Après une victoire acquise à Sofia samedi, face à la Bulgarie, l’Équipe de France a clairement mis un pied en Russie. Mardi, les Bleus reçoivent la Biélorussie dans le cadre de la dernière journée des éliminatoires, afin d’y mettre le second pied synonyme de qualification certaine. Deschamps et ses hommes seront, dans le pire des cas, dans une place de barragiste qui semblerait tout de même être un réel échec. Avec une belle boule de Cristal et un peu de moquerie, on vous propose en exclusivité, le scénario de cette soirée décisive.
Rappel : avant ce match, la France possède 20 points, la Suède 19 alors que les autres équipes sont trop loin pour espérer quelque chose.
L’avant-match
19h45, le mardi 10 octobre 2017. Dans une heure, les matchs opposant français et biélorusses, puis néerlandais et suédois débuteront. Les compositions d’équipes tombent en même temps que le stress monte. Du coté de Saint-Denis, c’est le choc : Didier Deschamps n’ayant pas trouvé satisfaction chez son attaque précédente, décide de tout changer. Giroud est réinstallé en pointe, soutenu sur les ailes par le duo Payet – Sissoko, si intéressant lors du dernier Euro. Au milieu, l’ancien coach marseillais décide d’aligner Adrien Rabiot après prise d’information sur la température, aux cotés de Matuidi et de Grégory Sertic, appelé en renfort suite au forfait de Ngolo Kanté. En défense, rien ne bouge : DD est pragmatique. En face, Igor Kriushenko (entraîneur de la Biélorussie) propose une équipe classique. Vous la connaissez tous, on va pas vous la rappeler.
Aucune surprise non plus dans l’autre match, entre Oranjes et Vikings. La soirée peut commencer, ouvrez les paquets de chips et les binouses.
Le moment de vérité
Première mi-temps
20h45, c’est l’heure du show. L’Équipe de France gagne le toast, en envoyant son entraîneur et sa chance légendaire (il gagnera 412 toasts à la suite après ce match) et Giroud peut effectuer le coup d’envoi, sur une superbe tête plongeante. Du coté d’Amsterdam, c’est Memphis Depay qui s’en occupe sur une très belle frappe de loin : sortie de but, mais l’idée était là. Un début de match plutôt ennuyeux, les équipes s’observant entre elles. Soudain, alerte but ! La Suède ouvre le score à la surprise générale du coté du Bénélux, grâce à son goleador Ola Toivonen. 12 minutes de jeu, et les Bleus sont provisoirement en barrages.
Au Stade de France, Sissoko se montre clairement au-dessus du lot. Ses nombreux sprints permettent aux supporters de se commémorer sa superbe finale en 2016. La France a la possession du ballon avec 56%, alors que Rabiot se régale à passer la balle à son ancien coéquipier Lucas Digne. Une demi-heure de jeu, toujours 0-0 et 2 frappes cadrées pour l’Équipe de France. Sur son banc, Didier Deschamps enlève la page Google « tuto se qualifier pour la CdM » et ouvre son application de résultats en direct. La Suède vient d’inscrire un second but par l’intermédiaire de Berg… »il faut gagner ! » lance-t-il d’un air déterminé. Déterminé à un point de se faire des folies : sortie de Sidibé remplacé par Christophe Jallet. Un coup de poker payant ?
Nous sommes à la 44ème minute. Juste avant la mi-temps, le stade se réveille et lance une Ola des grands soirs. Non pas une référence au buteur de Suède-France, mais bien une récompense pour la superbe action que viennent de nous donner les français. Récupération de Sertic, qui lance Payet dans son couloir…ce dernier centre pour la tête de Giroud qui tape la transversale ! Un moment inoubliable. Mi-temps sur les deux terrains.
Seconde mi-temps
Au retour de la pause, un deuxième changement intervient pour l’EdF puisque Griezmann remplace Sissoko. Frédéric Callenge décide de sortir quelques-unes de ses plus belles statistiques : « Samuel Umtiti, c’est 0 passe réussie durant la mi-temps ». Le temps passe, et aucun joueur à la tunique bleue ne peut inscrire le but de la libération. 73ème minute, nouvelle alerte but sur le téléphone de « La Dèch' ». Arjen Robben vient de réduire l’écart, la Suède ne mène désormais que 2 buts à 1 alors que tout le staff enfile un maillot orange. Comme disait Franck Ribery, le bonheur des autres peut faire le bonheur des uns. Bref, Lacazette, Lemar, Mbappé et Adil Rami sont envoyés à l’échauffement par le sélectionneur, pendant que les biélorusses, par 2 fois, touchent les montants d’Hugo Lloris. La moitié du Stade de France retient son souffle, alors que l’autre moitié quitte les tribunes afin d’éviter les bouchons.
Il reste 5 minutes des deux cotés. Les Pays-Bas poussent devant les buts suédois afin d’aller chercher le match nul de l’honneur, alors que la France protège son ballon au point de corner…également afin d’aller chercher le match nul de l’honneur. Troisième changement pour ces derniers, Adil Rami remplace Blaise Matuidi et la consigne principale change : allez cherchez des corners. Ça tombe bien, c’est ce qu’il arrive après un centre de Digne, contrée par Princesspich. Il s’agit de l’ultime occasion pour les locaux d’obtenir officiellement leur ticket pour la Coupe du Monde 2018. La Suède vient de remporter son match, les tentatives de frappes de loin de Memphis Depay n’ayant rien pu faire.
22h31, Dimitri Payet s’élance pour tirer le corner. La trajectoire est parfaite, la courbe du ballon est adéquate. Olivier Giroud saute et dépose un missile de la tête qui trompe le gardien biélorusse. C’EST LA FOLIE DANS LE STADE, Giroud célèbre avec un grand doigt d’honneur avant de montrer ses parties génitales aux défenseurs adverses. L’arbitre siffle, le français avait fait faute avant de mettre la tête. But annulé, fin du match. L’Équipe de France va devoir passer par les barrages.
L’après-match
Alors que c’est le chaos dans l’enceinte, c’est l’heure de la traditionnelle conférence de presse. Tous les joueurs passent devant les médias sans s’arrêter, si ce n’est Hugo Lloris, en capitaine modèle.
Nous sommes tous déçus. On aurait pu se qualifier pour la Coupe du Monde mais on va devoir passer par les barrages, c’est la vie. Nous avons fait 0-0 ce soir, c’est un match nul sans aucun but…alors qu’on aurait pu en mettre. C’est dommage pour les supporters, mais nous sommes confiants pour la suite.
Didier Deschamps, principal suspect des supporters sur les réseaux sociaux, répond également aux journalistes.
Oui bon bah c’est vrai que bon…on a fait match nul. Le changement en attaque ? Il a fallu faire des choix, j’en ai fait et je les assume. On a quand même mis une barre transversale ! On va devoir passer par les barrages, c’est bien pour la cohésion du groupe, on se rappelle de celui face à l’Ukraine. Benzema à la Coupe du Monde ? On verra bien, ce n’est pas moi qui prend ces décisions, vous connaissez mon point de vue.
Une chose est sûre, il va falloir vous mouiller la nuque d’ici mardi !