Après une trêve de la série Que sont-ils devenus? et avant le prochain numéro qui portera sur le deuxième Olympique, celui de Marseille, petite mise en bouche sur un joueur japonais qui a fait les beaux jours du Mans, Daisuke Matsui.

Le Soleil Levant accueille une nouvelle étoile

Le meneur de jeu japonais se révèle à l’âge de dix-huit ans au Kyoto Sanga FC, il abandonne ses études à l’université pour se consacrer exclusivement à sa carrière de footballeur professionnel. Lors de sa deuxième année de contrat au Kyoto Sanga FC, en 2002, il remporte son premier trophée, la coupe de l’Empereur.

Un an plus tard, il fait ses débuts en équipe nationale, mais pas celle des espoirs, l’équipe A du Japon. Il est titulaire lors du premier match de la coupe des confédérations contre la Colombie. Son seul match dans cette compétition.

Mais le Zidane japonais se révèle aux yeux des recruteurs occidentaux grâce aux Jeux Olympiques à Athènes en 2004. Le Japon fini dernier de son groupe mais cela n’empêche pas Matsui d’être courtisé par Le Mans, Grenoble et la Lazio. Le japonais choisira de rejoindre Le Mans, relégué en Ligue 2 au moment là. Il avait alors joué 151 matchs et inscrit 51 buts au Kyoto Sanga FC.

Le soleil du Mans

Arrivé à l’été 2004 sous forme de prêt avec option d’achat, il participe à la remontée du club sarthois en finissant deuxième. Les dirigeants ravis du rendement de Matsui, lèvent l’option et lui donne un contrat de trois ans. La saison 2004-2005 se soldera par vingt-cinq matchs et trois buts.

Sa deuxième saison au Mans, mais aussi sa première année dans l’élite est une réussite. En trente-trois dont vingt-huit en tant que titulaire, le manceau finit avec trois buts et meilleur passeur de Ligue 1 à égalité avec Monterrubio. C’est pendant cette saison qu’il reçoit le trophée UNFP, récompensant le meilleur joueur du mois, en janvier 2006. Il devient alors le premier joueur japonais a recevoir ce trophée. Malheureusement, cette excellente saison ne permet pas a Daisuke Matsui de participer à la Coupe du Monde en Allemagne, remporté par l’Italie.

La saison 2006-2007 est plus compliquée pour le japonais. Il inscrit quatre buts et délivre autant de passes décisives en vingt-sept matchs. Il perd les observateurs des grands clubs italiens qu’il avait obtenu la saison précédente.

Mais il reprend des couleurs lors de la saison 2007-2008, ayant presque les mêmes stats que l’exercice précédent – cinq buts et quatre passes décisives en trente-trois matchs – c’est dans son jeu où l’on retrouve le Matsui de la saison 2005-2006. Lors de la mi-saison, il trouve un accord de pré-contrat avec l’AS Saint-Étienne. Accord aidé grâce au sponsor japonais du club forézien, Konica Minolta.

Son passage au Mans se résume à 130 matchs, dix-sept buts et dix-neuf passes décisives.

Un passage dans le Forez

Matsui débarque à l’été 2008 à Saint-Étienne mais n’arrive pas à se fondre dans l’équipe de Laurent Roussey. C’est seulement lorsque que Perrin prend la place de Roussey que Daisuke Matsui se fait une place dans le jeu stéphanois. Avec une saison où il joue vingt-sept matchs, marque un but et fait deux passes décisives. Pas suffisant, le japonais qui possédait un contrat de trois ans partira au bout d’un an.

La cuvette pour le relancer ?

Après une saison loupée à Saint-Étienne. Notre milieu offensif rejoint Grenoble avec ses dirigeants japonais et leur Ligue des champions project. La saison 2009-2010 est ratée pour Grenoble qui rejoignait l’élite malgré une bonne saison pour Matsui, qui aligne vingt-neuf matchs, cinq passes décisives et quatre buts. Sa bonne année lui permet de participer à la Coupe du Monde 2010.

Refusant de jouer en Ligue 2, il est prêté à Tom Tomsk en Russie, jusqu’en décembre 2010. Il participera à sept matchs en Russie. De retour en France, Matsui doit se faire à l’idée qu’il est obligé de jouer avec le GF38 s’il veut participer à la Coupe d’Asie des Nations avec le Japon. Il jouera la deuxième partie de saison avec seize matchs, un but, une passe décisive.

Le Grenoble Football 38 finit une nouvelle fois relégable. Le contrat de Matsui d’une durée de trois ans est rompu à cause de la liquidation judiciaire. Il se retrouve sans club mais participe à la Coupe d’Asie des Nations. Compétition remportée par le Japon. Mais Matsui ne participe pas à la finale. Il se blesse lors du deuxième match de la compétition.

Une année sabbatique en Côte d’Or

Libéré de son contrat avec Grenoble. Matsui retrouve la Ligue 1 avec Dijon en juillet 2011. Enfin, « retrouve » est un bien grand mot. Il jouera seulement 137 minutes avec les dijonnais pour aucun but ou de passe décisive. Ce n’est pas vraiment un passage satisfaisant pour lui en Côte d’Or, donc.

Des saisons dans l’Europe de l’Est

Après une saison blanche à Dijon, Matsui part en Bulgarie en septembre 2012, au PFC Slavia Sofia. Il participe à onze matchs et délivre une passe décisive.

En 2013, il part au pays de NSOL, la Pologne. Il signe un contrat d’un an au Lechia Gdansk. Dix-huit matchs, quatres buts et deux passes décisives.

Le retour au pays

Les saisons de plus en plus difficiles pour lui en Europe, il décide de revenir au Japon. Il rejoint en 2014, Jubilo Iwata, club de deuxième division. Il obtient une place de titulaire et participe à la montée du club en première division. Le meneur de jeu n’est plus au niveau pour l’élite, il quitte Jubilo Iwata en 2017 avec cinquante-sept matchs joués et neuf buts.

Un dernier baroud d’honneur

Il repart en Europe, dans un club de deuxième division polonaise, Odra Opole où il y joue depuis août 2017. Il a joué 137 minutes pour l’instant avec ce club polonais. A 36 ans – 37 ans le 11 mai – il semblerait que ce soit le dernier club pour Daisuke Matsui. D’ailleurs, vu son niveau en deuxième division polonaise, le fait que ce soit son dernier club ne sera pas quelque chose de très grave.

Matsui n’aura réussi qu’au Mans où il attirait de grands clubs italiens. Sa carrière est marquée par des erreurs de club après Le Mans, notamment l’influence de l’entreprise japonaise Konica Minolta pour qu’il rejoigne l’AS Saint-Étienne. Mais aussi le Champions League project de Grenoble. Le japonais peut quand-même se satisfaire d’avoir une armoire à trophées plus remplie que celle de Payet, avec une Coupe de l’Empereur, une Coupe d’Asie des Nations, son trophée UNFP de janvier 2006 et le petit trophée de meilleur passeur de la saison 2005-2006.

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