Alors que le titre de champion du monde de l’UFWC sacre des équipes reconnues par la FIFA, certaines nations ne sont pas reconnues par l’organisme majeur du football mondial. Certaines sont isolées, comme la sélection nationale du Vatican. D’autres sont un peu mieux organisées. Parmi elles, des noms insolites, comme les Chagos ou le Sealand. Présentation aujourd’hui du NF-Board, l’organisme international qui régit les sélections non-FIFA.
Le NF-Board, pas un concurrent de la FIFA
Alors que le NF-Board (pour « Nouvelle Fédération Board ») pourrait être perçu comme un concurrent de la FIFA, les dirigeants de celui-ci réfutent totalement ces accusations. En effet, pour eux, le NF-Board est avant tout l’antichambre de l’élite du football international. Les sélections peuvent y adhérer sans restrictions, peu importe que l’Etat qu’elles représentent soit reconnu ou non par les Nations-Unies. La seule condition à l’adhésion est la pratique du football. Bien évidemment, aucune sélection membre de la FIFA n’est membre du NF-Board.
Pendant un temps, le NF-Board a été géré par la ConIFA – Confédération des associations de football indépendantes -, qui vise à représenter notamment les peuples apatrides et les minorités, le NF-Board ne se confond par avec la ConIFA. En effet, quand le NF-Board est un organisme français présidé par le suisse David Aranda, le comité directeur de la ConIFA est basé en Suède sous la direction de Per-Anders Blind, un ancien arbitre norvégien.
En fait, le NF-Board était quasiment absorbé par la ConIFA de 2013 à 2017, avant de retrouver son indépendance ces dernières années, suite notamment à quelques dissensions au sommet. La ConIFA est en effet beaucoup plus politisée que le NF-Board, qui veut avant tout faire jouer les gens au football.
Trente sélections
Le NF-Board regroupe trente sélections. Parmi elles, des noms connus, comme Monaco, le Sealand, le Sahara Occidental ou le Québec. Mais aussi des noms moins connus, comme par exemple les Moluques du Sud, la Papouasie Occidentale – à ne pas confondre avec la Papouasie Nouvelle-Guinée -, les Deux-Siciles ou bien une sélection « Esperanto » basée aux Amériques, qui côtoie l’Île de Pâques et une équipe du monde.
Ces trente sélections s’affrontent dans différents évènements. Au programme, une Coupe d’Europe, sponsorisée par VIVA, réservée aux équipes masculines. Les sélections féminines, elles, devront se contenter d’une Coupe du Monde, évènement également disponible dans la version masculine. Même si le rythme est irrégulier, l’objectif du NF-Board est de parvenir à organiser un évènement tous les ans.
Aujourd’hui, la fédération fondée en 2003 tente de trouver sa place dans un monde du football alternatif assez saturé. Si le but avoué est de voir les différents adhérents rentrer un jour à la FIFA, le rêve semble bien irréel, tant le chemin à parcourir est grand. En effet, en un peu moins de vingt ans d’existence, aucune des équipes n’a fait le trajet NF-Board – FIFA. Les principaux écueils ? La non-reconnaissance des nations, les budgets extrêmement limités, le manque de visibilité et le manque d’engouement médiatique. Dans ce processus très compliqué de reconnaissance de la fédération par la FIFA, l’équipe la plus avancée est celle du Tibet. Mais tant que les différents avec la Chine perdurent, rien ne pourra se faire.