Alors qu’il est entraîneur provisoire des bleus de moins de 19 ans, Bernard Diomède coachera l’équipe lors des jeux de la francophonie. Ils se déroulent à Abidjan. Retrouvons ses propos.
Comment vous êtes-vous retrouvé à participer aux Jeux de la Francophonie, avec l’équipe de France des moins de 19 ans, à Abidjan ?
Bernard Diomède : Ça fait un an que la Fédération m’a sollicité, notamment la Direction technique nationale (DTN). Avec les changements à la DTN, ça n’a pas été facile à organiser. Certains entraîneurs étant en fin de contrat, le président (Noël Le Graët) a pensé à moi. Il a estimé que j’étais la bonne personne et il a eu raison (rires), parce que c’est un défi à relever. Et j’aime les défis. Il fallait le faire en peu de temps. Ce n’est pas une date FIFA et surtout c’est le moment où les clubs reprennent.
Quel est votre état d’esprit avant cette compétition ?
Bernard Diomède : Les joueurs sont motivés, ambitieux et prêts. On a bien travaillé à Clairefontaine (du 17 au 19 juillet), malgré des problèmes administratifs et logistiques, avec des vaccins à gérer notamment. Tout s’est fait à la dernière minute, mais tout le monde s’est mobilisé à la Fédération pour qu’on puisse répondre présent parce que c’est important pour la France de représenter la Francophonie. La devise de cette génération, c’est «adapt or die». C’est ce que j’ai appris avec Gérard Houllier en Angleterre. Un joueur de haut niveau doit savoir s’adapter, sinon il meurt. C’est ce que j’ai dit aux joueurs. On s’est adaptés.
Que représente pour vous cet évènement, assez méconnu au regard d’autres compétitions internationales ?
Bernard Diomède : La Francophonie, c’est la paix, la solidarité et l’humilité. Des valeurs qui me parlent. On a la chance de venir en Afrique, une terre de football, pour rencontrer d’autres nations. C’est l’occasion de montrer nos qualités. Tous les joueurs que j’ai pris sont dans des clubs pros. À eux de montrer qu’ils peuvent aller titiller certains titulaires qui ne sont pas là aujourd’hui. Effectivement, c’est une compétition méconnue, pour le football, mais pas pour d’autres disciplines. Elle a du sens et de la valeur. C’est une expérience à vivre.