Michel Pavon est le nouvel entraîneur de l’AS Cannes, le club de Johann Micoud. Actufoot l’a interviewé. Retrouvons des extraits de ses propos.

Ce rôle d’entraîneur vous plaît ?

C’est beaucoup moins plaisant qu’être joueur. On a un groupe de 24 et on ne peut en faire jouer que 11. On fait des choix et on peut se tromper. C’est gênant de sentir qu’on a fait des erreurs dans les choix et les changements, et qu’on n’a pas permis à son équipe de gagner. Ça arrive, mais il faut prendre les décisions avant. C’est frustrant, car ça veut dire qu’on n’a pas tout fait pour gagner. Si on estime avoir tout fait, c’est moins grave. Être entraîneur, c’est surtout frustrant de se dire si j’avais su. Il faut analyser avant le match.

Vous avez entraîné en amateurs et en professionnels. Quelles sont différences ?

Je parle pour l’Aquitaine que je connais. De la DH à la CFA 2, il n’y a pas énormément d’écart. Une bonne DH doit se maintenir sans problème l’année d’après en CFA. Après, monter, autre chose. De CFA 2 à CFA, il y a plus d’écart. Pour ce qui est des changements entre l’amateur et le professionnel, c’est que vous les joueurs moins de temps. En pro, les conditions sont plus faciles, vous avez les joueurs quand vous voulez. Là ils peuvent être étudiants, ils travaillent, il faut s’adapter. L’entraînement peut être à 19 heures, et ils arrivent à 19 h 15, il peut y avoir des retards.

Cette saison, vous allez retrouver l’un de vos coéquipiers d’alors, Johan Micoud. Quel objectif le président de l’AS Cannes vous a-t-il fixé ?

Être le plus haut possible et si possible premier. On veut monter. On sait que le club veut se reconstruire. Entre vouloir monter et le faire, il y a un monde. Ça va être compliqué. Il y a deux réserves de clubs pros, des clubs se sont renforcés. Il faudra saisir les opportunités, et oublier le beau jeu des fois. On est une équipe qui monte, mais on est Cannes, donc on sera plus attendu.

Johan Micoud a dit qu’il vous a recruté pour professionnaliser le club. C’est une responsabilité.

Il y a un état général du club. Il a perdu beaucoup de 15 ans, de 17 ans. Il faut commencer par là. Il faut bien travailler dessus. C’est un club qui doit redevenir formateur. Sinon, il ne pourra pas vivre. Mais je n’arrive pas pour tout chambouler. Chacun est à sa place. Je suis pour l’échange, je ne suis pas fermé, pas arrêté. J’aime bien qu’on me fasse douter dans ce que je pense.

Retrouvez l’interview complète de Pavon sur Actufoot
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