Tous les supporters du PSG ont vécu bizarrement cette journée du samedi 17 mai 2008 et ce match à Sochaux . Un stress immense, une inquiétude à son paroxysme et des prières pour les plus croyants d’entre nous.
Petit rappel des faits pour les plus jeunes de nos supporters qui n’ont pas connu un PSG au fond du trou. Pour les plus anciens, désolé de raviver des souvenirs plutôt douloureux. Mais au fond, ces souvenirs difficiles, nous font rappeler l’amour que l’on a pour ce club et ces couleurs.
Cette saison 07/08 catastrophique, la deuxième du club sous l’ère Colony Capital, n’est que le prolongement de la saison précédente tout aussi déplorable. En effet, lors de l’exercice 2006-2007, le PSG avait assuré son maintien lors de l’avant-dernière journée de championnat.
Lors de cette saison, l’effectif est pourtant honnête. Pas fait pour lutter pour le titre et contre l’ogre lyonnais, mais au moins pour une qualification en coupe d’Europe. Le club compte Pauleta, Rothen, Camara, Armand, Diané, Yepes, Landreau ou encore Luyindula.
La saison
Malgré une assez bonne préparation estivale, le PSG galère en ce début de championnat. Il faudra attendre la 6ème journée pour voir le club remporter sa première victoire, c’était au Mans, victoire 0-2.
Apres 10 journées de championnat, le PSG pointe à la 14ème place avec un bilan de 3D, 5N et 2V.
Et cela ne s’améliorera pas. A la fin des matchs aller, le club est 17ème à deux points du RC Lens 18ème.
Malgré une qualification en finale de la CdL, le PSG est dans la charrette au soir de la 30ème journée. Après une défaite 4-2 chez le leader lyonnais, Paris a deux points de retard sur Lens, premier non relégable. Cette maudite place, les hommes de Le Guen la garderont jusqu’au soir de la 37ème journée et un nul au Parc contre l’ASSE. Avec au passage un retard de 3 points sur Lens et Toulouse au soir de la 34ème journée.
Entre temps le PSG a remporté la CdL contre le RC Lens (2-1) et s’est qualifié pour la finale de la CdF. Cette année-là, le PSG porte plus que jamais son étiquette d’équipe de coupe.
Sochaux – PSG
Nous y voila, avant de jouer ce match de la 38ème journée, le PSG est donc au plus mal. En effet le club que nous aimons tous pointe à la 16ème place du classement. Les parisiens ont 1 point d’avance sur Toulouse et Lens qui jouent aussi leur survie lors de cette 38ème journée. Mais c’est avec son destin entre les mains que le PSG se déplace au Stade Bonal du FC Sochaux-Montbelliard. Pauleta et ses coéquipiers n’ont pas le choix, ils doivent gagner, le classement ne laissant pas trop d’alternative.
20h50 le coup d’envoi de la dernière journée de L1 est donné.
Le classement est comme cela :
16ème– PARIS SG : 40 pts – Diff : -9
17ème– TOULOUSE : 39 pts – Diff : -7
18ème– RC LENS : 39 pts – Diff : -9
Les parisiens rentrent bien dans le match et se procurent plusieurs occasions, d’abord par Chantôme à la 7ème et ensuite Diané à la 11ème. Et là, le petit jingle du multiplex annonciateur de but résonne. On joue la 22ème minute et le PSG a ouvert le score par l’intermédiaire de Diané.
La défense sochalienne se dégage mal, Diané récupère le ballon, fixe et déclenche une frappe croisée aux 16M qui termine dans le but de Richert. 1-0, le PSG est pour l’instant sauvé. Au fil de cette première mi-temps, le PSG ratera par 4 fois de tuer le match.
A la mi-temps, le PSG compte 3 points d’avance sur Toulouse et Lens. Toulouse fait nul à domicile face à Valenciennes (1-1) et Lens fait aussi nul sur son terrain contre Bordeaux (0-0).
16ème– PARIS SG : 43 pts – Diff : -8
17ème– TOULOUSE : 40 pts – Diff : -7
18ème– RC LENS : 40 pts – Diff : -9
La deuxième mi-temps
La reprise sera très brouillonne pour les parisiens et comme beaucoup de fois cette saison-là, le PSG encaisse l’égalisation. Nous sommes à la 73ème minute, corner tiré pour Sochaux et c’est NDaw qui vient placer une tête entre trois parisiens pour égaliser.
Dans le même temps, Toulouse mène sur son terrain et Lens pousse face à Bordeaux.
16ème– TOULOUSE : 42 pts – Diff : -6
17ème– PARIS SG : 41 pts – Diff : -8
18ème– RC LENS : 40 pts – Diff : -9
La pression monte et tout le monde retient son souffle et à la 83ème minute, Amara Diané est lancé dans la profondeur. L’ivorien est tamponné par Affolabi et tombe. Mais au lieu de chercher le penalty, l’attaquant pousse la balle du bout du pied. Le ballon passe entre les jambes de Richert et se dirige lentement dans les buts. Aussi lentement que toi pour aller au travail le lundi matin.
Au final, le ballon se décidera à y aller en frôlant le poteau.
De notre côté, devant le multi, il est 22h27 le jingle retenti et ces mots sont prononcés. Bon je ne me rappelle plus trop mais c’était un truc dans ce genre :
BUT ! But à Bonal, Amara Diané redonne l’avantage au PSG!
Il reste 9 minutes, le PSG souffre et la tension est palpable. Le club tient bon et à 22h38, c’est la délivrance, le club reste en Ligue 1. Pour résumer cette saison et même la précédente, je reprendrais la formule de De Gaulle :
« Paris outragé, Paris martyrisé mais Paris libéré »
16ème– PARIS SG : 43 pts – Diff : -8
17ème– TOULOUSE : 42 pts – Diff : -6
18ème– RC LENS : 40 pts – Diff : -9
Après ce match
Amara Diané a surement marqué l’un des doublés le plus important du club. Car en effet, sans ce doublé, la défaite guettait et le PSG aurait peut être été relégué à la différence de but. Ce match sera aussi la dernière apparition en Ligue 1 d’une légende du club parisien, Monsieur Pedro Miguel Pauleta.
Donc même si Diané n’a pas le talent d’un Zlatan, Pauleta, ou Cavani, ce soir-là il est rentré dans l’histoire du PSG. Au final, Amara finira meilleur buteur du club en l1 avec 11 buts sur les 37 inscrits par le PSG. Et c’est en maintenant le club en L1 qu’il s’envolera pour le…Qatar
Sans lui, nous n’aurions peut être pas vibré les années suivantes, car c’est dans l’adversité que se construisent les plus belles victoires. Mais malheureusement, cette victoire n’empêchera pas la défaite en finale de Coupe de France une semaine plus tard contre l’OL. Les Parisiens s’inclineront contre le champion de France lors des prolongations.
Pour résumer cette saison 07/08 et terminer cet article, je reprendrais la phrase de Francis Borelli.
Qu’importe : on pourra même me traiter de fou, il n’y a que ces couleurs Parisiennes qui illuminent mon cœur. Et à chaque blessure, il saigne ce cœur-là. Mais il s’enflamme encore.