L’ancien joueur de l’OM, Marc Libbra, a longtemps consulté sur l’Equipe 21. Mais désormais, il est interviewé par le Phocéen.

Bonjour Marc, explique-nous les raisons pour lesquelles tu n’as pas été reconduit à la chaine L’Equipe 21 ?

Marc Libbra : « La direction a changé il y a deux ans. Je ne rentre pas dans la nouvelle grille éditoriale de la chaine. Il faut renouveler, il y a pas mal de départs. Mais j’ai vécu une très belle aventure. Je souhaite bon vent à tous ceux qui sont encore là et longue vie à cette chaine. »

Tu étais un peu le seul Marseillais là-bas, non ?

M.L. : « Je suis catalogué Marseillais par rapport à Olivier Ménard et L’Equipe du soir où on me mettait les cigales pour me présenter. Je défendais en quelque sorte les Marseillais, mais j’ai toujours eu un avis critique. Je remercie d’ailleurs tous les gens qui m’ont témoigné leur sympathie, même si certains étaient un peu plus durs… »

C’est de la parano de notre part de dire qu’il y a dans certains débats un sentiment d’anti-marseillais ?

M.L. : « Ce n’est pas que le débat de L’Equipe 21, c’est un peu toutes les émissions. Moi j’ai souvent été très dur avec les Marseillais. S’ils sont mauvais, je suis obligé de le dire. On a tous une préférence pour un club, mais on ne peut pas dire qu’il y a des ‘anti’. Quand on est journaliste, ce n’est pas possible, sinon cela veut dire qu’on regarde quelque chose de manière faussée. Moi je me retrouve par exemple dans Habib Beye, car il a un avis tranché : des fois il est très dur avec l’OM, il est logique. C’est vrai que certains Marseillais m’ont envoyé des messages en me disant ‘vous n’aimez pas l’OM, vous avez été dur, vous avez oublié d’où vous venez’ : non je n’oublie pas d’où je viens, mais aujourd’hui je suis payé en tant que consultant ou journaliste. Je suis le plus sincère et le plus correct. Après, bien sûr, on se charrie avec certains journalistes qui commentent Paris. Je me fais toujours brancher à la chaîne, mais je leur rappelle à chaque fois 26 mai 93 et c’est réglé on n’en parle plus (sourires). On aime bien se chambrer, mais tu ne peux pas dire qu’il y a des ‘anti’. » 

Qu’est-ce qui te passionne le plus dans ce travail ?

M.L. : « Quand j’arrête ma carrière en 2005, je ne me vois pas être entraineur. C’est un métier très difficile, on n’avait déjà pas de vie avant, et on en a encore moins entraineur. Donc je me voyais faire autre chose. Être de l’autre côté ça m’intéressait, puisqu’en 2005 Canal m’a repéré pour être homme de terrain : j’ai mis le pied dedans, j’ai appris le métier grâce à eux, je les remercie d’ailleurs encore aujourd’hui. Après c’est le travail au quotidien, les réseaux sociaux, te tenir au courant de tout, regarder ce qui se passe en Italie, en Espagne, les transferts… C’est une gymnastique quotidienne pour être au courant de tout. J’ai beaucoup travaillé, car pendant ma carrière, je ne regardais rien, je ne m’intéressais à rien hors foot à part mes enfants. Aujourd’hui je me régale autant en radio avec RFI, avec France Télé pour commenter les matchs de foot, et les plateaux, c’est tout le temps différent au vu de l’actualité. Je prends beaucoup de plaisir à parler et à écouter les autres aussi. Je suis beaucoup les autres chaines, il y a des consultants qui me touchent, d’autres pas du tout, mais ça touche d’autres personnes et c’est le plus important. »

Propos de Libbra via Le Phocéen (LP)
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