Onzième épisode de la saison, et toujours la même vitalité. Comme chaque semaine, Tour du Monde est présent sur vos écrans pour décrypter l’histoire de clubs, de joueurs ou de sélections méconnues. C’est aujourd’hui un nouveau club qui sera l’objet de notre attention. Alors attachez vos ceintures, éteignez vos mégots, car voici l’histoire du Maziya Sports & Recreation Club, Maziya S&RC pour les intimes. Et ne vous inquiétez pas, vous allez bientôt devenir intime avec le club à l’esperluette.
Comme le Real Madriz
Le Maziya Sports & Recreation Club est fondé à Malé, aux Maldives, en 1996. C’est à dire la même année que le Real Madriz. Non, il n’y a pas de faute de frappe. Le Real Madriz est un club nicaraguayen basé à Sotomo… dont la couleur dominante est le rouge. Ce qui n’empêche d’ailleurs pas le Real Madriz d’avoir pour surnom les merengues. Mais la similitude avec le Real Madriz s’arrête à peu près là. En effet, le Maziya S&RC est d’abord fondé par un groupe d’amis désireux de développer le football aux Maldives. Et en quelques années, le petit MS&RC est devenu grand. Il a fallu un peu plus de dix ans pour gravir les échelons…
Et en 2007, le Graal a été atteint, avec une promotion en première division, la Dihevi Premier League. Cette promotion a donné un coup d’envoi au gains de titres. En 2012, et à nouveau en 2014, le club s’est imposé en Maldives FA Cup. Avant de glaner à deux reprises, en 2015 et 2016, le Maldivian FA Charity Shield. A ce palmarès en coupe, il faut ajouter une President’s Cup en 2015… et surtout le plus grand exploit du club. En 2016, le Maziya Sports & Recreation Club a remporté le championnat pour la première fois. Ce qui lui a permis notamment d’obtenir une qualification en AFC Cup 2017.
Une qualification qui n’était pas une première. En effet, c’est en 2013 que le club connaît sa première qualification internationale. Celle-ci n’a pas été remplie de succès, puisqu’elle s’est soldée par une élimination au cours de la phase de groupes. Cependant, le Maziya S&RC avait notamment disposé des malaisiens du Kelantan sur un score de 6-1.
Place aux jeunes !
Le Maziya Sports & Recreation Club est très impliqué dans la formation des jeunes joueurs. C’est ce que nous a confié le club, lorsque nous l’avons contacté pour cet article :
Nous avons beaucoup de partenariats informels avec plusieurs îles. Bien sûr, nous faisons aussi tourner l’Academy dans la capitale, Malé City, mais aussi dans plusieurs autres îles. Le but de notre académie et de développer une nouvelle génération de joueurs. C’est pour cela que notre équipe U21 est primordiale. Et cela se reflète dans notre équipe première. Ainsi, la majorité de nos joueurs, cette saison, ont moins de trente ans.
Avec un âge moyen de vingt-six ans, le club de Malé détonne. En effet, dans le football insulaire, on compte souvent beaucoup plus de joueurs âgés. Et cette moyenne d’âge est, selon le CIES, parfaite afin de remporter le titre de champion. Les hommes en vert ont donc réellement pour but de mixer une jeune génération montante avec des joueurs plus expérimentés, plus rompus aux joutes du haut niveau.
Cette politique de formation se manifeste dans la manière dont le club contribue à l’équipe nationale. Au cours des dernières années, on a vu plusieurs joueurs être titulaire en équipe nationale. Par exemple, lors d’un match Palestine-Maldives, la sélection maldivienne alignait six joueurs du MS&RC. Les noms ? Ashad Ali, Amdan Ali, Samooh Ali, Assadhulla Abdulla, Mohamed Umair et Ahmed Imaz.
Solidité
Le Maziya Sports & Recreation est donc une équipe solide, dure à manœuvrer. Ainsi, si les performances interntaionales n’ont jamais été exceptionnelles, il faut noter cependant des bons résultats face aux « gros » comme les indiens du Bengaluru, victorieux seulement 1-0 en 2016. Entraînés par le macédonien Marjan Sekulovski, les pensionnaires du National Football Stadium (11 850 places) sont organisés dans un très solide 4-1-4-1. Dans une harmonieuse combinaison de joueurs locaux et étrangers, le MS&RC pratique un football basé sur le jeu de milieu de terrain notamment. Les passes en profondeur constituent un argument offensif extrêmement important. Et même si le départ du roumain Cordos en défense a fait mal, la solidité reste présente.
Le principal argument offensif est constitué par Abdullah Assadhulla. Prolifique, son jeu aérien fait des merveilles et permet au bloc équipe de remonter rapidement. Trois fois meilleur buteur du championnat, il porte également le numéro neuf en sélection. Pas un hasard donc s’il a été élu à deux reprises meilleur joueur du championnat.
Le club a également une solidité sur le marché des transferts. Ainsi, le club a réussi a plusieurs reprises à s’attacher les services de joueurs anciennement internationaux jeunes comme Andrej Keric, ancien du Sparta Prague et du Slovan Liberec. Ce dernier a joué pendant une saison sur l’aile droite du MS&RC. L’arrivée d’Andrei Cordos allait dans le même sens. Et le gardien Pavel Matiash a été à de nombreuses reprises international kirghize. Alors, le Maziya Sports & Recreation n’est peut-être pas encore le Real Madrid au niveau du budget – que le club a refusé de nous communiquer -, mais possède des arguments réels et sérieux à faire valoir. Et peut se baser sur de nombreux supporters, comme le prouve la page Facebook qui dépasse allègrement les dix-mille likes !
Remerciements :
Un grand merci au Maziya Sports & Recreation Club pour sa disponibilité pour les différentes prises d’information. Vous pouvez aller liker la page Facebook du club – et ainsi augmenter la visibilité digitale de celui-ci.