Pour une interview à ActuFoot, Eric Rabésandratana a accepté de se livrer sur son après-carrière. Retrouvons ses propos.
Eric, que devenez-vous ?
Je suis principalement consultant pour la radio France Bleu Paris pour tous les matches du PSG.
Comment êtes-vous entré au centre de formation de l’AS Nancy Lorraine ?
En fait, je n’ai quasiment pas fait le centre de formation de l’ASNL parce que je suis passé par des formules de sport étude et ensuite j’ai fait le CREPS de Nancy pendant 3 ans avant d’arriver au centre de formation de Nancy. J’allais avoir 18 ans lorsque j’ai joué mon premier match professionnel.
Pas trop triste de leur descente en ligue 2 ?
Triste pour le club bien sûr, mais c’était inévitable au vue des résultats de la deuxième partie de saison et surtout de la fin. Quand vous perdez 14 matchs sur les 16 derniers matchs de la saison, il est plus que probable que vous allez descendre à l’échelon inférieur sauf miracle.
Pouvez-vous dire un mot sur l’US Champions Soccer Academy créée avec votre ami Wagneau Éloi en 2014 ?
C’est une expérience très enrichissante d’un point de vue sportif et culturel mais ça m’a permis de découvrir Wagneau Éloi sous son vrai jour et de comprendre que pour certains individus, l’appât du gain est plus important que 20 ans d’amitié qui n’en était finalement pas. Il faut se méfier de tout le monde dans ce métier.
On ne le présente plus mais pouvez-vous nous parler de Monsieur Aimé Jacquet ?
Avec plaisir, c’est tout simplement un grand homme et une bonne personne qui m’a donné ma chance mais surtout fait découvrir les vraies valeurs du sport collectif et du don de soi dans l’effort. Une expérience vraiment à part dans ma carrière.
Comment s’est passé vos expériences en Grèce (AEK Athènes) et en Belgique (RARC Mons) ?
Alors, pour la Grèce et la Belgique, les expériences restent mitigées puisque je me suis blessé très vite au cours de la préparation (déchirure abdominale). Ça m’a handicapé un mois et le président qui était un mafieux à voulu revoir mon contrat et a commencé à ne plus me payer donc tout s’est enchaîné et ça a été très éprouvant psychologiquement et très frustrant.
Pour la Belgique c’est quand même différent puisque j’ai, quand même, pu jouer et m’exprimer même si j’ai rencontré des difficultés en tombant la première année sur des personnes qui ne connaissaient pas grand-chose au football. La deuxième année a été intéressante, le club était descendu en Ligue 2 et avait la volonté de remonter l’année suivante. C’est ce que nous avons fait en finissant champion de Ligue 2 avec une belle année pour ma part et une grosse entorse sur le dernier match de la montée, ce qui m’a valu de rater la reprise l’année suivante et de devenir remplaçant la moitié de l’année suivante. Enfin, il y a eu une belle 2e partie de saison qui signera ma fin de carrière avec, à la clé un maintien et un meilleur classement du club depuis sa création.
Quel a été le coach le plus proche que vous ayez connu ?
Lazslo Bolonï est le coach qui m’a permis de me surpasser dans l’effort et d’exploiter au maximum mon potentiel quand j’étais à Nancy. Il m’a fait travailler en plus des autres pour rattraper le temps que j’avais perdu avant et me donner la chance de partir au PSG.
Des satisfactions et des regrets sur vos carrières et vos 452 matchs disputés ?
Beaucoup de satisfactions, d’avoir eu la chance d’exploiter mon talent et dans faire mon métier pendant 17 ans… Et dans les regrets, parce qu’il y en a toujours, celui de ne pas avoir pu jouer en équipe de France. Les joueurs de football sont des privilégiés, Je sais que j’ai été chanceux d’atteindre un de mes rêves alors les regrets sont toujours relatifs. Je n’ai que celui-là et peut être de n’avoir pas joué en Angleterre.
Est-ce que vous entraînez encore ?
Non, je n’entraîne plus actuellement.
Quelle est la méthode et la philosophie du coach Eric ?
La philosophie, on l’adapte au public que l’on a. Que ce soit des jeunes ou des moins jeunes, on doit avant toute chose, apprendre à connaître ses joueurs pour pouvoir les faire progresser ou les amener à appliquer ce que l’on veut mettre en place.
Dites-nous, ce n’est pas trop difficile le rôle de consultant sur France Bleu (107.1) ?
Pas du tout, c’est un réel plaisir et j’ai toujours adoré la radio plus que la télé même si je sais que ce n’est pas le même exercice mais la radio a un côté un peu plus authentique, ça me convient mieux .
Est-ce que vous connaissez le football amateur ? Si oui, plus particulièrement celui du Val d’Oise (ESSG, ASSOA, etc) ?
Alors non, je ne connais pas les clubs de la région parisienne. J’ai joué à Franconville et ensuite Saint-Ouen l’Aumône. Je connais bien entendu le nom des équipes de la région parisienne parce que je suis né à Epinay sur Seine et que j’ai vécu dans le Val d’Oise jusqu’à l’âge de 11 ans, je crois. Mais le niveau des joueurs et des équipes, je ne connais pas… Je vis à Nancy depuis l’âge de mes 12 ans et j’ai voyagé un peu partout selon les clubs où je signais.
Un dernier mot ?
Non pas particulièrement… J’aimerais juste dire que j’essaie de prendre du plaisir dans ce que je fais et je fais les choses à fond par habitude pour limiter les regrets par la suite.