L’entraîneur des Bleues Olivier Echouafni a annoncé sa liste, où l’on trouve notamment dix lyonnaises.

L’absence de Kheira Hamraoui s’explique-t-elle par son manque de temps de jeu à l’OL où elle n’est plus apparue depuis le 3 mai ?
Différents paramètres peuvent peser dans mon choix, Kheira a fait un choix d’aller dans un grand club l’été dernier, cela n’a pas été payant. Son manque de compétition lui a cruellement fait défaut. J’avais prévenu que je tiendrai compte des temps de jeu, des performances, de l’état d’esprit et là, tout n’était pas complètement rempli pour Kheira.

L’ossature du groupe n’a pas beaucoup évolué depuis les précédentes compétitions. Est-ce la dernière chance pour cette génération-là ?
Je ne suis pas complètement d’accord avec vous. De jeunes joueuses arrivent notamment celles qui ont été championnes d’Europe U19 et vice-championnes du monde. On a des filles qui ont beaucoup, beaucoup donné en termes de compétition, de déplacement depuis des mois, elles ont besoin de digérer tout ça. On est un peu dans une phase de transition. De jeunes joueuses arrivent et ont du talent, des joueuses plus expérimentées, plus proches de la fin mais qui ont envie de montrer, marquer leur empreinte au sein de cette équipe de France.

Quel sera le timing pour les réservistes ?
Je donne ma liste de 23 le 30 mai, dans 48 heures la finale de la Ligue des champions va opposer l’OL au PSG, alors on va croiser les doigts et espérer que tout se passe bien. Les joueuses auront ensuite au moins trois semaines de repos, réparties en deux phases. La première, ce sera du repos complet. Ensuite, les joueuses suivront un programme individualisé jusqu’au rassemblement le 21 juin à Clairefontaine. Les dix premiers jours, il y aura l’ensemble de l’effectif sauf Amandine Henry qui sera aux USA et poursuit son championnat. Elle nous rejoindra à partir du 3 juillet. Fin juin, les réservistes nous quitteront puis nous partiront en stage à Montpellier.

Quel sera l’objectif de l’Euro ?
On espère de tout coeur que ce soit une belle aventure. Il y a des joueuses de talent, elles n’en ont pas pleinement conscience, mais le fait de pouvoir prendre le temps d’effectuer une préparation d’avant compétition va nous permettre de travailler davantage de spécificités. Il y a le terrain et tout ce qui va se faire en dehors, prendre le temps de se poser, ce qui n’est pas le cas lors des rassemblements habituellement plus court. Depuis le mois de janvier, on est entré dans un nouveau cycle, il s’est passé des choses, à la Réunion et lors de la Shebelieves Cup. On ne devra pas faire preuve de suffisance, aujourd’hui l’équipe de France n’a rien gagné. Il nous faut beaucoup d’humilité et l’envie de réaliser une très belle performance.

Comment faire pour que les joueuses apprennent à se connaître davantage ?
Il y a des leviers qu’on peut utiliser au quotidien pour qu’elles puissent apprendre à mieux se connaître. Les jeunes joueuses apportent leur fraîcheur, leur spontanéité. Les anciennes doivent apporter de l’expérience. Et pour celles qui gagnent des trophées en club, elles doivent le démontrer aussi en sélection afin de franchir cette marche. Il nous faut plus de concentration, de maîtrise, le haut niveau demande une exigence extrême.

Après des échecs à la Coupe du monde 2015 et aux Jeux Olympiques 2016, l’équipe de France aura davantage de pression…
Il y a toujours des exigences de résultat que ce soit en sélection ou en club. Je suis content de voir l’assistance qu’il peut y avoir aujourd’hui (mardi), ce qui n’est pas toujours le cas à Clairefontaine pour les habitués (rires). Dans 48 heures, la finale de la Ligue des champions sera retransmise en prime time, comme nos matches de l’Euro. Les gens connaissent cette équipe de France, l’apprécient car les joueuses sont abordables. Nous, on veut continuer à grandir. On va être attendu mais comme d’autres nations aussi. Certaines personnes nous mettront comme favori mais on n’a rien gagné contrairement à l’Allemagne qui en fait partie. Les Pays-Bas, en tant que pays organisateur, et les pays nordiques – Suède, Norvège, Danemark – sont aussi des nations qui comptent.

Propos Echouafni via l’Equipe

La liste d’Olivier Echouafni

Bouhaddi, Gérard, Philippe – Georges, Houara d’Hommeaux, Karchaoui, Mbock, Périsset, Renard, Tounkara – Abily, Bussaglia Geyoro, Henry, Lavogez, Majri, Thiney, Toletti – Catala, Delie, Diani, Le Sommer, Thomis

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