Comme Massimiliano Allegri, Zinédine Zidane était en conférence de presse avant cette finale de Ligue des Champions. Et pour lui, il ne faut rien changer.
Deuxième saison à la tête du Real Madrid, et deuxième finale de Ligue des champions pour vous. Comment vous sentez-vous ?
Si on m’avait dit quand j’étais enfant que je vivrais tout ça, je ne l’aurais pas cru. Je profite simplement de tout ce qui nous arrive, et pas seulement à moi. Nous vivons quelque chose d’unique. C’est magnifique de jouer une nouvelle finale après Milan (2016) et nous sommes prêts. Nous avons beaucoup travaillé pour gagner la Liga et pour gagner cette finale. Le plus important, c’est que nous sommes bien préparés.
Ce statut de favori et cette culture de la gagne en finale (11 titres, un record) vous mettent-ils davantage de pression ?
Le Real sait se nourrir de cette pression. Je l’ai connue en tant que joueur et aujourd’hui comme entraîneur, et vous, journalistes, savez aussi ce que représente ce club. En foot, il n’y a pas de favori, surtout en finale. Beaucoup de choses peuvent se passer sur un match. C’est du 50/50, et il est important de tout donner pour ne rien regretter. J’ai perdu beaucoup de matches importants lorsque j’étais joueur, je sais que ça arrive. Et c’est la même chose pour la Juve. Tous les gens qui aiment le foot veulent juste voir une grande finale.
Votre groupe est au complet. Comment annoncer à six de vos joueurs qu’ils ne seront même pas sur la feuille de match samedi ?
C’est une très bonne question. Le plus dur, c’est de savoir qu’eux aussi, ils peuvent apporter quelque chose à l’équipe. Prendre ce genre de décision fait partie de mon travail d’entraîneur et nous sommes tous dans le même bateau, peu importe qui joue et qui ne joue pas.
Cristiano Ronaldo est un exemple pour beaucoup, Gianluigi Buffon l’a dit, mais à part les buts, en quoi vous est-il indispensable ?
C’est une belle personne, il se préoccupe des autres. Mais le plus important, c’est son professionnalisme. Il en veut toujours plus, il veut toujours gagner, même à l’entraînement, et c’est la raison pour laquelle il est si précieux. Il est né pour être un leader.
Si vous aviez joué ensemble à la même époque, qui aurait été la star du Real Madrid ?
Cristiano Ronaldo, sans aucun doute, parce qu’il marque des buts. C’est le plus important.
Vous avez joué à la Juventus et connaissez parfaitement cette équipe, son style. Vous attendez-vous à un match défensif de sa part ?
Je m’attends plutôt au contraire, à un match ouvert des deux côtés. La Juve, ce n’est pas que le catenaccio. Je ne sais pas si c’est la meilleure que j’ai jamais vue, mais elle est très dangereuse en attaque, particulièrement cette saison.
Gareth Bale est de retour dans le groupe, mais il n’est toujours pas à 100%. Qui de lui ou d’Isco va débuter ?
Vous ne le saurez pas avant demain. Comme je le disais la semaine dernière, ils peuvent aussi jouer ensemble, et tout peut se passer en finale. Le plus important quand je regarde mon équipe, c’est que tout le monde est prêt à jouer, mentalement mais surtout physiquement. Nous n’allons rien changer et nous ne devons rien changer, tant dans notre préparation que dans notre façon de jouer ce match.