A l’Euro 2017, les féminines ont démarré en demi-teinte leur tournoi en s’imposant d’abord face à l’Islande (1-0) puis en concédant un match nul contre l’Autriche (1-1). L’équipe de France visera la qualification pour les quarts dès demain face à la Suisse. Patronne des Bleues, Camille Abily s’est exprimée auprès de l’Equipe au sujet de cette rencontre.
Qu’avez-vous tiré de l’analyse vidéo du match contre l’Autriche ?
« On a eu le temps de revoir le match et de tirer des enseignements. Tout n’a pas été négatif. Mais ce qui a été mis en avant, c’est d’avoir plus de folie, plus de créativité, jouer plus en première intention dans les 30 mètres adverses. On arrive bien à s’approcher, mais c’est là où c’est le plus difficile. »
Faut-il changer votre manière de jouer, pour avoir un jeu de contre ou plus direct, comme l’Angleterre par exemple ?
« On aime avoir le ballon, mais c’est l’efficacité qui compte. Il ne faut pas qu’on sorte de notre façon de jouer. Mais on a cette capacité à jouer des deux manières, avec des joueuses qui vont très vite devant. Cela doit être une force, un plus pour nous. Dès la récupération, il faut se projeter plus vite vers l’avant. »
Est-ce la pression du résultat qui vous fait déjouer ?
« Non, iI faut qu’on prenne confiance en nos qualités, nous lâcher davantage. Ce n’est pas de la pression. On a cette envie de bien faire. Il faut se lâcher, avoir le déclic. Si on marque ce premier but rapidement, on peut gagner 3 ou 4-0 contre toutes les équipes. Il ne faut pas se poser de question et poser notre jeu tout simplement. »
Il n’y a pas de onze type qui se dégage, est-ce que cela crée un manque de repères ?
« C’est vrai que les automatismes ne se créent pas du jour au lendemain. Le staff a changé son onze à tous les matches, cela montre la qualité du groupe, sa richesse. Tout le monde est capable de jouer. Il y a des côtés positifs, il y a de la fraîcheur avec le fait de changer régulièrement de joueuses. Mais il y a aussi cet aspect plus négatif, avec moins d’automatisme. On se connaît pour la plupart très, très bien, mais ça fait partie des choses qu’on peut améliorer, les automatismes. Face à des équipes très bien en place, on n’a pas le temps de réfléchir. Dès que ça vient à l’instinct, ça aide. »