Il y a quelques jours, Thomas Didillon a accordé au Républicain Lorrain une interview très enrichissante, où il se confie sur de nombreuses choses.

Avec du recul, comment analysez-vous votre première saison en Ligue 1 ?

Thomas Didillon : « Riche en enseignements. Tout d’abord, parce qu’il s’agissait effectivement de ma première expérience en Ligue 1, à seulement 20-21 ans. C’était la découverte du très haut niveau face à de grands joueurs et de grandes équipes. J’ai également été confronté à des situations plus ou moins difficiles. Par exemple, je me suis rendu compte, après coup, que j’avais eu du mal à gérer les périodes d’euphorie. Ça m’a joué des tours : je n’ai pas forcément eu la bonne approche ni l’humilité que j’aurais dû garder. S’en sont suivis des moments délicats. Je préfère que ça me soit arrivé à 21 ans plutôt qu’à 28. Ça va me permettre de grandir et, surtout, je vais tout mettre en œuvre pour que ça ne se reproduise pas. Notamment l’épisode de fin de saison. »

Lorsqu’Eiji Kawashima a pris votre place dans les buts. Votre réaction sur le moment ?

Thomas Didillon : « Au début, je l’ai très mal pris, forcément… Surtout que ça se passe juste avant le derby. C’est dur à encaisser. Ensuite, j’ai accepté la décision sans pour autant m’en satisfaire. Je me devais néanmoins d’être exemplaire pour l’équipe, pour Eiji et pour moi-même. Je suis resté dans le groupe et même du banc, j’ai vécu avec un immense bonheur le maintien du FC Metz. »

Durant cette période, vous avez également été sous le feu des critiques…

Thomas Didillon : « Ce n’est pas facile et j’ai eu beaucoup de mal à les entendre au début. D’autant que je n’étais pas habitué à ça. Et puis, je suis passé outre, je me suis penché sur ce qui n’a pas été et sur les points positifs. J’ai fait le bilan et j’ai décidé qu’il fallait en tirer quelques bénéfices pour attaquer de la meilleure des manières la préparation. »

Justement, comment se passe-t-elle ?

Thomas Didillon : « Je suis très content : je n’ai jamais été aussi bien lors d’une préparation. Le fait de ne pas avoir été en sélection m’a aidé. Physiquement, j’encaisse mieux les charges de travail même si je sais que le plus dur est à venir. Mais ça fait du bien de taper dedans. »

Avez-vous désormais un regard différent sur le principe de concurrence ?

Thomas Didillon : « L’expérience de fin de saison va forcément me servir. Il va falloir avant tout que je sois encore plus concentré sur moi-même car la concurrence appelle à un vrai devoir d’exigence. Je suis pleinement conscient de ce qui s’est passé et je dois m’en servir pour me tirer vers le haut. Et ça ne pourra qu’être bénéfique pour l’ensemble des gardiens du FC Metz. »

Dont Quentin Beunardeau, la nouvelle recrue. Vous le connaissez ?

Thomas Didillon : « Un peu oui. On s’est croisé à Clairefontaine et en Belgique. Et la saison dernière, en match de préparation, il ne nous avait pas facilité la tâche avec Tubize. Il avait été très bon. »

Quels sont vos objectifs pour la saison à venir ?

Thomas Didillon : « Disputer 38 matches avec le FC Metz ! C’est mon fil conducteur. Je me prépare pour ça car je veux apporter le plus possible à l’équipe pour qu’elle réalise une saison encore meilleure. »

Votre travail au quotidien avec Christophe Marichez (l’entraîneur des gardiens) va-t-il changer ?

Thomas Didillon : « On en a discuté et on va effectivement tenter d’améliorer quelques aspects, s’ouvrir à d’autres choses tout en gardant ce qui a bien fonctionné. Le but étant de trouver la constance et la régularité que je n’ai pas encore totalement acquises. »

Propos de Didillon via Répub. Lorrain
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