Antigua et Barbuda est une destination rêvée pour nombre de vacanciers fortunés. Ses plages paradisiaques, ses jets-skis et ses bungalows au bord de l’eau en font rêver plus d’un. Néanmoins, beaucoup oublient qu’il n’y a pas que ça. Car il y a aussi du vrai sport. Oui, des clubs de football y évoluent. Zoom, donc, aujourd’hui, sur l’Empire FC, pour ce nouveau Tour du Monde.
Policiers célèbres
L’Empire Football Club a eu pour joueur nombre d’hommes qui ont traversé les forces armées. Des hommes comme Clarence ‘Max’ Martin, qui était l’un des membres fondateurs et un des premiers joueurs. Ce dernier a continué à être l’entraîneur après ses années de joueur, puis a été entraîneur de l’équipe nationale d’Antigua. Il y en a d’autres qui ont joué pour le club, qui ont reçu des bourses et sont allés étudier à l’étranger, aux États-Unis pour poursuivre leurs études, et sont revenus pour contribuer à la réussite du club.
Diverses carrières se sont ainsi créées. Comme celle de Veron ‘Epilus’ Edwards et de Lennie Quashie qui sont revenus de l’université aux États-Unis, ainsi que Conrad ‘Boast’ Whyte, pour diriger le club de 1988 à 1993. Shiffer Browne, est revenu aussi. Mais sa carrière est moins glorieuse. Car il n’est pas retourné à l’Empire FC mais s’est engagé pour le rival de l’Old Road FC.
Conrad White est sans doute le plus grand joueur qu’ait connu le club. ‘Boast’, comme on l’appelle populairement, a gagné plusieurs titres pendant son passage à l’Empire. Il a été couronné footballeur de l’année en 1998 et a remporté quatre prix consécutifs de souliers d’or de 1998/1999 à 2001/2002 avec des statistiques de 20, 15, 26 et 26 buts. Les saisons 2000/2001 et 2001/2002 étant le record de but en une saison à Antigua et Barbuda.
Aux sources de l’Empire
Puisque vous connaissez les joueurs les plus fameux du clubs, vous voulez sans doute connaître les circonstances de sa création. C’est bien simple. Au printemps 1962, seize jeunes hommes de la communauté de GraysGreen – dont Clarence « Max » Martin » – ont décidé qu’ils voulaient leur propre équipe de football à Antigua and Barbuda. Une équipe qui évoluerait dans la Football League. C’était le début de l’institution maintenant appelée Empire Football Club.
Depuis, le club a remporté 13 championnats de première division, de 1969 à 1974 (6 championnats), puis en 1979, 1988, 1992 et enfin de 1997 à 2000 (4 championnats). Au cours des quatre derniers titres de championnat consécutifs, l’Empire n’a perdu qu’un match, 2-1 contre le SAP FC. C’est un record pour Antigua-et-Barbuda. Le club a été relégué quatre fois au cours de son existence et a remporté le championnat à deux reprises dans la seconde division. En plus des championnats nationaux, le club a également remporté six titres Knock-Out, trois titres Soccerama, le titre inaugural All-Stars et deux Championnats Leeward Island. Ce qui représente en tout un joli palmarès.
Tous derrière !
Le club de l’Empire compte sur une importante communauté de supporters. Car présents à domicile comme à l’extérieur, ils sont un soutien de poids pour le Onze des Policiers. En tout cas, c’est ce que dit le site officiel du club. Laissez-moi vous montrer une traduction de la section « Supporters ».
La communauté GrayGreen a toujours été, et continue d’être, très fière et favorable à l’Empire Football Club. Nos fans sont très compétents et passionnés par le jeu. Ils demandent le meilleur de l’équipe en tout temps.
Surtout, ce qui fait la force de l’Empire, c’est le nombre. A-t-on déjà vu un empire de petite taille ? Non ! Et bien, c’est de même pour le football. Car le club d’Antigua est une des plus grosses affluences du championnat. Ce n’est pas 1000, ce n’est pas 10 000, ce n’est pas 100 000 spectateurs qui assistent aux matchs. Non, il y en a près de 550 à chaque rencontre. Autant que pour un entraînement du Real Madrid donc. Pas étonnant, donc, que comme les Merengues, les joueurs de l’Empire jouent en blanc.
Le terrain Georges V est donc souvent plein à craquer. La ville de Gray’s Farm ne vit (presque) que pour le football. Là-bas, le rouge cerise et le blanc sont plus que des couleurs. Ce sont des raisons de vivre. Surtout quand vous avez le maître tacticien Steveroy Anthony aux commandes. Tirons donc un grand coup de chapeau à ces amateurs qui font vivre toutes les semaines la Digicel / Red Stripe Premier Division. Même si le club le plus titré du pays aimerait bien retrouver des performances à la hauteur de son passé !