face à Sochaux, les Boutons d’or font l’exploit d’éliminer le club de Ligue 2 qui n’avait pas fait de la Coupe de France une priorité puisque les Sochaliens avaient fait tourner l’effectif.
Après avoir éliminé le Mulhouse d’Ismaël Bangoura au tour suivant, le tirage donnait un air de déjà vu, puisqu’en trente-deuxième, Epinal se rend à l’Entente Sannois Saint-Gratien, comme en 2018. Le score n’est pas le même mais la victoire reste spinalienne.
Le seizième de finale voit les réunionnais et petit Poucet de la Saint-Pierroise de retour en métropole. La rencontre est marquée par le rouge de Fontaine pour une faute sur Abdoulaye Niang au quart d’heure de jeu. Les Spinaliens n’étaient pas bien entré dans la rencontre, sans doute sous la pression, on voit pas un visage séduisant des jaunes et bleus. Il faut attendre les prolongations et le but de Berkane sur un corner tiré par Colin pour que le match trouve son vainqueur.
Contre Lille, l’équipe affiche un visage totalement différent. A la grande surprise, Epinal est plus menaçant que les nordistes. Bien que les Dogues ouvrent la marque en début de rencontre, les Spinaliens n’abandonnent pas leurs intentions affichées avant ce but et font basculer la rencontre grâce à un doublé de la pépite Jean-Philippe Krasso. Epinal fait l’exploit, Les Vosges sont en ébullitions.
…mais un terrible réveil
Epinal ne pouvant recevoir la rencontre de gala à cause du cahier des charges, Nancy accepte avec plaisir de recevoir le club vosgien. Devant 13 000 supporteurs, on pouvait croire en un nouvel exploit. Le plan de jeu contre Lille est réutilisé, beaucoup d’intensités mises par les joueurs spinaliens, les Stéphanois en difficulté cette saison sont asphyxiés. Mais la dure réalité nous rattrape et finalement la logique sera respectée, celle d’un club professionnel supérieur au club amateur. Elle se voit pas dans le jeu mais dans la finition avec un froid réalisme, d’abord avec Bouanga à la trente-septième minute puis Camara à la cinquante-septième. Krasso réduit le score à l’heure de jeu grâce à un penalty. Cela ne suffit pas, Epinal ne reviendra pas…
Epinal est éliminé en quart de finale en étant supérieur et montré de belles valeurs contre des équipes de Ligue 1. Toutefois ça n’aura pas suffit pour aller en demi. Qu’importe, dans les Vosges nous sommes fiers de vous, de ce magnifique parcours. Merci Epinal. Grâce à vous, on a pu dire que la Lorraine est jaune et bleue.