Le néo-international français Kylian Mbappé s’est prêté au jeu de la conférence de presse.
Kylian Mbappé, tout le monde vous encense. Vous ne craignez pas de prendre la grosse tête ?
Je dois rester moi-même. Je ne vois pas pourquoi je changerais. Je n’arrive pas à être quelqu’un d’autre de toute façon. Ma famille m’a inculqué des valeurs que je veux garder. Elle m’aide à garder la tête froide quand elle pourrait chauffer.
Comment vivez-vous la médiatisation autour de vous ?
Je le prends bien. J’ai été médiatisé très tôt. Ça fait partie de mon environnement. Ce n’est pas toujours facile mais je m’adapte.
Vous êtes attentif à ce que l’on dit de vous sur les réseaux sociaux ?
Vu tout ce qui se dit, je ne peux pas tout regarder. Certaines choses me font rire. D’autres sont fausses et me font encore plus rire. Mais ça ne me fait ni chaud ni froid.
Prendrez-vous l’avis de Didier Deschamps avant de choisir votre club la saison prochaine ?
Bien sûr. Ça ne guidera pas mon choix mais son avis compte. Il est le sélectionneur de l’équipe de France. Mais je le répète, ça ne guidera pas mon choix.
Quand prendrez-vous votre décision ?
J’ai déjà répondu à cette question. Je suis concentré sur la sélection avant tout. Il y a trois matches importants. Je ferai le point après.
On joue pour s’imposer mais il ne faut pas dénigrer les autres attaquants. Notamment Olivier (Giroud) qui a toujours bien fait son travail. Maintenant, je viens pour jouer et si possible marquer des points.
Cette deuxième convocation, vous l’abordez avec l’ambition de découvrir un peu plus le groupe ou vous imposer ?
Un mélange des deux. Je ne vais pas venir ici pour dire au coach : « Laissez-moi sur la touche, je suis bien ». Maintenant, j’ai encore à apprendre. Je n’ai pas beaucoup d’expérience internationale. Ces matches vont me faire grandir.
Il y a des places à prendre en attaque.
Oui il y a des places à prendre mais il ne faut pas dénigrer les autres attaquants. L’équipe de France marchait bien avant que j’arrive.
Que pouvez-vous dire de votre association avec Antoine Griezmann ?
On connaît tous les qualités d’Antoine. C’est un des meilleurs joueurs du monde. Il sait où se placer, il est toujours dans le bon tempo. N’importe qui pourrait s’entendre avec lui. Maintenant, nous n’avons joué qu’une fois ensemble, il y a des automatismes à créer. On aura besoin d’un peu de temps.
La Coupe du monde, c’est un rêve pour vous ?
Il y a un an, j’étais encore supporter de l’équipe de France. La Coupe du monde est un rêve d’enfant. Je les ai toutes vues avec des yeux d’enfant. C’est un rêve qui se réaliserait. Je vais me donner les moyens de le réaliser.
A un an du mondial, êtes-vous prêt à prendre le risque de partir dans un grand club et moins jouer ?
Pourquoi moins jouer ? Ça ne me fait pas peur plus que ça de partir.
Les exemples de Coman au Bayern et Martial à Manchester United ne vous font pas peur ?
Chaque cas est différent. Anthony Martial est arrivé à Manchester United et il a joué, on l’oublie vite. Il est un peu plus en difficulté cette saison mais il a toutes les qualités pour revenir.
Être entraîné par Zidane, ça vous plairait ?
J’ai rêvé de Zidane joueur, pas de Zidane l’entraîneur. C’est un grand entraîneur qui a tout de suite récolté des résultats. Il est en train de se développer. Mais c’est le joueur qui m’a fait rêver.
Vous suivez la Coupe du monde des moins de 20 ans ? Préférez-vous être ici ?
Quoiqu’il arrive je représentais mon pays. Ici ou en Corée. C’était mieux que d’aller en vacances. Bien entendu, je suis la compétition à la télévision.»