Dans le monde du football, il y a des jeunes que l’on voit faire une belle carrière, et ceux qui font une belle carrière. Dans Les espoirs déchus, nous nous intéresserons à ceux qui ont manqué la dernière marche. Troisième épisode, avec Hachim Mastour.
Dans le monde du football tout va très vite et la carrière d’Hachim Mastour le démontre bien. De véritable crack à joueur de seconde zone, l’italo-marocain va voir sa carrière dégringoler à une vitesse phénoménale alors qu’elle avait commencé de façon si précoce. Du véritable buzz à l’oubli total, retour sur l’un des plus gros flops de ces dernières années.
Un crack que la planète s’arrache
Hachim Mastour est né dans la ville de Reggio nell’Emilia en Italie. Mordu de football et talentueux depuis le plus jeune âge, il ne cesse d’attirer les recruteurs des plus grands clubs européens. C’est finalement le Milan AC qui tirera le gros lot et fera signer la jeune pépite en 2014. Il signe alors son premier contrat professionnel à l’âge de 16 ans. Le jeune Mastour a toutes les qualités pour faire saliver un amoureux du ballon rond.
Doué balle au pied, très facile techniquement et doté d’une vision du jeu très prometteuse, il va très vite connaître un buzz considérable. Sur YouTube, on peut retrouver un nombre incalculable de vidéos montrant ses gestes techniques, ses buts et ses plus belles actions avec l’équipe jeune de l’AC Milan. Le monde du football va alors s’émerveiller autour de lui et en faire l’un des plus gros espoirs de la nouvelle génération. D’origine marocaine, il sera même sélectionné avec ce pays et deviendra ainsi le plus jeune international marocain.
Au fil du temps et avec aucune apparition en équipe première, Hachim Mastour va tarder à confirmer son potentiel et l’AC Milan va décider de le prêter afin que le jeune milieu offensif grapille du temps de jeu. Il est prêté deux ans dans le club de Malaga mais cette opportunité qui devait lui être bénéfique va se transformer en fiasco. L’espoir ne jouera que quelques minutes sous la tunique andalouse et ne parviendra pas à convaincre l’entraîneur de l’époque Javi Gracia. Malaga va même couper le prêt de Mastour initialement prévu pour deux ans le renvoyant ainsi à Milan. Une nouvelle chance lui sera donné lors de la saison 2016-2017 avec un nouveau prêt cette fois-ci au PEC Zwolle, club néerlandais. Bousculé physiquement, pas ancré dans le collectif, l’international marocain ne disputera que 6 matchs qui seront le symbole d’un nouvel échec pour lui.
La chute libre
De retour au Milan après ces prêts successifs, Hachim Mastour ne disputera que quelques rencontres avec les jeunes et sera laissé libre à la fin de la saison, son contrat arrivant à expiration. L’aventure de Mastour au Milan AC n’aura finalement pas été radieuse et l’on gardera comme souvenir de lui qu’un simple espoir n’ayant pas confirmé tout ce que l’on pensait de lui. Un joueur virtuel qui n’aura été qu’un buzz sur internet et qui n’aura jamais rien prouvé sur les terrains de football professionnels.
Le 5 août dernier, désireux de repartir de zéro et d’enfin lancer sa carrière, il rejoint le club grec du PAS Lamia, quittant ainsi les feux des projecteurs et l’exposition médiatique qui aura sans doute contribué à sa chute. A l’heure où l’on écrit cet article, l’ex-espoir du football n’a disputé que quelques bouts de matchs avec son nouveau club et il est donc encore trop tôt pour donner le bilan de ses débuts en Grèce.
A lui de prouver qu’il n’est pas trop tard pour devenir le joueur qu’il rêvait d’être. Le motif d’espoir est qu’il est encore jeune (20 ans) et donc que sa carrière est encore devant lui, même s’il a déjà connu plusieurs clubs. Hachim Mastour reste également fort de sa réputation et, s’il est amené à littéralement exploser en Grèce, il lui sera plus facile de retrouver un club plus huppé qui le rapprocherait enfin de la carrière qu’il espérait.