Le club vosgien affrontera lors des seizièmes de finale de Coupe de France l’Olympique de Marseille. Une formalité pour les boutons d’or. Voici les raisons pour les spinaliens d’y croire le 24 janvier prochain.
Les confrontations directes
Peu de personnes le savent, seulement les supporters des jaunes doivent s’en souvenir. Les marseillais ont sûrement oublié – ou font semblant de ne pas le savoir : bref, ils ne sont pas au courant. Mais Epinal et Marseille se sont déjà affrontés. Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. C’était dans l’antichambre de la D1, la D2. En effet, les faits se passent lors de la saison 1995-1996. Le soir du 26 juillet 1995, La Colombière accueillait les phocéens. Cette deuxième journée donna lieu à une surprise puisque les spinaliens s’imposèrent 2-0 grâce à Rouany et Tissot, qui deviendra entraîneur d’Epinal entre 2009 et 2014. Ce soir là, l’actuel entraineur d’Epinal, Xavier Collin, était titulaire à son poste de latéral droit.
Le match retour est moins flatteur pour les spinaliens. L’OM s’imposera facilement au Vélodrome sur le score de 3-0 avec un doublé de Lib et un but de Marc Libbra. Les spinaliens peuvent – et doivent – donc poursuivre cette série d’invincibilité à domicile face à l’ogre marseillais.
Les titis des boutons d’or
Parce qu’ils ont été formé au PSG et ils voudront le montrer. Labhiri a fait un passage dans le centre de formation du PSG avant de poursuivre sa carrière dans les différents clubs d’Amiens (Amiens SC et AC Amiens). Ce jeune, essentiel au milieu du SAS, sera galvanisé par la venue de l’OM, encore plus que ses partenaires. Le natif de Saint-Germain-en-Laye n’est pas le seul titi perdu dans les Vosges. Il y a aussi Abdoulaye Diawara, actuellement en phase de reprise. Mais peut-être trop juste pour être de retour le 24 janvier, lui qui fut victime d’une embolie pulmonaire et qui a vu la mort passer à côté de lui.
Le charme de la Coupe
On pouvait pas y échapper. David contre Goliath. Le boulanger, le boucher (pas seulement sur le terrain), le maçon contre les footballeurs professionnels. Voici le charme de la Coupe où le petit club est le plus souvent soutenu contre le «gros». Ce soutien qui se fait entendre, dans les tribunes du petit qui reçoit et qui pousse à des exploits, comme Granville face à Bordeaux. Epinal est capable de ce genre de prouesses. Le SAS a réussi dans son histoire à battre 14 équipes qui lui étaient alors supérieures hiérarchiquement.
Notamment un événement douloureux pour les lyonnais. Lors de son épopée en 2013, Epinal a éliminé Lyon aux tirs au but avant de faire de même face à Nantes qui était alors en Ligue 2. Les spinaliens s’effondrent à Bollaert-Dellelis contre Lens en huitième de finale. Sa meilleure épopée en Coupe de France dans l’histoire du club alors que le club était lanterne rouge de National. Poussé par son public, les boutons d’or enquiquinent toutes les équipes qu’elles peuvent rencontrer en Coupe de France. Et le Lyon de 2013 est comparable au Marseille 2018 : les deux équipes sont presque de même niveau.
Cette saison, les spinaliens ont déjà fait un exploit, celui de battre l’Entente SSG, équipe de National (l’étage supérieur à celui d’Epinal). Grâce à un but de Konté et Segbé, les spinaliens ont réussi à décrocher ce succès à l’extérieur.
Alors, convaincus ?
Epinal a tous les éléments entre ses mains. L’insouciance de sa jeune équipe en reconstruction croisée avec l’expérience de Diawara, Cestor et Robin entre autres. Son public – environ 150 fidèles supporters, ajouté à cela plus de 6000 spectateurs qui viendront car c’est l’OM en face – poussera les spinaliens vers la victoire. Si les Dieux du foot sont là, ils donneront la réussite à Segbé ou à Konté (qui n’ont rien à envier à un Mitroglou et Germain). Et pourquoi pas une météo favorable comme les joueurs de l’ETG qui laissaient délibérément le terrain se geler pour affronter le PSG. Avec tout cela, les boutons d’or pourront envisager de passer le stade des seizièmes et se rapprocher, petit à petit, d’une finale au Stade de France.