A Angers, l’un des hommes forts du club n’est autre que Benoît Pickeu. Le préparateur physique du SCO a évoqué le travail estival sur le site officiel du club.
Dans quel état as-tu retrouvé tes troupes lundi dernier ?
« J’ai retrouvé des joueurs reposés, au poids attendu et relativement affûtés. On ne s’est pas quittés il y a si longtemps. Ils ont bénéficié de 15 jours de repos complet et ensuite d’un programme qu’on leur avait donné. En fin de compte, avec un peu plus de 4 semaines de congés, c’est une période de repos qui est suffisante pour à la fois récupérer complètement et se préparer à attaquer la nouvelle saison. »
Comment se définit une préparation d’avant-saison ?
« Comme on travaille avec le staff depuis quelques années, cette préparation on la peaufine au fur et à mesure. On l’affine en fonction des nouveaux arrivants, des conditions du calendrier. On fait un bilan en fin de saison. Il nous permet de voir ce que l’on reconduit, ce que l’on veut changer et améliorer. On prépare ce programme durant la trêve avec le coach. Ensuite on refait un point avant d’entamer la prépa, pour vérifier qu’on est tous sur la même longueur d’ondes sur la philosophie de notre préparation. Et puis après c’est parti ! »
Quelles sont les grandes phases de travail dans cette préparation estivale ?
« Dans la première semaine, il y a eu a la partie des tests médicaux qui nous ont permis de faire les premiers bilans. On a également réalisé les tests VMA qui nous servent à composer les groupes de travail pour l’aérobie notamment afin que chacun puisse travailler et récupérer. L’objectif pour moi, c’est de préparer les joueurs musculairement et pour cela il y a plusieurs étapes à respecter. Et il y a aussi un travail sur ce qu’on appelle le terrain physiologique. »
Et en quoi ce stage aux Sables d’Olonne va être important dans la préparation ?
« Déjà, c’est un moment où l’on se retrouve tous ensemble pendant 8 jours. C’est important dans un sport collectif. C’est aussi intéressant parce que l’on va avoir un regard sur l’alimentation et le sommeil. Et au niveau de la qualité des soins, on va également profiter des installations sur place : thalasso, balnéothérapie, cryothérapie… C’est une semaine charnière que l’on effectue dans des conditions de travail optimales. »
Cette semaine va aussi être marquée par le premier match amical, qu’est-ce que cela va changer dans la préparation ?
« Au début les temps de jeu sont partagés donc ce n’est pas trop compliqué, après quand ils commencent à se diversifier, mon travail c’est de réussir à rééquilibrer les écarts à l’entraînement. »
Comment évolue la charge de travail au cours de l’été ?
« J’ai deux axes à travailler. L’axe de l’intensité et l’axe du volume. On a commencé au plus bas en intensité tout en arrivant progressivement aux charges maximales en volume. On va ensuite retomber en volume et le but c’est d’augmenter l’intensité pour arriver au maximum en fin de préparation. »
La capacité à répéter les efforts et à démontrer sur le terrain une puissance athlétique, fait partie des forces du SCO. Cette préparation est donc importante dans cette optique…
« La philosophie du club transpire dans le travail que l’on peut mettre en place avec le staff et dans l’exigence que l’on demande aux joueurs. En face, il y a des joueurs qui sont capables de faire les efforts et qui ont envie de faire ces efforts. Quand il y a cette synergie des deux, on peut réussir à faire de belles choses. »
La dernière question est plus personnelle. Comment vis-tu le fait de débuter une troisième saison en Ligue 1 Conforama, toi qui est au club depuis de nombreuses années ?
« C’est ma 11ème saison au club. Je vois le club évoluer tous les ans et c’est plaisant de participer, d’amener sa pierre à ce projet parce qu’on n’a pas forcément de grands moyens mais on a de l’ambition. C’est une fierté d’appartenir à ce club et d’évoluer avec lui. »