Bruno « Nénèse » Génésio, dit Mobylette, s’est exprimé sur le plateau de Culture Club. Celui qui avait été notamment relégué avec Besançon s’exprime sur ses résultats qu’il juge satisfaisants. Et déclarer sa flamme au double-pivot.
La saison
Je ressors de cette saison comme un entraîneur qui vient de disputer 57 matchs. Elle a été éprouvante dès les matchs de préparation où nous nous sommes retrouvés en plein coup d’état en Turquie. Cela s’est poursuivi avec des incidents contre Besiktas au Parc OL puis lors de notre déplacement à Bastia en championnat. On aimerait avoir à ne plus vivre ce genre d’évènements la saison prochaine. D’ailleurs, on va se servir de tout ce qui n’a pas fonctionné pour rectifier le tir la saison prochaine. On a encaissé trop de buts, été trop irrégulier sur 90 minutes et d’un match à l’autre.
Je n’oublie pas que l’on a eu aussi du mal à dégager une équipe type qui aurait sans doute apporté plus de stabilité. On termine aussi 17e défense à domicile avec 26 buts encaissés, cela montre un véritable déséquilibre dont notre façon d’attaquer à domicile. C’est sur ces points-là qu’il faudra insister pour espérer pouvoir jouer les trois premières places en championnat. Il faudra également trouver un équilibre dans notre effectif, à tous les postes. Je pense qu’avec notre effectif, il faudra sans doute repartir sur un 4-2-3-1 avec un double-pivot qui correspond sans doute le mieux au profil de notre effectif. (NDLR : Dans l’instabilité tactique lyonnaise, le double-pivot avec deux purs milieux défensifs a souvent été utilisé.)
Des belles choses en Europe
Il y a eu aussi de belles choses. On termine encore une fois dans le Top 5 et cette régularité du club prouve que la politique du club est bonne et que l’on peut avoir des ambitions pour la suite. Je n’oublie pas aussi notre parcours en Ligue des Champions et notamment nos deux matchs contre la Juventus de Turin. On a signé aussi un parcours exceptionnel en Ligue Europa même si cela a débouché sur une immense déception, sans doute la plus grande de ma carrière. On n’a pas tous les ans l’occasion de jouer une finale de Coupe d’Europe.
Alexandre Lacazette
Quand on le voit aujourd’hui dans le top 5 des meilleurs buteurs du club aux côtés des Di Nallo, Lacombe, Chiesa et Juninho, cela montre ce qu’il est devenu : un très grand joueur. Il est arrivé là grâce à son talent mais aussi par son travail car cela n’était pas forcément gagné pour lui. Il a beaucoup progressé dans son volume de jeu, son replacement et son investissement dans le jeu. Cependant, il peut encore progresser du gauche et dans le jeu de tête mais il a tout pour devenir un très grand joueur. Sa présence en équipe de France est une récompense car il a répondu présent avec nous dans les grands matchs. Je suis content et fier de lui.
La succession
On a est obligé d’envisager l’éventualité de son départ mais tant que rien n’est définitif, il reste un joueur du club. Face à Nice, les sentiments étaient mélangés d’autant que d’autres joueurs pourraient également nous quitter. Le profil type de joueur pour le remplacer serait en quelque sorte son clone. Un joueur capable de participer au jeu, capable de marquer 28 buts dans une saison, un bon coéquipier qui a aussi une bonne relation avec son entraîneur. En résumé, ce sera cher mais ce seront les opportunités qui nous guideront. J’imagine un joueur d’expérience car derrière on a des joueurs de l’Académie qui pourrait intégrer le groupe.
Le mercato
La première réflexion est de faire le point avec les défenseurs centraux, de connaître leurs aspirations. On va devoir se renforcer derrière car c’est là où l’on a le plus failli cette saison. Mais ce n’est pas qu’un problème de défenseurs, certes il y a eu des erreurs individuelles, mais la défense reste l’affaire du collectif. Est-ce qu’on va prendre quelqu’un à gauche ou dans l’axe ? Il faut voir car Jérémy Morel a cette polyvalence. En revanche, Max Gonalons n’est pas un défenseur central, il l’a fait pour dépanner mais ce n’est pas son poste. Au milieu, on ne recrutera pas car on a déjà beaucoup de monde. Certains joueurs ont vécu une saison difficile même s’ils se sont accrochés. On a aussi dans ce secteur de jeu de jeunes joueurs prêtés et des jeunes de l’Académie qui peuvent être de bonnes surprises. Il faut avoir une réflexion globale.
Le futur directeur sportif
Cette saison, j’ai travaillé autant avec Gérard Houllier que Bernard Lacombe. C’est peut-être le bon moment pour intégrer un directeur sportif qui nous aide au niveau du groupe professionnel et fasse le lien. On fera également le point sur ce sujet avec le président dans les jours qui viennent.