Avant le prochain match (ce soir, 21h), Benjamin Moukandjo, meilleur buteur des merlus, s’est exprimé dans la presse. Retrouvons ses propos.
Quelle est l’ambiance cette semaine à Lorient ?
Cela faisait plus d’un an que nous n’avions pas enchaîné deux victoires d’affilée en L 1 (février 2016). C’est très long. Cela nous permet d’y croire, on a un point de retard sur le dix-septième, Dijon. L’idée est d’aller chercher cette place-là, voire mieux. Après, s’il faut passer par un barrage pour s’en sortir, on prend !
Avez-vous fait une croix sur la L 1 pendant la saison ?
Je me suis posé des questions, mais je n’ai pas été aussi radical. Forcément, on s’interroge : est-ce qu’on a les armes ? Ma réponse a toujours été oui. On a un effectif pour rester en L 1. Lors de nos matches, il nous a manqué un peu de chance. Les vents nous ont été contraires.
Vous avez marqué contre Caen. Mais vous avez surtout l’air plus en jambes, de plus en plus tranchant. Avez-vous l’impression de retrouver votre meilleur niveau ?
Oui. Je crois. Après, c’est un ensemble. La plupart des joueurs sont en progression et on arrive dans le sprint final. Vu notre situation, chacun essaye de faire plus. Ça se ressent avec des résultats positifs. Mais, oui, personnellement, je me sens de mieux en mieux par rapport à mon retour de la Coupe d’Afrique des nations. Revenir au mois de février alors que je venais de jouer sous des températures allant de 30 à 37° parfois n’a pas été évident. J’y ai laissé beaucoup d’énergie.
Il y a le contraste climatique mais aussi un contraste fort en termes d’objectif, voire d’ambiance. Est-ce difficile à vivre ?
Bien sûr, c’est compliqué de passer d’une compétition comme la CAN, où vous êtes sacrés champion d’Afrique, au quotidien de la L1, surtout vu notre situation. Je suivais les résultats et je savais à quoi m’attendre en revenant. Après, c’est la vie de footballeur. Il faut savoir basculer d’une compétition à une autre, d’un objectif à un autre. Quelque part, c’est excitant aussi. Ça le sera encore plus quand on aura réussi à sauver le club.
Avez-vous le sentiment qu’il s’est passé quelque chose de plus important qu’une simple victoire à Nancy ?
Bien sûr ! Quand vous êtes menés 2-0, à l’extérieur en plus, et que vous vous imposez 3-2, ça ne peut que vous redonner confiance. On a eu la volonté de se battre jusqu’au bout et on a été récompensé. Ces scénarios-là ont souvent été contre nous. On a l’impression que le vent a tourné. Il change au bon moment. Cette victoire nous a galvanisés.
A la Can, vous avez joué à différents postes (devant, milieu droit, milieu gauche)…
(Il coupe) Oui, ça a été selon les besoins de l’entraîneur. Mais, même si j’ai été formé comme attaquant, c’est seulement depuis que je suis à Lorient que j’ai été repositionné dans l’axe. Ça ne me pose pas de problèmes.
On a parfois l’impression que votre entente en attaque avec Majeed Waris est encore loin d’être aboutie. Qu’en pensez-vous ?
Ça peut être vrai. Mais nous n’avons pas beaucoup joué ensemble à deux en attaque. Nous n’arrivons pas souvent à nous trouver, mais on essaye. En tout cas, je prends du plaisir à jouer avec lui. C’est un super-joueur. On peut mieux faire, certes, mais les automatismes, ça passe par l’entraînement au quotidien… Si on était dans le top 10, peut-être ne l’aurait-on pas remarqué. Il ne faut pas oublier que la saison passée, lui, moi et Benjamin Jeannot, nous avons marqué beaucoup de buts. Même si nous ne sommes qu’à la conclusion du travail de l’équipe, c’est important dans un club d’avoir des attaquants qui marquent.