Nous y sommes. Après de longues semaines d’attente, amorties par une belle Coupe du Monde, nous avons rendez-vous avec notre chère et tendre Conforama Ligue 1. Ce vendredi, l’OM reçoit le TFC dans la grande exhibition d’ouverture. Mais alors, à quoi s’attendre cette année ? Qui sera la grande surprise de la saison ? Qui se vautrera lamentablement ? Je n’en sais absolument rien. Pour l’instant, preview.
Du nouveau sur les bancs…
Pas forcément le marché le plus intéressant à suivre, celui des entraîneurs possède tout de même une grande importance. Cette saison, de nouveaux coachs découvriront le championnat de France. Le plus médiatisé parmi eux se nomme bien évidemment Thomas Tuchel. Engagé par les dirigeants parisiens suite à une longue réflexion, ce n’est pas en championnat que ce dernier devra faire progresser le Paris Saint-Germain, mais bien au niveau européen. Un système en 3-4-3 révolutionnaire en France, de quoi attirer les curieux.
Au FC Nantes, c’est Miguel Cardoso qui a remplacé Claudio Ranieri. Nouvelle preuve du fait que Waldemar Kita n’a pas peur des coachs étrangers, il s’agit de la deuxième expérience du portugais à la tête d’une équipe professionnelle. Ses faits d’armes : une finale de Youth League avec le Chaktar, et une belle 5ème place avec Rio Ave la saison passée.
Alain Casanova, lui, fait son grand retour du côté de Toulouse. A la tête du RC Lens lors des deux années précédentes, il avait passé 7 années sur le banc violet, devenant une légende du club. Il sera de nouveau présent cette saison, pour une nouvelle mission maintien. Une mission que connaitront également David Guion et Bernard Blaquart, respectivement entraîneurs de Reims et de Nîmes, les deux clubs récemment promus dans l’élite et qui chercheront à y rester au minimum une année supplémentaire. Le Stade Malherbe de Caen, toujours vivant dans le fond du tableau de première division, a également opéré à un changement à ce poste. En effet, c’est Fabien Mercadal prendra la relève de Patrice Garande, après six années de bons et loyaux services.
Enfin, dépucelage pour Patrick Vieira. Le champion du monde 1998 entrainera en France pour la première fois de sa nouvelle carrière, après un passage de deux années sur le banc du New York City FC. Un nouveau pari pris par l’OGC Nice, penchant pour la fraîcheur plutôt que pour la catégorie des coachs « Canal + ». Vous voyez de qui on parle.
…Et sur les pelouses
Si le mercato est tant attendu par tous les fans de football à travers le globe, c’est notamment parce qu’il est synonyme de craquantes rumeurs, de lecture intensive de journaux sportifs (de toutes langues d’ailleurs) et de photos de joueurs arrivant dans leur nouveau club. Clairement moins dépensier que la Premier League (heureusement) ou que la Serie A, la Ligue 1 sait malgré tout réaliser son petit mercato du coté des arrivées. Et oui messieurs : ici, le dossier Khazri nous intéresse plus que celui de Ronaldo.
Pour commencer, le number one. Si l’on met de coté le transfert de Mbappé, dont la somme a été versé cet été à Monaco, c’est Aleksandr Golovin qui pose son fessier russe sur le trône. Parce que les dirigeants monégasques ne peuvent pas uniquement dépenser leur argent dans de luxueux yachts, c’est sur le milieu de terrain du CSKA Moscou que ces derniers se sont fait un plaisir. 30 millions d’euros, une valeur plus si élevée de nos jours, que les rouges et blancs multiplieront sans doute par trois d’ici quelques mois. Geubbels et Aholou, deux autres recrues à plus de dix millions ont également accepté l’offre de Jardim&cie et ne changeront donc pas de championnat.
Duje Caleta-car. Voilà le nom que vous devriez voir affiché aux cotés d’Adil Rami dans la charnière marseillaise. En effet, l’ancien de Salzbourg fait figure de recrue phare de l’OM, dont le destin pourrait changer selon les autres arrivées prévus (ou pas) d’ici le 31 août.
Ensuite, rien au-dessous des 10 patates dans le paysage footballistique français. Barreca (arrière-gauche) et Pelé (milieu) viendront s’incruster dans le jeune effectif de l’ASM, tandis que son rival niçois a enregistré la venue de Danilo, en provenance de Braga. Autres transferts : Wahbi Khazri (ASSE), Jordan Siebatcheu (Rennes), Samuel Kalu (Bordeaux), Max-Alain Gradel (Toulouse).
Voilà donc pour les principales arrivées sur le sol français. Mais n’oubliez pas qu’il reste encore trois semaines de mercato ! Patientez… on est si bien ensemble.
Ciao, les artistes
Connu pour être un championnat formateur plutôt qu’acheteur, la Ligue 1 connaît chaque années une véritable fuite des talents. Des sommes pas refusables pour certains clubs aux finances légères, notamment depuis l’explosion des droits TV anglais, et du marché en général. Sortez-les mouchoirs, vous ne risquez pas de revoir ces gars-là en L1 d’ici quelques temps.
Et c’est sans doute Monaco qui a le plus perdu lors de cette intersaison. Habitué des immenses plus-values, le club du Rocher a encore fait fort cet été. Thomas Lemar (Atletico) et Fabinho (Liverpool) ont quitté le navire monégasque. Au total, l’ASM aura reçu un beau chèque de 115 millions d’euros… pour deux joueurs achetés à un total de 10 patates. Moins important mais tout de même, Joao Moutinho s’est également envolé, le portugais évoluant désormais chez les Wolves.
Gros feuilleton estival, et ce dans toute l’Europe, c’est finalement au FC Barcelone que Malcom a posé ses valises. Du haut de ses 21 petites années, le brésilien apportera concurrence à Ousmane Dembélé… ainsi que 41 millions à son ancien club. Rome peut s’en mordre les doigts, mais aura tout de même fait l’acquisition d’un autre ancien membre de Ligue 1 avec Javier Pastore.
Autres gros départs durant l’intersaison, dites également adieu à Jean-Michaël Séri (Fulham), Issa Diop (West Ham), Nordi Mukiele (RB Leipzig) ou encore Alassane Pléa (M’gladbach). Vous allez nous manquer les gars.
Récapitulatif totalement complet et actualisé du mercato ? C’est ici que ça se passe
38 journées intenses
Mais alors à quoi s’attendre d’ici la fin de saison ? Une chose est certaine, certaines batailles auront lieu. Parce que pour chercher l’Europe ou le maintien, va falloir charbonner.
La « course » au titre
Ouais, moi aussi je n’ai pas compris en écrivant ce sous-titre. Parce qu’une course au titre sous l’ère qatarie du PSG, c’est comme un bon film français : ça n’arrive pas souvent. Même s’il ne faut pas chercher bien loin et la saison 2016-2017 pour littéralement démonter cette affirmation, il est clair que le PSG semble bien tranquille face aux 19 autres clubs de province. La seule équipe qui pourrait légèrement inquiéter les hommes de Thomas Tuchel dans l’année à venir ? Sans doute l’Olympique Lyonnais, qui a parvenu à garder tous ses cadres (à l’heure ou je vous parle). L’interrogation : Bruno Genesio en a-t-il les épaules ? On a notre petite idée.
Deux places, trois prétendants
Aaaah, en voilà une belle course. Les qualifications pour les deux coupes d’Europe sont toujours de fabuleux feuilletons, et c’est pas la fin de saison dernière qui risque de me contredire.
La plus belle des coupes d’abord, n’offrira que deux tickets (le troisième étant déjà destiné à Paris). Le problème, l’excitant problème qui se pose est que 3 équipes semblent dans la lutte, et comme par hasard… ce sont toujours les mêmes. Les deux olympiques et Monaco devraient en effet se battre une nouvelle fois cette saison. Cependant, l’avantage semble pour le moment lyonnais, suite à un mercato qu’on pourrait qualifier d’excellent en cas d’arrivée du fameux défenseur central. L’OM, qui a également su préserver ses cadres durant l’intersaison, devance des monégasques qui ont beaucoup perdu et dont le recrutement semble plutôt réjouir une optique de long terme. Bon en même temps, on dit ça chaque année, et on connaît la suite.
La coupe d’Europe, la vraie
Qui ne rêverais pas de se balader au fin fond de la Hongrie lors d’un morose jeudi soir ? L’Europa League, c’est LA coupe de notre Europe.
Tout d’abord, l’ASSE semble renaitre. Une fin d’année 2017 terrible, que Jean-Louis Gasset a su faire oublier…notamment grâce à deux excellents mercatos consécutifs. Cet été, c’est en particulier l’acquisition de Wahbi Khazri, mais aussi la prolongation de Yann M’vila qui permettent aux verts de retrouver un espoir européen. D’autant plus que Kolodziejczak est arrivé, et que Rémy Cabella devrait suivre. Et le tout sans grosse perte. Propre.
Le Stade Rennais fait également figure de concurrent, les bretons qui retrouveront la C3 cette saison. Un mercato réussi, avec l’impression que ces derniers retrouvent enfin une logique sportive cohérente. Seul hic, gérer les 4 tableaux est parfois compliqué, surtout lorsque c’est quelque chose de nouveau.
Pour conclure, c’est Nice qui devrait chopper une éventuelle 6ème place. Des pertes très importantes lors d’une intersaison qui pourrait encore réserver quelques surprises (Séri, Le Marchand, Favre, Pléa), mais un club qui devrait pouvoir limiter la casse grâce à un effectif qui reste talentueux. Deux points d’interrogation : la situation de Mario Balotelli ainsi que le niveau de Patrick Vieira.
Mentions : Nantes, Bordeaux, Lille.
La lutte pour la survie
La nouvelle saison de « Maintien » sera diffusée dès vendredi sur Canal et beIN. En attendant que Netflix attrape les droits, on vous parle un peu du casting.
Première inquiétude, c’est Amiens qui devrait avoir du mal lors du prochain exercice. Une première année satisfaisante qui aura précédé un mercato aux nombreuses pertes (Gakpé, Kakuta, Manzala, Traoré, I. Cissokho, etc.). Le club devrait probablement faire venir d’autres recrues d’ici la clôture du marché, alors que seuls Juan Otero et Rafal Kurzawa ont signé pour l’instant.
Miraculeusement toujours présent dans l’élite, le Stade Malherbe de Caen va aussi devoir serrer les fesses. Les concurrents au maintien de la saison précédente se sont renforcés, ce qui ne semble pas vraiment être le cas des normands. Un objectif de relancer des joueurs (Fajr, Crivelli, Oniangué) qui peut entraîner une saison dangereusement glissante. Par ailleurs, petite mention spéciale à Santini, qui va bien nous manquer dans nos parties MPG.
Enfin, les promus. Objectif logique après une montée récente, nîmois et rémois auront le même mot d’ordre : survivre. Des deux nouveaux, c’est en tous cas le NO qui aura réalisé le meilleur mercato, réalisant plusieurs arrivées intéressantes (Bouanga, Diallo, Landre, Bernardoni) et en limitant les départs à Del Castillo et Boscagli, prêtés.
Allez, on a plus qu’à attendre vendredi soir.