Ce dimanche, l’affiche au sommet verra l’Olympique Lyonnais recevoir celui de Marseille. Pour cet Olympico, nous avons décidé d’imaginer notre petit scénario et vous imaginez bien que l’humour sera de la partie. On sort la boule de cristal, et on vous explique tout.
L’avant-match
Nous sommes donc le dimanche 17 décembre. Les bus arrivent dans l’enceinte du Groupama Stadium, alors que tout se passe comme prévu. Aucun débordement, aucun scooter projeté sur les véhicules ne tâchent cette arrivée tant attendu. Sur le plateau du Canal Football Club, réunion spéciale : aucune image de bus défoncé, comment meubler lorsque Habib Beye aura finit son intervention ? Les joueurs descendent du bus (sans Pat’ Evra) et se dirigent vers les vestiaires.
Chez les community managers, les blagues s’enchaînent, c’est un festival. Celui de l’OM lance les festivités, avec un superbe « H-1 avant #fclyonOM », alors que celui du club adverse tente la petite touche humoristique en liant le nom de l’arrière-droit marseillais à la fraîcheur actuelle. Les insultes fusent dans les réponses, tout comme Clinton N’jié, entrant sur la pelouse pour s’échauffer. Les 21 autres acteurs de la rencontre suivent le camerounais, et c’est parti pour le traditionnel échauffement d’avant-match. Pas de surprise dans la compo phocéenne, malgré l’annonce de Rudi Garcia quelques heures auparavant : « On joue toutes les semaines, il ne faudra pas être surpris si j’envoie les U17 ». Du coté de l’OL, Bruno Genesio choisit la nouveauté avec un incroyable 4-3-2-1, qu’il justifie comme « une compo en forme de flèches, pour prouver qu’on veut aller vers l’avant ». Le stade se remplit, ça va démarrer.
Le match
Un attaque-défense en première période
Ce sont les sudistes qui donnent le coup d’envoi. Un coup d’envoi légèrement retardé par l’absence de Jérémy Morel, que Paganelli justifie par un « il est allé fermer le Kangoo ahah le con ». Florian Thauvin, très à la mode, envoie une longue patate pour gratter de précieux mètres…six mètres pour Lopes. Deux minutes et 45 secondes plus tard, Canal n’est plus en clair et c’est déjà une première victoire pour des marseillais qui se relâchent juste ensuite. Sur une passe en profondeur millimétrée, Houssem Aouar trompe Adil Rami, en pleine vérification de sourcils et trouve Mariano Diaz qui place une lourde dans la balle, semblant montrer une longue abstinence du joueur. En effet, le radar présent sur le court Suzanne Lenglen de Roland-Garros reconnaît la frappe et la juge à 364 km/h. Le filets tremblent, 1-0 pour l’OL après 3 minutes de jeu.
Le match commence sur des bases folles. Sur l’engagement, Florian Thauvin retente la même technique que trois minutes auparavant et trouve cette fois Dimitri Payet. Ce dernier adresse un centre parfait pour Germain, qui après une glissade de Marcelo, place sa tête et frappe la barre. Bruno Genesio félicite sa transversale, aussi active que Morel sur l’action. Petit quart-d’heure d’observation pour suivre, notamment pour Frank McCourt qui apprend les insultes françaises grâce aux tribunes. Nous arrivons à la 20ème minute de jeu. Lucas Ocampos, sur le coté, réalise un superbe enchaînement roulette|flip-flap, et c’est d’ailleurs à ce moment-là que Garcia l’envoie à l’échauffement. Le temps passe et les joueurs lyonnais reculent. Lopes devient le joueur le plus offensif de l’équipe, alors qu’on ne retrouve plus Maxime Lopez dans la foule blanche. Les salariés de Jean-Michel Aulas tiennent finalement jusqu’à la mi-temps.
17% de possession et un ballon touché dans la surface, l’OL est historique.
Une seconde mi-temps… des plus ennuyantes
Tout le monde réapparaît sur le terrain. Anguissa remplace un Lopez en pleurs, ce dernier ayant discrètement écouté la causerie de Genesio. Le match redémarre alors qu’on retrouve Florian Thauvin. L’ailier droit marseillais rentre sur son pied, élimine un Marçal en plein tête-tête avec l’arbitre et place une frappe qui vient rebondir juste avant Lopes. Le joueur arrange sa coupe de cheveux et part célébrer : l’OM revient à un but partout (50e). Un tifo apparaît soudainement dans les tribunes du Groupama Stadium, avec inscrit dessus « c’est pas Genesio qui est aux cages ! ». Des changements doivent être effectués pour les locaux, c’est pour cela qu’aucun n’intervient. L’OM est toujours installé dans le camp adverse et va se faire surprendre sur une contre-attaque quelques minutes après : Maxwel Cornet lance le contre, et c’est un incroyable 5 contre 1 qui se dessine. Voyant d’un oeil malin Mandanda avancé de quelques centimètres, l’international ivoirien tente la frappe des 35 mètres…ça sera une touche pour les marseillais.
65 minutes de jeu, premiers changements. Hiroshima Sakaï remplace Bouna Sarr, alors que Maxwel Cornet laisse sa place à Tanguy Ndombele. Le match commence à s’enflammer alors que les deux équipes commencent à être coupées en deux. En effet, seuls Lucas Tousart et Luiz Gustavo gardent le milieu de terrain. Un duel qui sent la transpiration et la sève d’arbre, et qui se mélange aux aller-retours incessants des autres joueurs. Memphis Depay prend le ballon et s’appuie sur Mariano…peu en réussite ce soir (seulement 8 tirs tentés), ce dernier – dos au but – réalise une talonnade aux 25 mètres. La frappe n’est évidemment pas dangereuse, mais le tirage de langue de l’attaquant est bien plus propre. Nous entrons dans le dernier quart-d’heure de l’Olympico, c’est le money-time.
Une fin d’Olympico enflammée
15 minutes qui se feront avec Jordan Ferri. Le seul supporter marseillais ayant le droit d’entrer dans l’enceinte remplace Houssem Aouar, un changement que les médias loueront de « protection des jeunes talents ». Rudi Garcia sur son banc, semble ronchon… »on joue mercredi putain, j’espère que y’aura pas trop de temps additionnel ». Sur le terrain, les fautes ont pris le dessus. Jordan Ferri, tout juste entré, semble vouloir démontrer sa hargne en explosant les chevilles d’un Dimitri Payet au sol. Carton rouge après 18 secondes passés sur le terrain, nouveau record. Le meneur de jeu marseillais se relève finalement, alors qu’aucun supporter ne retenait son souffle. 87ème minute de jeu, tout le monde semble fatigué. Nabil Fekir, peu en vue durant ce match, décide de prendre les choses en main. Suite à un raid solitaire durant lequel il dribble la totalité des 10 joueurs adverses, le capitaine lyonnais transmet le cuir à Memphis Depay, qui le reprend d’une belle demi-volée. Le ballon termine au fond des filets, le stade se lève : l’OL reprend l’avantage ! Mariano, lui, est fou de rage : il était tout seul aux 30 mètres.
L’OM va pousser durant les dernières minutes, obsédé à revenir au score. Les cris de Genesio, principalement composés de « REVENEEEEZ », se font entendre alors que nous arrivons dans les dernières secondes. Morgan Sanson trouve Mitroglou (entré 10 minutes auparavant) dans la surface, alors que ce dernier s’écroule. L’arbitre montre le point de penalty. Le stade gronde mais cette décision semble juste. Florian Thauvin s’empare du ballon et le pose sur le petit point blanc. Quelques pas d’élan, et l’international français s’élance… et trompe le gardien lyonnais ! 2-2, les deux équipes sont à égalité dans ce match, mais également au classement.