Le Paris Saint-Germain est un club historique du championnat de France de Ligue 1. Bien que club créé le plus récemment de l’élite, c’est aussi celui qui y est depuis le plus grand nombre d’années. Mais contrairement aux apparences, le Paris S.-G. n’est pas le club de la capitale française. Et pas même celui de Saint-Germain-en-Laye, sa ville d’origine. En effet, le club financé par l’Etat qatari représente la ville de Tokyo. Trois explications pour cela.

Tokyo Saint-Germain : Philosophie

Le Paris Saint-Germain serait selon certains le club de Paris. Cette conception est issue d’un fort déterminisme. En effet, pourquoi les corps seraient-ils guidés par une forme fixe et incertaine ? Il semble en effet beaucoup plus que cela procède, comme nous l’enseignent la physique et la chimie, d’une composition matérielle et d’une puissance relative. Ainsi, les puissances des clubs, issues des déterminismes quantitatifs, semblent influer sur les propriétés qualitatives. Tandis que les possibilités du corps reposent sur la quantité de matière. Nous retrouvons ici la pensée d’Épicure selon laquelle les corps sont des agrégats constitués d’atomes et de vide.

Ainsi, les clubs sont des composés qui peuvent à tout instant se dissoudre : la montagne s’érode, l’eau de mer s’évapore, l’oisillon tombe du nid. Seuls les atomes subsistent éternellement – si bien que la force ou la puissance des club est en réalité très relative. Elle est marquée par la contingence des agencements. Et alors, si ces agencements sont purement hasardeux, le fait que le Paris Saint-Germain se soit constitué dans la capitale française est le fruit d’un pur hasard. En effet, on aurait pu avoir un agrégat d’atome strictement identique se déposer strictement en même temps à l’autre bout du globe, à Tokyo.

Il ne serait donc rien d’autre qu’un pur hasard si le Paris Saint-Germain ne s’appelle pas Tokyo Saint-Germain. Et comme les hasards sont toujours négligeables, il est tout à fait considérable de parler du PSG comme le club de la capitale… japonaise.

Tokyo Saint-Germain : Géographie (et linguistique)

Qui a nommé les lieux ? Ce ne sont pas les dieux, ni encore moins les choses qui se sont nommées d’elles-même, mais bien souvent les européens qui ont adapté les noms locaux pour en faire les dénominations internationales. Pour les anciens japonais, 東京, où en français Tokyo, signifie littéralement « ville de l’est ». Ainsi, si le Paris Saint-Germain était le Tokyo Saint-Germain, il serait obligatoirement à l’est. Et heureusement pour notre explication, la ville de Saint-Germain en Laye a pour voisine à une vingtaine de kilomètres à l’est. Cela vous en bouche en coin. Paris est ainsi la capitale de l’est pour Saint-Germain-en-Layes. Mais si nous parlons de capitale de l’est, quelle capitale doit-on prendre en référent ?

Je suggère ainsi de prendre comme capitale référente pour la ville de Saint-Germain-en-Laye Tokyo. En effet, la ville de Tokyo, a de multiples reprises, a été visitée par des habitants de Saint-Germain-en-Laye. De cette explication vaseuse, et du fait que quelques parisiens habitent à Tokyo – et inversement -, le Paris Saint-Germain Football Club se retrouve plus qu’intimement lié par des êtres vivants à la ville de Tokyo. Et que font deux joueurs qui s’apprécient à la fin d’une rencontre ? Ils échangent leur maillot. Et je propose alors au FC Tokyo et au Paris SG de procéder de même. Mais plutôt qu’un maillot, ils échangeraient de blason et de nom. Seulement, comme le Paris FC existe déjà, eh bien, cela serait une fusion. Le Paris Saint-Germain deviendrait ainsi le Tokyo Saint-Germain. Et la boucle est bouclée.

Tokyo Saint-Germain : Art

Anywhere out of the world. C’est ainsi que Charles Baudelaire décrit son idéal.

Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie : « N’importe où ! n’importe où ! pourvu que ce soit hors de ce monde ! »

Car en effet, pour Baudelaire, l’idéal de vie ne peut se situer dans un lieu que le monde connaît. Et il en est de même pour le club de la capitale. En effet, comme l’on ne peut trouver son apogée dans ce que l’on connaît, il paraît évident que les racines de notre être ne se trouvent pas dans les endroits que l’on fréquente. Et pourtant, il y a bien un lien qui existe entre ces différents éléments de la réalité. Par exemple, les artistes basés à Tokyo ont beaucoup influencé ceux basés à Paris. C’est ainsi qu’est né le mouvement dit « japoniste » ; une déviation de l’impressionnisme, mais à la sauce japonaise.

Mais qu’est-ce à dire pour le football ? Eh bien, il semble que cela nous indique que le Paris Saint-Germain ne peut pas être un club de football basé dans la capitale française au sens où il regorge d’artistes. Comme par exemple le génial argentin Javier Pastore. Ou encore le talentueux allemand Julian Draxler. Ce sont donc ces joueurs-là qui composent une certaine essence du football. Une essence, qui, on l’a vu, se nourri de l’extérieur. Et c’est justement par ces approches quelques peu différentes que l’on peut saisir la puissance de la vie. Mais alors, demande le libertin de Pascal, pourquoi Tokyo ? Simplement parce que cette ville est quelque part hors du monde. Et que cette ville ne vit pas pour le PSG. Par conséquent, elle devient  une maison idéale pour le club qui a vu passer Raï et Pauleta. Car souvenez vous : Anywhere out of the world.

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