En terminant troisième de Ligue 1, Nice savait à quoi s’attendre : démarrer sa saison fin juillet. Et ce jour est arrivé avec l’entrée en lice en Ligue des Champions au troisième tour préliminaire face à un gros morceau, l’Ajax Amsterdam. Hier, Lucien Favre s’est adonné à la traditionnelle conférence de presse d’avant-match.
« Coach, le Gym doit-il capitaliser sur la saison passée pour avancer ou repartir à 0 ?
Cette 3e place, on l’a savourée. C’était une saison fantastique. Peut-être exceptionnelle, peut-être pas. Mais c’est le passé, maintenant il faut voir de l’avant. Une autre saison commence, c’est la Coupe d’Europe. La philosophie reste la même mais il y a un tas de choses à améliorer, collectives et individuelles. Il faut travailler et faire progresser les joueurs qui sont là, car il y a encore de la marge. Ça ne vient pas tout seul, il faut insister et il faudra être performant.
Dans quel état d’esprit se trouve le groupe ?
Tous les joueurs se réjouissent de jouer la Coupe d’Europe. C’est un Q3, un match couperet. Il faut bien gérer ça. Il y a le retour, certes, mais il faut déjà se concentrer à 100% sur le match de demain, ne pas penser plus loin et ne pas se dire « si, si, si ». On a visionné l’Ajax, leur façon de jouer. Même si les joueurs ne regardent pas beaucoup ça, c’est à nous de les informer de leurs qualités prioritaires, de ce qu’ils font, de la manière dont ils pressent, à quelle hauteur, comment ils jouent avec les gardiens au départ… Tout ça pour trouver des failles dans leur système. Il faut être concentré, dans le bon sens du terme, mais on ne va pas changer notre philosophie, quelle que soit l’équipe en face. On devra être concentré mais aussi relâché, parce qu’il faut jouer.
Aborde-t-on une telle échéance comme les autres ?
Ce n’est pas tout a fait la même chose, car c’est un match de coupe. Mais ce qui compte, pour moi, encore une fois, c’est qu’on joue. Et dans le terme « jouer », il y a tout, pas seulement le ballon. Il faut penser au collectif, à presser l’adversaire, à faire tourner le ballon. Il y a des tas de choses qui entrent en compte.
Quelles différences voyez-vous entre le foot français et hollandais ?
L’Eredivisie est très physique. Et on voit comment l’Ajax joue : ça court beaucoup, il y a un énorme pressing, d’énormes courses de retour, des duels. Ils acceptent volontiers les un contre un, les arrières vont vite. Il seront en 4-3-3, c’est leur philosophie depuis longtemps, bien qu’ils aient aussi joué en 3-4-3 sous Van Gaal, avec Papa Kluivert avant-centre.
L’Allianz Riviera sera à guichets fermés mercredi. Qu’est-ce que ça vous inspire ?
Quelle que soit l’affluence, les supporters ont toujours été derrière nous, on a toujours été soutenus à fond. Quand c’était plein, nous avons ressenti quelque chose en plus, mais il y a toujours une bonne ambiance. Je ne me fais pas de souci, ils seront derrière nous, et c’est aussi à nous de leur montrer qu’on mérite leur soutien.
Comment jugez-vous la préparation de Mario Balotelli ?
Il a commencé un peu en retard, mais il a bien bossé, comme le reste de l’équipe. On a fait des fois de très bonnes séances. A la Gantoise, c’était pas mal. Après il y a eu des hauts et des bas dans les amicaux, mais ça reste des amicaux. Jusque-là, c’est OK. Il est à l’écoute, c’est le plus important, comme le fait qu’il enregistre petit à petit et qu’il revienne au niveau qu’il souhaite. Il a le challenge Nice, derrière il a quand même un possible « truc » avec l’équipe d’Italie qui n’est pas rien (la Coupe du Monde en Russie, ndlr). Donc voilà… »
Propos de Lucien Favre via OGCN
Le groupe niçois pour accueillir l’Ajax (20h45)
Gardiens : Cardinale, Benitez, Clémentia
Défenseurs : Le Marchand, Dante, Dalbert, Jallet, Souquet, Sarr
Milieux : Tameze, Marcel, Koziello, Lees-Melou, Seri, Walter, Eysseric
Attaquants : Srarfi, Balotelli, Plea