Avant le quart-de-finale de Ligue Europa de ce soir, DemiVolée.com vous propose de partir à la découverte de l’adversaire de l’OL, le Beşiktaş JK.
114 ans d’ histoire
De son vrai nom Beşiktaş Jimnastik Kulübü, le club stambouliote a été fondé en 1903. Cela n’était cependant au départ qu’un simple club de gymnastique. Mais en 1909, il a été renommé Beşiktaş Osmanlı Jimnastik Kulübü, et deux ans plus tard, la section football a été créée. Depuis 1959, le club évolue en première division turque. Le BJK est donc un mastodonte du football turc.
Le Beşiktaş JK, fort de son nouveau stade (la Vodafone Arena, inaugurée il y a un an), peut accueillir jusqu’à 41 903 spectateurs pour ses matchs à domicile.
Aujourd’hui présidé par Fikret Orman, le BJK a connu au cours de son histoire 62 entraîneurs. Actuellement, c’est Senol Günes qui est à la tête de l’encadrement du club. Pour rendre à César ce qui appartient à Clovis, le français Jean Tigana a entraîné le club de 2005 à 2007. Sur le compte des entraîneurs célèbres, on cite Giuseppe Meazza, l’homme qui a donné son nom au San Siro, stade dans lequel évoluent actuellement l’Inter et l’AC Milan.
Enfin, si le club devait se résumer à cela, nous pouvons citer deux joueurs : Feyyaz Uçar, le meilleur buteur du club stambouliote (369 buts) et Rıza Çalımbay, 894 apparitions (recordman) sous le maillot des aigles noirs. D’ailleurs, puisque nous parlons des aigles noirs, il pourrait être intéressant de se pencher sur ce surnom. Mais avant cela, faisons ensemble un tour rapide sur le palmarès du club de Constantinople.
Un palmarès bien garni
Pour plusieurs raisons, le Besiktas peut être considéré comme un club majeur de Turquie. D’abord, car il se trouve dans l’ancienne capitale de la Turquie, Istanbul. Même si Ankara a fini par prendre le relais de la capitale politique du pays.
Mais l’aspect le plus saisissant est le palmarès du club. En effet, les aigles noirs détiennent 9 coupes de Turquie et 14 titres de champions. Ainsi désigne-t-on souvent un triptyque de piliers du football en Turquie. Et le Besiktas en fait partie, avec le Galatasaray SK et le Fenerbahçe.
Titré pour la première fois en 1920, le club n’avait cependant plus goûté à la victoire finale en championnat depuis 2009, jusqu’au sacre de l’an passé. Cependant, une coupe est venue garnir le palmarès des aigles noirs en 2011. De plus, le club de l’ancienne capitale est bien parti pour décrocher son 15ème titre de champion cette saison. Avec 5 points d’avance sur son poursuivant direct (Istanbul BB), à 7 journées du terme du championnat, on peut dire qu’on est plus proche d’un nouveau sacre que d’une nouvelle déception.
Sur le plan européen, le Besiktas n’a jamais fait mieux qu’un quart-de-finale de coupe de l’UEFA, et un autre quelques années avant de Ligue des Champions, en 2003. Dans le cœur des supporters, il est un objectif primordial d’offrir un tant espéré premier sacre européen !
Une symbolique bien affirmée
Le blason du club stambouliote est bien particulier. En effet, en plus des symboles traditionnels – l’inscription BJK, les cinq rayures verticales blanc et noir, l’année de fondation du club (1903) et les deux étoiles noires -, le Besiktas porte sur son blason un drapeau truc. Celui-ci remonte en effet à un match particulier, disputé par l’équipe nationale turque, auquel seuls les joueurs du BJK ont participé. La fédération turque de football a ainsi accordé ce cadeau en retour.
Le surnom « aigle noir » date de 1941. Alors que le club voguait vers un nouveau titre de champion, et lors d’une victoire 6-0 contre Süleymaniye, le surnom apparaît pour la première fois. Un supporter brandissant un portrait de Kemal Atatürk se met à scander « Allez les aigles noirs, attaquez les aigles noirs ». Et tous les supporters le reprennent en chœur. Les journalistes interloqués prirent donc le parti de surnommer ainsi le club d’Istanbul.
Et quid de notre match ?
Pour la rencontre tant attendue avec l’OL, deux coups durs sont susceptibles de freiner la formation turque. D’abord, la suspension de l’ancien attaquant du FC Porto et du FC Lorient, l’international camérounais Vincent Aboubakar. Et puis surtout, le coup dur pour tous les amateurs de football-spectacle, avec la blessure de l’artiste portugais Ricardo Quaresma. Le maître des extérieurs du pied ne pourra tenir sa place jeudi soir.
Mais malgré l’absence de ces deux hommes, pesant 18 buts à eux deux, l’issue de la rencontre demeure incertaine. Le doute et les inquiétudes rodent dans les têtes lyonnaises, après l’énorme humiliation subie samedi dernier au Parc OL face au FC Lorient (défaite 1-4). En tout cas, grâce à son statut d’outsider, Besiktas n’a rien à perdre. Et surtout, les supporters turcs, présents en masse au grand stade de Décines (20 000 à 25 000 supporters turcs sont attendus), se feront entendre, de Lyon jusqu’à Istanbul.
Que le meilleur gagne.