Alors qu’Abdou Diallo évolue désormais en Bundesliga, le natif de Tours a, au micro de L’Equipe, dévoilé ses premières impressions.
Vous disposiez de plusieurs offres (la Fiorentina, Feyenoord,…). Qu’est-ce qui vous a décidé à choisir Mayence ?
Abdou Diallo : C’est une approche très carrée. Le coach (Sandro Schwarz) s’est déplacé en personne pour évoquer avec moi le projet du club. Celui d’un club ambitieux qui compte sur les jeunes. C’est un technicien jeune lui aussi qui a une volonté de bien faire jouer. Ensuite, la notion de temps de jeu a été essentielle. Surtout à mon âge (21 ans). Après, le coach m’a dit : je vais te parler en tant qu’homme. Tu as connu la L 1, la Belgique (Zulte Waregem), la Bundesliga peut t’apporter autre chose.
Qu’est-ce que la Bundesliga peut apporter à un jeune joueur comme vous ?
Abdou Diallo : Beaucoup de choses. Vous savez, ça fait partie des deux ou trois championnats majeurs en Europe. Regardez le résultat des clubs en Coupe d’Europe. Si je réussis, je peux m’ouvrir les portes des deux ou trois tops clubs en Allemagne, ou en Premier League. Ça peut être une belle ouverture. Regardez Jean-Philippe Gbamin, je me suis retrouvé en Espoirs avec lui, il m’a expliqué combien Mayence (il y joue depuis l’été dernier) c’était rigoureux, sur et en dehors du terrain, comment ils t’assuraient une progression. Et aujourd’hui, c’est quelqu’un qui a beaucoup de propositions.
Kingsley Coman, Ousmane Dembélé, Dayot Upamecano ces dernières années, Amine Harit, Jean-Kevin Augustin ou encore Corentin Tolisso cet été : on a le sentiment que le regard des Espoirs français a changé sur la Bundesliga…
Abdou Diallo : En fait, je dirais davantage que c’est leur regard, celui des clubs allemands, qui a changé que le nôtre. Nous, j’ai le sentiment dans notre génération, pour en avoir parlé avec d’autres, qu’on connaît la valeur du championnat allemand. On sait que c’est un grand Championnat. Sans doute moins médiatisé en France mais où il y a des stades pleins, une grosse intensité, des équipes qui ouvrent le jeu.
C’est un jeu plaisant. On sait que la notion de plaisir va exister ici. Et les équipes allemandes sont devenues très attentives aux jeunes Français. Vous parliez de Dembélé, mais regardez les jeunes du PSG (M. Doucouré, Zagadou), ils ont été recrutés aussi par des clubs allemands. On est perçus par les Allemands comme des jeunes sur lesquels on peut miser. Et nous, on perçoit ce Championnat comme un super tremplin.
Mais vous êtes perçu comme un solide espoir à ce poste, n’est-ce pas finalement une déception de ne pas vous être imposé à l’AS Monaco ?
Abdou Diallo : Forcément déçu si. Mais ce sont les choix du coach, du club. Ça fait partie de mon apprentissage. Et au final, les choix du coach ont été les bons puisqu’on est champions. J’espérais plus forcément mais aujourd’hui, Monaco, c’est une grosse partie de ma vie, et je ne retiens que le positif.