Plus d’un mois après le succès de Liverpool lors de la finale de la Ligue des Champions, retour sur le raz-de-marée Jamie Webster, la voix des supporters de Liverpool à travers le monde.
L’ascension
Il est 15h40 le premier Juin dernier lorsqu’un jeune homme et sa guitare entrent sur scène face à une foule toute de rouge vêtue et chauffée à blanc. Sur la Plaza Felipe II de Madrid, Jamie Webster s’apprête à donner le plus grand concert de sa vie. Cinquante mille personnes l’attendent, cinquante mille supporters de Liverpool venus répéter leurs gammes avant la grande finale.
C’est devenu un rendez-vous incontournable de chaque déplacement européen des Reds : le concert de Jamie Webster. En effet, sa côte ne fait qu’augmenter et les places pour ses concerts à Liverpool, Dublin et autres s’arrachent. Depuis les prémices de sa renommée amenées par ses chansons sur Jordan Henderson ou sur Jürgen Klopp, le scouser ne s’arrête plus. Ses tubes sont repris par le Kop, notamment le fameux « Allez Allez Allez » : hymne des deux dernières épopées européennes des hommes de Klopp.
Cependant, il s’affaire aussi à remastériser les chants incontournables d’Anfield Road pour mieux les partager lors des fameuses BOSS Night, les sessions, généralement dans des bars, où l’on peut l’entendre chanter. Elles tiennent leur nom d’un fanzone qui a commencé à organiser ces concerts.
Une passion commune
Il a cette année chanté avec la légende Jamie Carragher sur les airs de la « Virgil Van Dijk song », un hymne au défenseur néerlandais. Il a aussi pu partager des moments guitare en main avec Alisson, le portier de Liverpool. Autant de signes qui montrent son ascension dans le cœur des fans, ce qui le propulse sur le devant de la scène, avec l’équipe.
Toutefois, s’il a commencé à participer aux BOSS Nights, c’était simplement pour profiter des après-match. Pas forcément autour de chants à la gloire des Reds, mais avec les chansons qu’il connaissait qui pouvaient plaire à des fans de football. Il jouait et continue à jouer pour pouvoir vivre un moment convivial à la suite des matchs de son équipe, comme il a pu l’expliquer en interview.
Le phénomène a sûrement dû dépasser ses attentes et il représente aujourd’hui bien plus qu’un simple chanteur de pub. De plus, il a mis les pieds dans un club ou les chants ont toujours eu une place prépondérante. Pour illustrer cela, on pense évidemment à l’iconique « You’ll never walk alone », mais comment oublier « Fields of Anfield Road », ode à Bob Paisley et Bill Shankly, illustres bâtisseurs de la légende des Redmen ; et pléthore d’autres chants.
L’image des fans
Jamie Webster est le visage des fans, celui qui les rassemble. Il transpire la passion, l’identité de ce club. Il fête cette dernière, la partage, autour de chants, autour des couleurs du club. Ses concerts sont devenus une habitude des après-midi de déplacements européens, un point de rassemblement. Il est un membre à part entière du Kop, lui qui n’est jamais loin lorsque les hommes de Klopp disputent un match.
Au-delà de tout cela, il prend part dans le retour au premier plan du club, il suscite un engouement rare et qui paraît loin de s’essouffler. En cette saison magnifique, les joueurs ont brillé sur le rectangle vert, Klopp a jubilé sur le banc, le Kop a vibré durant certaines des plus belles nuits européennes du club, Jamie Webster a exprimé tout l’amour des fans en dehors du stade et le Liverpool Football Club a enfin rempli son armoire à trophées d’une Ligue des Champions qui paraît être la première récompense d’un succès pérenne.
Auteur : @cbenelem