C. Gourcuff s’est exprimé pendant ce stage d’avant saison. L’entraîneur du Stade Rennais dresse un bilan de la présaison, et définit les objectifs.
C. Gourcuff, avec l’arrivée différée des internationaux, cette semaine de stage lance officiellement la saison de votre groupe ?
C. Gourcuff : Oui c’est vrai. On a bien travaillé avec le groupe pendant 10 jours au centre d’entrainement. Cette semaine de stage n’est pas la plus importante parce qu’elles le sont toutes mais elle est primordiale avant d’entamer la saison. Pour nous c’est aussi le bon moment et un bon moyen d’intégrer les deux dernières recrues, Faitout Maouassa et Hamari Traoré. Les conditions de travail sont idéales, les terrains sont d’excellente qualité et le paysage exceptionnel.
Pourquoi avoir choisi Verbier comme destination de stage ? On se souvient qu’il avait fait chaud l’été dernier, c’était aussi pour éviter d’exposer votre groupe à de fortes chaleurs ?
Lorsque l’on prépare un stage, on a deux options, ou on privilégie la proximité – en se rendant à Dinard ou Carnac où les complexes sont de qualité – ou alors, on privilégie le dépaysement. Ce cadre-là apporte toutes les conditions de dépaysement à tous points de vue. On était à la recherche d’un lieu en montagne. On a eu l’opportunité de venir ici à Verbier et nous en sommes très satisfaits.
Pourquoi avoir composé un groupe restreint ?
L’année dernière je découvrais un effectif, j’avais laissé la chance à tout le monde. Une saison vient de s’écouler, j’ai appris à connaitre les différents éléments qui composent mon groupe. Je préfère travailler avec un groupe restreint par souci d’efficacité à la fois sur le plan de l’état d’esprit parce que là on a des joueurs véritablement concernés par la saison. Les autres ne sont pas là mais peuvent également réintégrer le groupe car les choses ne sont pas figées. Et puis d’un point de vue technique, c’est plus agréable même si l’année dernière on s’en était bien sorti.
Du côté des bonnes nouvelles, de nombreux jeunes comme N. Diallo ont prolongé leur contrat. C’est plutôt un bon signe…
On fait simplement ce que l’on dit. L’année dernière à la reprise j’avais affirmé que l’avenir du Stade Rennais passerait par sa formation. De nombreux jeunes ont intégré progressivement les séances, tous ont participé au minimum à une séance par semaine avec le groupe professionnel. Pour eux, les intégrer au groupe, c’est une façon d’accélérer leur progression en les confrontant à une autre intensité de jeu. Que les joueurs aient prolongé ça nous permet d’être serein dans la façon de travailler.
Le stage à Verbier débute tout juste. Tous les joueurs n’ont pas le même état de forme, il va falloir homogénéiser les conditions de chacun. Comment allez-vous procéder ?
Il y a deux aspects, la préparation individuelle qui comporte la préparation physique mais pas seulement, et la préparation collective qui n’est pas anodine. Sur le plan tactique on va commencer à revoir nos fondamentaux, c’est une étape essentielle pour retrouver des automatismes. On ne part pas dans l’inconnu parce que la plupart des joueurs connaissent les principes de jeu.
Est-ce qu’en terme de contenu de séance vous privilégiez des exercices d’explosivité le matin et technique l’après-midi pour garder de la fraîcheur chez les joueurs ?
Non parce qu’on a besoin de fraîcheur aussi pour la tactique. La planification est faite de la façon la plus pertinente possible. Après on individualise, si des joueurs sont amenés à être dans le dur on aménagera les séances. Ce qui est primordial dans le foot, c’est le foot.