Dans le système judiciaire, les crimes footballistiques sont considérés comme particulièrement monstrueux. Sur demivolée, les inspecteurs qui enquêtent sur ces crimes sont membres d’une unité d’élite, appelée Unité Spéciale pour les Victimes. Voici leurs histoires…
Les faits
Dimanche 14 janvier, aux alentours de 23h. Route de Saint-Joseph, 44 300 Nantes. Le club du FC Nantes reçoit le Paris Saint-Germain dans le cadre d’un match de Ligue 1 (championnat professionnel et majeur du football français). Comme une coïncidence, une énorme foule est présente autour du terrain sur lequel s’affrontent les deux équipes. 35 000 personnes selon Waldemar Kita, la moitié selon la LFP.
Durant cet évènement a eu lieu un acte, tant rare qu’original. En effet, la personne physique ainsi qu’arbitre principal de la rencontre, Monsieur Tony Chapron, s’est vu perdre son calme suite à un croche-pied (involontaire) de la personne physique et joueur nantais, Diego Carlos Santos Silva. Ce n’est ni plus ni moins qu’un tacle glissé qu’a effectué l’originaire de la banlieue grenobloise, alors dans un rôle de représentant de la justice. De plus, ce dernier a ensuite infligé à sa victime un carton jaune, symbole de petite contravention mais surtout d’exclusion du match. Mais alors, quelle sanction pour M. Chapron ?
La loi
Le fait étant totalement improbable, on se demande alors s’il existe une loi concernant ce genre de cas. Fouillons du coté du règlement officiel de la Ligue Professionnel de Football (LFP).
Tout d’abord, il est inutile de préciser que les arbitres sont concernés par les décisions juridiques de la LFP. Nous allons donc le faire.
La Commission de discipline est compétente pour connaître des manquements à la discipline des joueurs, des entraîneurs, des dirigeants, de tout membre préposé, salarié ou bénévole des clubs agissant en qualité de licencié de fait, et de toutes autres personnes accomplissant une mission permanente au sein de la Ligue de football professionnel.
Étant donné que le dommage a été causé à l’encontre d’un joueur (Diego Carlos en l’occurrence), et durant le déroulement d’un match, c’est bien vers les 12 matchs de suspension que se dirige Tony Chapron… si c’est cette règle qui est utilisée.
Chapron, une réputation
S’il y a bien un arbitre français dont la réputation n’était déjà pas au top, c’est bien lui. « Grande gueule », méprisant voire insultant, les témoignages le concernant ne sont pas des plus élogieux. François Modesto, Cédric Lécluse, Jérémy Menez et bien d’autres déclareront avoir été victimes d’insultes de sa part. Des joueurs de Valenciennes, eux, disent avoir subi une discrimination de Chapron. Dans les propos exacts, Rafaël Schmitz (défenseur du club à l’époque) :
Il m’a dit : « En seconde période, on va vous enculer ! »
En 2013, les supporters du Gazélec d’Ajaccio font également connaissance du monsieur. Fin d’un match de Ligue 2, une légère tension est présente et l’arbitre n’y est pas étranger. En rentrant aux vestiaires, ce dernier semble effectuer un doigt d’honneur aux supporters corses. La qualité de la vidéo n’est, cependant, pas assez bonne afin d’en être sûr, mais plusieurs personnes se plaindront à la Ligue de ce geste. De quoi lui valoir une convocation à l’époque.
La conclusion
Bientôt retraité du métier d’arbitre, M. Chapron va en connaître un petit avant-goût. En effet, c’est bien vers les 12 matchs de suspension que se dirige l’homme en jaune, alors que la saison se termine dans 16 journées. Si cette règle 2.9.II.A est respectée, reviendra-t-il sur les terrains…et surtout, sur ceux de Ligue 1 ?
Attendons donc la décision d’hommes bien plus compétents que nous avant de tirer toute conclusion définitive. Mais une chose est sûre : va falloir attendre (et se soigner) si vous êtes fan de l’arbitre.