Si certains trouvent aujourd’hui que le football manque de panache, cette opinion n’est pas nouvelle. Dans l’article que nous vous présentons ci-dessous, daté de 1953, le journaliste s’interroge sur le manque de qualité que présente le football actuel. Ou plus précisément celui de 1953. Car il est un temps où une victoire 7 à 0 en Coupe de France était considérée comme un échec. Autres temps, autres mœurs !

« La Coupe de France 1953 n’a pas le panache des autres années ». Telle est l’opinion généralement exprimée depuis les trente-deuxièmes de finale. A l’issue de ce nouveau tour de la compétition, les résultats enregistrés ne sont pas de nature à lui redonner l’éclat ni le brillant que l’on attend en vain depuis le mois de janvier.

Les lillois, en qui beaucoup voient d’ores et déjà les futurs vainqueurs de la Coupe, ont peiné toute une mi-temps avant de venir à bout des derniers amateurs restant qualifiés. Ceux-ci s’effondrèrent ensuite pour encaisser trois buts en un quart d’heure, le match tournant ensuite à la démonstration. Le cinglant 7-0 restera évidemment gravé dans les tablettes du club nordiste, mais ce ne sera certainement pas une page glorieuse à inscrire au palmarès du L.O.S.C., si toutefois ce dernier justifie le pronostic de favori.

En descendant l’échelle hiérarchique, on trouve Nice pénible vainqueur de l’Olympique Alésien. Il fallut aux azuréens le recours aux prolongations pour arracher une difficile qualification. Un shot imparable de Cuissard (94e minute) assura le gain du match aux Niçois qui firent preuve néanmoins d’une supériorité technique évidente.

Saint-Étienne, grâce à un homme qui domina partenaires et adversaires sur la pelouse du Parc, Rijvers, a réussi à éliminer Metz, après que les Lorrains eurent, en seconde mi-temps, de nombreuses occasions d’égaliser et même de prendre l’avantage. Les Stéphanois, qui se débattent dans le bas du classement en championnat, trouveraient-ils ici une consolation ?

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« Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on le peut reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui ». (Jonathan Swift, 1667-1745)