Jamais deux sans trois. Pour ce nouvel épisode de notre série Premier match, nous restons en Ligue 1. Après Pauleta et Alex Dias, c’est du coté de Lisandro Lopez et de l’Olympique Lyonnais que nous nous tournons. Retour donc en 2009, au cœur des premières minutes de l’Argentin sous les couleurs des Gones.

Les débuts de Licha

Lisandro Lopez voit le jour un 2 mars 1983 dans la localité de Rafael Obligado, dans la province de Bueno Aires. Après avoir découvert le foot au Jorge Newberye, dans la ville de Rojas, et effectué plusieurs essais dans différents clubs argentin, l’attaquant fait ses débuts en 2003. Ses premiers pas en pro sont avec le Racing Club, l’un des « Cinq Grands du football argentin ». Il reste trois saisons au club basé à Avellaneda, le temps pour lui d’inscrire 26 buts en 69 matches. Ses performances lui permettent de traverser l’Atlantique pour rejoindre le football club de Porto. À seulement 22 ans, l’attaquant rentabilise très vite la somme de 2.5M€ correspondant à son transfert.

Arrivé en Europe

En effet, il marque 8 buts pour sa première saison et 12 pour la seconde. Ce n’est que le début, et la troisième saison de Licha à la pointe de l’attaque des Dragões sera celle de la confirmation. S’il était un peu en retrait lors de l’obtention des titres nationaux en 2006 et 2007, il est cette fois-ci le principal artisan du sacre de 2008. En championnat, il marque la bagatelle de 24 buts en 27 matches et 3 buts en 8 matches de C1.

Pour sa dernière saison au Portugal, Lisandro se mue en passeur et effectue 14 passes décisives. Partageant ainsi la finition avec Ferias, Lucho et Hulk. Ce rôle de passeur ne l’empêche pas de terminer meilleur buteur du club avec 17 buts, ce qui attise les convoitises. C’est ainsi qu’après 4 ans et autant de titres de champion, Licha quitte la LIGA NOS pour la L1.

Premier match

C’est donc l’Olympique Lyonnais, contre la somme de 24M€ + 4 de bonus, qui décroche sa signature en juillet 2009. Ce transfert devient la plus grosse somme dépensée par le l’OL pour un joueur, détrônant ainsi celle d’un certain Sonny Anderson. La somme due à son transfert et ce qu’elle représente dans l’histoire du club aurait pu lui mettre la pression. Mais que nenni, l’argentin n’en a que faire et le prouvera dès son premier match de championnat contre Le Mans.

Nous sommes donc le 8 août 2009 et l’OL se déplace dans la Sarthe pour l’ouverture de la saison. Bien évidemment, Lisandro Lopez, « LA » recrue phare de l’intersaison, est alignée d’entrée par Claude Puel.  

Malheureusement, les choses débutent mal pour lui et ses coéquipiers. Maïga ouvre le score à la 21ème minute. Les Lyonnais sont gênés et manquent même d’encaisser un deuxième but sur corner. Heureusement, Lloris veille et détourne la tentative de la tête de Le Tallec sur sa barre.

Cependant, les Lyonnais finissent par se réveiller. Ils égalisent à la 28ème minutes, suite à un corner mal repoussé par les Manceaux. Clerc récupère la balle et lance Licha sur le côté droit. L’Argentin effectue une feinte de frappe du droit, rentre dans la surface et remet le ballon à ras de terre à l’entrée de la surface. Alors que Jean II Makoun laisse passer le ballon, Bodmer le reprend et égalise. Il n’aura donc fallu que 28 minutes à l’attaquant pour être décisif et continuer sa distribution d’offrandes entamée la saison passée.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là et coïncidera plutôt avec le début d’une histoire d’amour. L’OL est mené 2-1 depuis l’heure de jeu par un but de Coutadeur et n’arrive pas à revenir au score. Govou, Lisandro et Gomis ne semblent pas trouver la faille.

Lisandro Lopez en sauveur

On joue la 90ème minute et l’OL obtient un coup franc dans l’axe aux 20 mètres. Le numéro 9 ne se débine pas et fait savoir que c’est lui qui va le tirer. Son regard pue la concentration alors qu’il mâchouille frénétiquement son chewing-gum. Il se lance.

Deux pas d’élan pour avancer, le troisième pas pour positionner son pied gauche en appui à côté du ballon. C’est donc son pied droit qui s’ouvre. Le ballon s’élève à mi-hauteur, redescend très vite et rebondit juste devant la ligne. Le Gardien du MUC 72, Didier Ovono, effectue un petit pas d’anticipation sur sa gauche, ce qui lui est fatal. Ce dernier ne voit pas le ballon partir, mais le voit bien franchir la ligne de but et taper le petit filet. Licha explose de joie et effectue sa célébration avec l’index droit sur sa tempe droite. C’est donc avec ce coup franc que l’OL arrache le point du nul. Ainsi, Lisandro Lopez entame sa relation avec l’OL de la plus belle manière.

La suite de ses aventures

Après ce match, l’attaquant récidivera dix jours plus tard pour son premier match européen avec les Gones. En effet, lors des qualifications pour la Ligue des Champions, il inscrit un but et délivre une passe décisive contre Anderlecht. Il sera même l’auteur d’un triplé lors du match retour en Belgique. Sa première année coïncidera aussi avec la première demi-finale du club en Ligue des Champions. En effet, un doublé lors du quart de finale aller contre Bordeaux (3-1) permet à l’OL d’aborder plus sereinement le match retour.

En tout, l’Argentin inscrira 82 buts en 168 matches avec l’OL et remportera la Coupe de France 2012. Ainsi, après 4 ans de bons et loyaux services, le joueur, en brouille avec le président et l’entraineur, quitte l’OL pour Al-Gharafa à l’été 2013.

Au Qatar, il restera 2 ans, dont 6 premiers mois difficiles, le temps d’inscrire 15 petits buts en 44 apparitions. Finalement, voulant changer d’air, il résilie son contrat et s’engage en 2015 avec le club brésilien de l’Internacional Porto Alegre. Cependant, il n’y restera que 6 mois et retrouvera l’Argentine en janvier 2016. 

Fin de carrière

C’est donc au Racing Club, son premier amour, que Licha évolue actuellement, et cela lui réussit plutôt bien. En effet, le joueur en est pour l’instant à 35 buts et 6 offrandes en 92 matches, dont 12 en 16 matches pour la saison en cours.

Aujourd’hui âgé de 35 ans, Lisandro Lopez laissera de lui la trace d’un attaquant puissant, technique et travailleur. Humainement, celui qui était devenu pote avec Vercoutre et Lloris aura donné tout le long de sa carrière l’image d’un homme sobre, classe et honnête.

 

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Comme Ole Gunnar Solskjær en 1999, je suis le joker de luxe de DV. Heureux propriétaire du suffixe -Owski. "Qu’importe : on pourra même me traiter de fou, il n’y a que ces couleurs Parisiennes qui illuminent mon cœur. Et à chaque blessure, il saigne ce cœur-là. Mais il s’enflamme encore." Francis Borelli