Le club au scapulaire a une belle histoire. Mais Bordeaux connait des difficultés depuis plusieurs saisons et certains joueurs ont disparu depuis le départ de Blanc. Mais qui sont ces joueurs disparus ? Quatre joueurs étrangers au programme, un Brésilien, un Tunisien, un Argentin et enfin un Gabonais.

Carlos Henrique dos Santos Souza (dit Henrique)

Son passage à Bordeaux

Ce sera le joueur au plus beau palmarès de ce Que sont-ils devenus ? Le défenseur central brésilien arrive à l’été 2005 en provenance de Flamengo. Henrique devra attendre le mercato hivernal et le départ d’Afanou pour avoir du temps de jeu régulier. Mais le brésilien n’arrive pas à conserver sa place de titulaire et retourne sur le banc lors de la saison 2006-2007. Malgré son maigre temps de jeu, il parvient à être décisif, notamment en finale de coupe de la Ligue, où il se mue en buteur face à l’Olympique Lyonnais en fin de match. Malgré cela, Henrique reste cantonné dans un rôle de remplaçant lors des saisons de l’ère Laurent Blanc. Il remporte le championnat de France en 2009 en troisième défenseur dans la hiérarchie, derrière Planus et Ciani.

En 2010, il participera qu’à deux mi-temps avant de se blesser aux adducteurs et de disparaître. Il réapparaît avec Francis Gillot. L’ancien entraîneur sochalien l’utilise au coté de Sané et Planus dans une défense à trois. Le brésilien est enfin un titulaire indiscutable. La saison 2011-2012 est la plus remplie de sa carrière bordelaise avec trente-sept rencontres disputés. Il parvient même à obtenir le brassard de capitaine à la fin de la saison 2013-2014. A la fin de cette saison, il déclare quitter les girondins pour repartir au Brésil pour des raisons familiales. Le brésilien aura disputé deux cents huit rencontres et inscrit quatorze buts. Il aura par ailleurs rempli son armoire de trophées, avec la Ligue 1, deux coupes de la Ligue, deux trophées des champions et aussi une coupe de France.

Le retour aux sources

Henrique rejoint d’abord Fluminense en 2014 où il signe un contrat de deux ans et participe à vingt et une rencontre de championnat au Brésil. Il  quitte Fluminense en 2016 pour rejoindre Vitoral. Il restera au club que six mois, où il aura pris part à aucune rencontre et met fin à sa carrière. Henrique ne s’éloigne pas du foot puisqu’il travaille pour l’OGC Nice, au poste de recruteur.

Fahid Ben Khalfallah

Ses débuts en Ligue 2

Le meneur de jeu tunisien se fait remarquer d’abord en Ligue 2, avec des débuts à Amiens en 2001. Mais c’est en 2007 que Fahid se révèle, avec Angers SCO. Toujours en Ligue 2, il fait l’œuvre d’approche de clubs de l’élite tel que l’OM et l’ASSE mais le tunisien préfère finir la saison dans le Pays de la Loire. Il finit la saison 2007-2008 dans l’équipe-type de Ligue 2. Après un hiver courtisé par des monuments du foot français, Ben Khalfallah n’attire pas les mêmes clubs lors de l’été 2008.

La découverte de la Ligue 1

Lors de l’été 2008, le tunisien débarque au SM Caen pour deux millions d’euros et découvre à vingt-cinq ans la Ligue 1. Le club normand ne se maintient pas et Fahid Ben Khalfallah n’est pas conservé. Il trouve un point de chute, toujours en Ligue 1, dans le Nord, à Valenciennes. Le club nordiste dépense la même somme que le SM Caen un an auparavant. Ben Khalfallah fait une bonne saison ce qui lui permet de signer à Bordeaux en 2010 pour quatre millions d’euros.

Bordeaux, un passage à oublier

Mais le néo-bordelais déçoit et prend un poste de doublure. L’arrivée de Francis Gillot est l’occasion pour lui de se relancer, mais le tunisien ne saisit pas cette chance et récupère son rôle de remplaçant. Sûrement frustré d’un manque de temps de jeu, il insulte ses coéquipiers de « débiles ». Avec un vestiaire à dos et une carrière au point mort, le tunisien ne pouvait que quitter la Gironde pour se relancer. Il aura joué 4907 minutes et inscrit deux buts et délivré sept passes décisives entre 2010 et janvier 2014.

Troyes et l’aventure

Parti pour signer un an et demi a l’ESTAC Troyes de Jean-Marc Furlan, il restera dans l’Aube qu’une demie saison avec seize rencontres, un but et deux passes décisives. Puis Fahid Ben Khalfallah décide de partir à l’aventure. Il signe le dix-huit septembre 2014 en Australie, au Melbourne Victory. Il tombe amoureux de l’Australie et le déclare dans les différentes interviews.

Après, ici, j’ai une qualité de vie exceptionnelle… Une vie que je n’aurais jamais pu imaginer, même. On joue devant des stades pleins, magnifiques, de gros clubs… c’est un truc de fou !

Il devient même champion avec le Melbourne Victory en 2015. Le tunisien prolonge avec le club de Melbourne jusqu’en 2017, avec une année en option au sein du club. Il ne lèvera pas l’option et en 2017, il restera en Australie, à Brisbane Roar (comme le rugissement du lion), après soixante-seize matchs avec de belles stats, douze buts et seize passes décisives.

Lucas Alfonso Orbán

Ses débuts en Argentine

Lucas Orbán débute en Argentine à River Plate en 2009 où il participe à onze rencontres jusqu’en 2011. En 2011, il part en prêt au Club Atlético Tigre (en Argentine) où il arrivera en finale de la Copa Sudamericana. Après dix-neuf rencontres avec Tigre, le club l’achète pour 750 000 euros. Il aura donc prit par en trois ans à River à onze rencontres. Entre 2012 et 2013, le latéral gauche et défenseur central participe à toutes les rencontres ou presque avec le CA Tigre avec quarante-six matchs et un but.

Une année chez les girondins

Puis l’Argentin découvre l’Europe avec un transfert aux girondins de Bordeaux. Le club au scapulaire débourse 3,5 millions d’euros. L’Argentin fait l’unanimité en Gironde, il s’impose au poste de latéral gauche. Une saison pleine et excellente avec Bordeaux, il parvient à se faire remarquer et signe un an après son arrivée à Valencia CF pour 3,5 millions d’euros.

L’échec européen

Il est aussi titulaire en Espagne et parvient à éliminer l’AS Monaco en barrage de la Ligue des Champions. Une nouvelle saison pleine pour le latéral gauche argentin avec trente huit matchs avec un but et une passe décisive. Mais au cours de sa deuxieme saison, il perd sa place de titulaire et est prêté au mercato hivernal, en janvier 2016, à Levante. Il joue seulement trois matchs de Liga avec Levante. Il quitte Valencia en fin de contrat et rejoint le Genoa. C’est pour Orbán une saison en demi-teinte. Il participe à treize rencontres. Un passage peu satisfaisant en Europe. Il repart en Argentine en 2017 pour 2,5 millions d’euros, au Racing Club. Il a actuellement joué six matchs.

André Biyogo-Poko

Le post-formé bordelais

Formé au Gabon, il rejoint les girondins de Bordeaux en 2011, à dix-neuf ans, après avoir réussi à faire le doublé en 2010 au Gabon. Il fait ses débuts en pro en 2012 avec un match d’Europa League contre Newcastle. Il met du temps à faire sa place dans le onze de départ des bordelais mais il fait des saisons avec une moyenne de vingt matchs. En 2015-2016, il fait sa meilleure saison, il est plus souvent titulaire et foule trente-neuf fois la pelouse. Mais à l’été 2016, il attire les foudres des supporteurs en imitant Kurzawa. Chicha à la bouche et maillot de l’OM sur les épaules, les supporteurs demandent sa tête. Le club n’a donc une seule solution, Triaud vend le milieu de terrain gabonais pour retrouver un climat apaisé.

La fuite

Après cent matchs aux girondins et quatre buts, Biyoko-Poko trouve son point de chute en Turquie, au club de Kardemir Karabüspor pour 400000 euros. Il y joue quarante-trois matchs entre 2016 et 2018 avant de rejoindre un autre club turc, Göztepe pour 1,4 million d’euros. Le Gabonais a joué 546 minutes et inscrit un but.

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