Si la saison se finit dans une dizaine de journée, on peut d’ores et déjà annoncer une saison réussie par les rémois, le maintien étant quasi assuré (pas encore mathématiquement). Les champenois peuvent même se permettre de rêver d’Europe, puisqu’ils sont actuellement sixièmes, a un point de l’Europa League. Analyse d’un coup de cœur des matchs du samedi soir.
Un mercato réussi
Le mercato est important pour de nombreux clubs, mais pour un promu, un mercato réussi, c’est assurer le maintien dans l’élite. Reims a eu du flair pendant l’été mais aussi l’hiver dernier, avec de nombreux joueurs qui se sont vites adaptés au style de Guion. Quelques noms de réussites dans ce mercatp : Engels, Konan, Foket… Mais surtout, en premier lieu, Jacques-Alayxis Romao, libre après son départ de l’Olympiakos, joueur d’expérience qui a connu la Ligue des Champions avec l’OM. Le togolais s’est rapidement imposé rapidement dans le milieu rémois. Grâce à son leadership, il est devenu le capitaine de cet équipe.
Engels vient lui aussi de l’Olympiakos sous forme de prêt et forme une incroyable charnière centrale avec Abdelhamid. Reims est la troisième défense de France, grâce notamment à ces deux hommes, solides, robustes. Konan, actuellement sur le flanc à cause d’une blessure au dos, s’est révélé au Portugal à Guimaraes. Le latéral gauche défend proprement et provoque énormément sur son coté, capable avec sa vitesse d’éliminer son vis-à-vis grâce à sa vitesse.
Foket est un autre latéral, moins offensif que son compère du coté gauche. Mais le latéral droit est la pour fermer son couloir droit et cela est nécessaire dans l’équilibre rémois. L’ancien buteur troyen Suk a aussi rejoint Reims cet été. S’il ne s’impose dans l’effectif, c’est à cause de Chavarria, le coréen ayant un profil identique à celui de l’argentin. Malgré son faible temps de jeu, il reste précieux dans le jeu rémois lors de ses rares apparitions et correspond au jeu voulu par Guion.
Dingomé est aussi un autre troyen, gravement blessé la saison dernière, revenu cet été à la compétition, il a d’abord eu du mal à s’imposer au poste de numéro 10, barré par Mathieu Cafaro et Marvin Martin. Mais ces derniers temps, l’ex-troyen a commencé à faire son trou dans le onze rémois.
Enfin, une pépite kosovare est arrivée cet hiver des Pays-Bas où il était meilleur passeur. Il émerge dans l’effectif rémois, titulaire contre Montpellier et Amiens, il a une bonne patte droite, très bon techniquement, en sept rencontres il a déjà ébloui tous les amoureux du ballon rond. Il s’agit d’Arbër Zeneli, qui comptabilise déjà deux buts et trois passes décisives.
Un coach, David Guion
Sûrement la révélation des entraîneurs de Ligue 1 Conforama, cet entraîneur avait déjà été à la tête de l’équipe première de Reims, en intérim à la place d’Olivier Guégan, avant de reprendre son poste à la direction du centre de formation. La formation, Reims excelle et l’équipe U19 devient champion de France durant son mandat (2014-2015), cela permet au rémois de retrouver l’Europe, la toute petite Europe, la Youth League, où malheureusement ils seront éliminés au premier tour contre Middlesbrough, le champion d’Angleterre.
L’aventure ne s’arrête pas là pour David Guion, il reprend la tête de l’équipe première en mai 2017. sa première saison pleine se solde avec le titre de Domino’s Ligue 2 (15 point d’avance sur le second, 28 victoires, 4 nuls, 6 défaites) et un trophée plus personnel, celui d’entraîneur de Domino’s Ligue 2 aux trophées UNFP.
Une approche défensive intéressante
Si l’approche défensive est souvent critiquée, lorsqu’il s’agit de Simeone, elle est adulée. Celle de Guion mérite d’être appréciée comme celle de Simeone. Troisième meilleure défense du championnat, on va se pencher sur quelques points de cette solidité rémoise.
La tactique avec Guion est simple, dans Le Vestiaire sur SFR Sport en septembre, il explique comment il a vu son approche tactique de la rencontre, il faut empêcher que le milieu de terrain lance des offensives. Il raconte avoir calqué son milieu à trois pour que la rampe de lancement du jeu nantais, mené a l’époque par Cardoso, Rongier empêche de lancer les offensives. Lorsque le canari effectuait plus d’une touche de balle, il était vite presser par deux des trois milieux rémois. L’axe était verrouillé par le milieu dense et la défense, ce qui empêche les ailiers nantais de jouer leur jeu de possession dans l’axe.
Cette approche tactique, on l’a retrouve pratiquement à chaque rencontre, même contre les gros, par exemple contre l’Olympique Lyonnais, lors de la victoire 1-0 à domicile en début de saison. Les deux milieux lyonnais (Aouar et Ndombélé) sont les rampes de lancement des offensives lyonnaises, et la aussi, un important pressing de deux rémois était fait lorsque les deux joueurs lyonnais faisaient plus d’une touche de balle. Mais aussi un axe bien verrouillé, avec des joueurs lyonnais qui butaient sur des rémois à chaque fois qu’ils repiquaient dans l’axe.Mais ce harcèlement par deux défenseurs sur des joueurs importants laissent des failles.
Toujours contre l’OL, on voit en fin de rencontre avec l entrée de Maxwel Cornet une tactique déstabilisée. Le jeu a été moins axial et plus élargi. Reims s’est vu affaibli sur les ailes à cause du pressing des deux milieux lyonnais, car les ailiers aidaient les milieux dans ce pressing au milieu de terrain. Malgré des failles sur le coté, Reims a tenu grâce a une solide défense mais aussi grâce à un excellent gardien, Edouard Mendy est une révélation pour les personnes qui ne suivaient pas la Domino’s Ligue 2.