Après le départ de Mavuba, I. Amadou est désormais capitaine du club du nord. Dans une interview à l’Equipe, il s’exprime.
Avec recul, quels enseignements tirez-vous de ce premier succès face à Nantes ?
On a très bien débuté. Mais ça ne reste qu’un match. Il faut rééditer dimanche ce genre de performance. On a réussi à mettre trois buts et à ne pas en encaisser. Tactiquement, on doit cependant progresser. En deuxième période, pendant dix à quinze minutes, Nantes nous a dominés. Il faut faire en sorte que cela change.
Quelle tactique allez-vous adopter chez le promu ?
Le but est de jouer, de marquer et d’aller de l’avant. C’est notre ambition si on veut gagner des matches. On ne joue pas pour ne pas prendre des buts.
Que pensez-vous de votre adversaire?
Leur équipe n’a pas changé. Ils viennent de monter, ils restent sur une certaine dynamique malgré leur défaite à Lyon lors de la première journée (0-4). Chez eux, ce sera très compliqué, j’y ai joué, je sais que ce n’est pas facile. Je pense qu’on a tout pour réussir cette rencontre. Mais il n’y a que sur le terrain qu’on le vérifiera.
Etes-vous l’une des équipes les mieux préparées de L1?
Pour vous répondre après seulement un match, cela me semble compliqué. Mais on se sent prêts à enchaîner. On pourrait être une des surprises du Championnat.
Comment avez-vous vécu la période de préparation exclusivement au Domaine de Luchin?
J’avais déjà un peu vécu ça à Nancy au centre de formation. Dès fois, on a envie de rentrer à la maison quand on est près de chez soi. Mais c’était le choix du club. Est-ce que la préparation nous a transformés ? Il est sûr que ça nous a vraiment fait progresser. Il y a un changement entre la fin de la saison dernière et le début de celle-ci. Au niveau des attitudes par exemple. Le coach essaye de créer un déclic. Même au niveau physique, c’est différent. Chaque jour, on doit se peser. Tout le monde essaye de faire attention. Pour moi, ça va, cela varie d’un seul kilo (sourire).
Vous êtes désormais capitaine. Comme le vivez-vous?
Je suis l’un des plus anciens. C’est un choix du coach (et des joueurs, selon Bielsa). Je l’accepte et j’en suis très fier. Je le vis normalement. Si je n’avais pas été nommé, je l’aurais vécu de la même façon. J’essaye de faire en sorte que la vie du groupe marche très bien. C’est vrai, cela donne plus de responsabilités. Je n’ai pas le droit à l’erreur. Je dois montrer l’exemple. Mais cela ne me change pas du tout.
Quels sont les autres cadres pour vous relayer?
Maia, Yassine (Benzia), De Préville, Malcuit. Sinon, il y a beaucoup de jeunes. Le plus vieux a 26 ans. La saison passée, les anciens prenaient plus la parole. Là, on vit très bien le fait d’être entre jeunes, à peu près tous de la même génération. On se comprend mieux.
Comment communiquez-vous entre vous?
En Français, anglais et espagnol. Il y a beaucoup de joueurs qui parlent portugais et espagnol. Eux aussi essayent de faire des efforts et de parler français. Ce n’est pas le top mais on arrive à bien communiquer ensemble.