Olivier Kemen, le milieu de l’OL, a été prêté à nouveau au Gazélec d’Ajaccio. Il est déçu de ne pas avoir pu percer à l’OL cette saison.
Qu’est ce qui a motivé votre choix d’être de nouveau prêté au GFC Ajaccio ?
J’avais donné ma parole au président (Olivier Miniconi) que si j’étais amené à être reprêté en L 2, ce serait à Ajaccio. Je voulais tenir cette parole. Le coach Albert Cartier est quelqu’un que je connais depuis longtemps (Metz) et avec lequel j’entretiens une bonne relation, ça a joué aussi. Je connais bien le Gazélec, j’ai fait six mois qui se sont vraiment bien passés. Collectivement d’abord où on a réussi quelque chose de bien (9e de L 2) mais aussi individuellement. Au niveau stats, avec 4 buts et 2 passes décisives, j’étais satisfait. Je suis dans un club ambitieux où je peux pleinement progresser. J’ai envie de prouver.
Mais à 20 ans, vous n’ambitionniez pas de rejoindre un club de L1 ?
Dans un premier temps forcément. Mais je voulais vraiment un contexte où je pouvais m’épanouir pleinement, être à 100 %, montrer sur le long terme ce que je vaux. Remettre les pendules à l’heure sur mon niveau en fait. J’ai à cœur de faire une saison pleine. Je sais que je dois encore montrer plus.
Etiez-vous surpris et déçu de ne pas être convié pleinement à la préparation de l’OL ?
Déjà, il y a une petite nuance à apporter. J’ai repris avec le groupe, j’étais dans la préparation de l’OL, dans le vestiaire. Mais rapidement, je n’ai pas participé aux oppositions de l’après-midi. J’étais déçu, vraiment. Ce n’est pas comme si j’étais un mec qui arrivait en retard. Ce n’est pas comme si j’avais raté mon prêt. Surtout que le club m’avait expliqué que j’étais attendu, qu’il comptait sur moi pour la reprise… J’avais le sentiment que l’OL attendait mon retour…
Oui, c’est moi qui ai fait la démarche d’aller le voir. Je lui ai demandé une explication, surtout que j’avais en tête que le club comptait sur moi. Je n’ai pas envie d’expliquer publiquement ce qu’on s’est dit. C’est entre lui et moi. Ca reste comme ça. On s’est parlé. Il sait ce que je pense, et je sais ce qu’il pense.
Quand on voit la jeunesse de l’effectif de l’OL, vous auriez pu intégrer la rotation selon vous ?
Oui, je suis déçu par rapport à ça. Beaucoup de jeunes ont leur chance… Je suis déçu de ne pas intégrer la rotation alors que je me sens en capacité de le faire. J’ai le sentiment de ne même pas avoir été essayé. C’est comme si vous étiez un bon élève, que vous aviez fait une année satisfaisante avec un bon bulletin (sourires), et que vous n’étiez pas récompensé… C’est décevant. Je ne comprends pas.
Pour vous, vous avez encore un avenir à Lyon ?
Mon avenir immédiat, il est au Gazélec. Je vais travailler dur, rester concentré et bosser, bosser, encore bosser. Je n’ai aucun doute sur le projet club de l’OL. C’est un projet ambitieux. De mon côté, je vais bosser et on verra ce qu’il se passe. Je vais garder une exigence de travail forte pour pouvoir me donner une chance de revenir.
Avec 35 sélections en équipes de France jeunes, vous avez été un joueur cadre de la génération 1996. Considérez-vous avoir pris un retard conséquent dans votre progression ?
Non, tout simplement parce que c’est une gestion de matches. De carrière. En U 16, U 17, jusqu’aux U 20, je n’étais pas forcément bien entouré. C’est le cas maintenant. Je sais que c’est juste une question de temps, et d’investissement. Je veux enchaîner les matches. Il me manque une catégorie d’âge en équipe de France jeunes (les Espoirs). Je souhaite y revenir. C’est l’un de mes objectifs de la saison