Alexander Djiku, le défenseur qui a signé à Caen, était interviewé par l’Equipe. Retrouvons ses propos.
Qu’est-ce qui vous a attiré à Caen?
A. Djiku : Tout simplement, le projet « Stade Malherbe 2020 » qu’on m’a présenté. Ils vont créer un centre d’entraînement fermé à partir de 2018 et rénover le stade D’Ornano dès le mois d’août. Ça va me permettre de m’épanouir totalement au niveau sportif. Je vais pouvoir m’entraîner et jouer dans des installations sportives de grandes qualités dans un club stable, sain, avec des joueurs de talent…
Bursaspor était prêt à vous offrir un salaire deux fois supérieur. Pourquoi ne pas avoir choisi ce club ?
Pour dire vrai, c’était même quatre fois le salaire que je touche à Caen. Je n’ai pas privilégié cette piste car je suis un amoureux du football. J’ai conscience d’être un privilégié en faisant ce métier. J’aspire à construire ma carrière sur des considérations purement sportives et Caen était la destination idéale pour continuer ma progression.
Vous avez toujours privilégié la L1 ?
Oui. Au niveau footballistique, ce Championnat est souvent sous-estimé, mais en tant qu’acteur, je trouve qu’il est de plus en plus physique et tactique, notamment avec les projets ambitieux qui se développent partout en France. Je côtoie aussi chaque week-end de plus en plus de grands joueurs et cela a influencé ma volonté d’être performant et compétitif face à ces adversaires-là.
Bastia devait vous vendre avant le 12 juillet pour se sauver. C’était important pour vous de respecter cette deadline ?
Oui, très important. Bastia est mon premier club pro, mon club de cœur. J’aurais tant aimé le quitter en le laissant en Ligue 1… Après, j’ai eu l’opportunité du club de Caen qui m’a fortement sollicité et a totalement répondu à mes attentes. J’ai donc saisi sans hésiter cette occasion ce qui a aussi permis de sauver Bastia. (interview réalisée avant la décision défavorable concernant le club corse, qui a fait appel devant le CNOSF).
Que retiendrez-vous de votre passage là-bas ?
C’est difficile de restreindre à quelques mots ce passage de six ans de ma vie. Pour moi Bastia est plus qu’un club. C’est une famille, un état esprit, une façon d’être. C’est aussi les rencontres de personnes généreuses, fidèles, et aimables, du simple bénévole aux salariés en passant par mes coéquipiers joueurs et staff, jusqu’aux supporters.
Quelles sont vos ambitions désormais ?
Tout d’abord, de ne pas être perturbé par d’éventuelles blessures. Ensuite, de m’intégrer le plus rapidement possible dans ce groupe de qualité en apprenant à connaître mes coéquipiers, et ce dès le stage de préparation. Enfin, de contribuer par ma rage de vaincre et avec l’ensemble de mes coéquipiers à la pérennisation du club en L1 comme le souhaite la direction.