En débordant légèrement sur avril, quatre journées de Ligue 1 Conforama ont pu se disputer en mars. Et ce malgré la traditionnelle trêve internationale. Quels ont été les temps forts de ce troisième mois de l’année ? Qui a réussi à tirer son épingle du jeu ? Qui en revanche, a craqué ? Eléments de réponses dans notre bilan mensuel.
Les événements en mars
Vingt-huitième journée. Avant un choc contre le Real Madrid, qui s’avérera décevant, le Paris Saint-Germain se rendait à Troyes avec un groupe largement remanié. L’occasion de voir évoluer en Ligue 1 le premier joueur américain sous le maillot du PSG, le jeune Timothy Weah, tout juste 18 ans. Dans l’Aube, le club de la capitale n’aura pas tremblé. Angel Di Maria et Christopher Nkunku ont offert la victoire au PSG (0-2), qui bat au passage le record de points après 28 journées (74).
Malheureusement en football, on ne retient pas toujours ce qui se passe sur le terrain. Lors de cette 29e journée, le quadruplé d’Alassane Pléa avec Nice à Guingamp a été éclipsé par des débordements. Ceux-ci ont eu lieu à Lille, à la fin d’une rencontre dans laquelle le LOSC a concédé le match nul contre Montpellier (1-1). Excédé par les performances de leur club, dix-neuvième, une partie du public du stade Pierre-Mauroy est descendu sur la pelouse au coup de sifflet final, prenant à partie verbalement et physiquement certains joueurs et stadiers. Si le club a déposé plusieurs plaintes, la commission de discipline de la LFP a prononcé un huis clos total du stade à titre conservatoire avant d’étudier à nouveau le dossier au mois d’avril.
L’Olympico est une des affiches les plus attendues de la saison. Pour le compte de la 30e journée, l’OM recevait l’OL avec un matelas de cinq points au classement avant la rencontre. Quatrième, Lyon n’avait donc pas d’autre choix que de l’emporter pour espérer terminer sur le podium, surtout après une élimination décevante en Europa League trois jours auparavant. Mais ce sont les marseillais qui entament le mieux le match et ouvrent logiquement le score par l’intermédiaire de Rolando. Cependant, les hommes de Rudi Garcia vont baisser le pied tandis que ceux de Bruno Genesio se mettent à dominer jusqu’à égaliser avant la pause sur un CSC de Rami. Au retour des vestaires, Aouar, auteur d’une prestation magistrale, donne l’avantage aux lyonnais qui pensent tenir la victoire. Mais Mitroglou, entré en jeu un peu plus tôt, trompe Lopes d’une tête astucieuse. Alors que l’on se dirige vers un match nul, Memphis Depay est la retombée d’une déviation de Mariano et place une tête lobée qui laisse Mandanda sur place. L’Olympique lyonnais s’offre une précieuse victoire au Vélodrome (2-3). La rencontre aura été très disputée, parfois semée de mauvais gestes et conclue par une altercation générale au coup de sifflet final.
Trentre-et-unième journée. Prenez un derby, ajoutez-y la pression du résultat sur fond de maintien, et vous obtiendrez un match bouillant. Le FC Metz, lanterne rouge, se déplaçait chez son voisin Strasbourg, quinzième. Les locaux ouvrent le score grâce à une réalisation de Bahoken mais voient Ruddy Buquet sifflé un pénalty sur une main inexistante de Koné puisque c’est le messin Niakhaté qui touche le ballon. Qu’importe, Rivière transforme et égalise. Au retour des vestiaires, Mollet donne l’avantage aux Grenats. La rencontre se tend encore plus et les deux équipes écopent d’un carton rouge chacune. Finalement, le latéral strasbourgeois Seka égalise d’une belle demi-volée puissante sous la barre à dix minutes du terme. Le score n’évoluera plus (2-2) et les deux formations réalisent une mauvaise opération au classement. Si le beau jeu n’était pas forcément au rendez-vous, l’ambiance était électrique sur le terrain, attisée par des mauvais gestes ainsi que des décisions arbitrales litigieuses.
L’équipe au top : Paris Saint-Germain
Une fois n’est pas coutume, le Paris Saint-Germain a dominé les débats en Championnat ce mois-ci. Car si mars aura été synonyme d’élimination en Ligue des Champions, il permet aussi au club, en plus du titre en Coupe de la Ligue (3-0 contre Monaco), de se rapprocher du sacre en Ligue 1. Les parisiens auront géré leurs rencontres, parfois non sans difficulté, à Troyes (0-2), contre Metz (5-0), Angers (2-1) et enfin à Nice (1-2). Invaincu, le PSG compte désormais 16 points d’avance sur son dauphin Monaco. Le club de la capitale pourrait même s’offrir un match lui assurant le titre le 15 avril prochain, au Parc des Princes, contre l’ASM.
L’équipe flop : Girondins de Bordeaux
Troyes et Lille ont beau avoir pris également un point, Bordeaux aura été l’équipe la plus décevante durant ce mois de mars. Les bordelais sont tombés à Monaco (2-1) et Guingamp (2-1) et n’ont pas su s’imposer à domicile contre Angers (0-0) et Rennes (0-2). Avec un seul point glané, le club girondin plonge à la douzième place et se retrouve en mauvaise posture alors que le sprint final se lance. En effet, les pensionnaires du Matmut Atlantique pointent à 8 longueurs de l’Europe mais aussi à 8 unités du barragiste. Si Bordeaux ne relève pas la tête rapidement, la fin de saison pourrait s’avérer très délicate.
Le coach : Lucien Favre (OGC Nice)
Eliminé de l’Europa League et décevant en championnat en février, l’OGC Nice a relevé la tête en mars. L’on a même parfois retrouvé le jeu léché des niçois ayant fait leur force l’an dernier et qu’affectionne particulièrement Lucien Favre. Les Aiglons peuvent à nouveau compter sur le retour en forme de Wylan Cyprien, essentiel dans le coeur du jeu, mais surtout de la grande forme d’Alassane Plea, auteur de six de ses douze réalisations en deux rencontres. Solides, les hommes de Favre se sont imposés ce mois-ci face à Lille (2-1), ont corrigé Guingamp (2-5) et Troyes (0-2). Le seul accroc réside dans la défaite à domicile face au PSG (1-2) malgré une rencontre aboutie suivie en mondovision à un horaire destiné au marché asiatique (13h). Nice, septième, est idéalement positionné pour disputer le sprint final en vue d’une qualification en Europa League.
Le match : Nice 1-2 PSG
Le top buts de mars : Cyprien, Beric, Dubois, Plea, Tait