Olivier Giroud, auteur d’un match indigent avec les bleus, et auteur d’un but chanceux, a bien failli pourtant permettre à la France d’arracher un nul immérité. Retrouvons son interview, où il n’est pas très clairvoyant.
Comment accueillez-vous cette défaite concédée sur le fil ?
C’est un scénario très cruel pour nous ce (vendredi) soir. On n’a pas réussi à mettre ce deuxième but. Ils ont très bien défendu en seconde période. Je regrette un peu ce premier but qu’on prend avant la mi-temps. Si on était rentrés aux vestiaires à 1-0, on aurait peut-être pu entamer la suite avec plus de sérénité, même si on deuxième mi-temps on a beaucoup dominé, on s’est créé beaucoup d’occasions. Mais la chance n’était pas de notre côté. C’est la cruauté du footballparfois.
Vous aviez pourtant inscrit un but, mais on retient plus le résultat…
C’est anecdotique. (Il soupire) C’est bien parce que je marque un but de plus, mais il ne rapporte pas les trois points à l’équipe. Au final, c’est une maigre consolation. Personnellement, je suis très déçu ce soir. On savait que c’était un tournant dans ces qualifications pour la Coupe du monde. On a un petit train de retard maintenant sur la Suède, qui a son destin en main, même si on peut toujours inverser la tendance. On en est capables. Ça fait mal quand même.
C’est vraiment la faute à pas de chance ou l’équipe de France aurait-elle pu faire mieux ?
On aurait pu faire mieux, après, c’est vraiment un coup du sort à la fin. On ne peut pas accabler Hugo (Lloris). C’est l’un des joueurs les plus exemplaires, c’est notre capitaine. Il fait le boulot à chaque sortie. C’est malheureux, il a voulu dégager. Le ballon est resté au sol et le mec (Ola Toivonen) était bien placé, il ne peut pas mieux la mettre. S’il réessaye dix fois, peut-être qu’il ne la remettra pas. C’est cruel. Ça me renvoie onze mois en arrière, où le finish nous avait déjà été défavorable (en finale de l’Euro). Mais on ne va rien lâcher.