Une clause dans le contrat de Wesley Saïd l’interdit de disputer le match aller entre son ancien club, le Stade Rennais FC, et son nouveau, le Dijon FCO. L’UNFP l’a dénoncée dans le communiqué suivant.

« Tu ne joueras point »

Imaginez un peu la tête d’Eric Marester lorsqu’il a pris connaissance comme nous de l’accord moral – c’est comme ça que l’on dit ! – passé entre le Stade Rennais et le Dijon FCO concernant le joueur Wesley Saïd et l’interdiction qui lui serait opposée de jouer contre son ancien club, avec lequel il n’a plus pourtant la moindre relation contractuelle.

L’ancien Strasbourgeois et membre du Comité directeur de l’UNFP, qui a porté sept maillots différents en France, pourrait donc connaître une fin de carrière bien tranquille, à ne disputer que quelques matches par saison. Et encore…

On connaissait ce genre d’arrangements entre amis concernant les joueurs prêtés, via des accords sous blanc-seing, illégaux, que nous avons chaque fois, et à plusieurs reprises la saison dernière, dénoncés avec force, sans pour autant – et nous comprenons mieux aujourd’hui pourquoi ! – recevoir l’appui de nos preux dirigeants…

A l’heure où le football professionnel français se vante d’être entré dans une nouvelle dimension, voilà bien des pratiques, qui le renvoient à ses heures les plus sombres, là où l’illégalité côtoie l’amoralité, alors qu’il devrait justement profiter du vent nouveau pour surfer sur la bonne vague et donner de lui une image assainie, seule susceptible de lui ouvrir les portes d’un changement réel et durable.

L’UNFP dénonce et condamne cet accord d’un genre nouveau, qui prive le joueur de son droit au travail et donne du football professionnel français une image réellement négative, qui donne du grain à moudre à ses détracteurs et décourage les investisseurs potentiels.

Que chacun, dans ce dossier, prenne ses responsabilités. Et le plus vite sera le mieux !

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« Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on le peut reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui ». (Jonathan Swift, 1667-1745)