Un des joueurs les moins connus de l’Equipe de France jeune, Poha, qui joue à Rennes, s’est exprimé devant la Presse. Propos extraits de l’Equipe.

Comment abordez-vous ce dernier match amical face au Portugal ?
On a envie de se ressaisir. L’objectif était de gagner nos trois matches, on en a perdu un (contre l’Angleterre, 0-1, samedi). On va affronter une sélection qu’on connaît, on l’a déjà jouée en demi-finales de l’Euro U19 (3-1). On veut terminer en beauté ce tournoi amical.

À l’Euro U19, il existait une rivalité entre les deux équipes. Vous attendez-vous à vivre le même genre de rencontre ?
Il y en avait une parce que le match avait eu lieu deux semaines après la défaite des Bleus en finale de l’Euro des A (0-1 a.p.). Ça nous avait motivés un peu. On les a battus donc c’est surtout eux qui auront un sentiment de revanche. Pour nous, quel que soit l’adversaire, c’est pareil.

En jouant ce match, êtes-vous déjà concentré sur la Coupe du monde (20 mai-11 juin) ?
Pas vraiment, c’est encore loin. Sur le plan collectif, on s’y prépare tous à l’entraînement. On met des choses en place sur le terrain. C’est important parce qu’on vit bien ensemble mais on peut encore progresser dans les automatismes. Après, c’est sûr qu’on pense un peu à la liste pour la Corée du Sud. On a tous envie d’y aller.Vous avez été expulsé au bout de vingt-trois minutes lors du premier match du tournoi des 4 Nations contre le Sénégal (3-0, jeudi dernier).
C’est une vraie déception pour moi, surtout qu’après je n’ai rien pu faire pour aider l’équipe à battre l’Angleterre au match suivant. Je ne sais pas si l’expulsion était méritée mais j’ai donné la possibilité à l’arbitre de me mettre un rouge, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même.

Vous êtes l’un des joueurs les moins connus de l’équipe de France U20 mais vous avez un rôle important dans le groupe. Comment l’expliquer ?
Je ne me considère pas comme un cadre. À chaque sélection, c’est un éternel recommencement. Je veux toujours faire partie de la liste mais il y a une crainte de ne pas y être. En club, certains émergent et jouent en Championnat ou même en Coupes d’Europe. Je n’ai pas ce temps de jeu-là. Je ne m’entraîne pas régulièrement avec les pros à Rennes. Je le vis au jour le jour et j’essaie de faire le maximum pour convaincre l’entraîneur (Christian Gourcuff, ndlr).

 Paradoxalement, ça se passe bien avec la CFA rennaise…

On est premiers, notre groupe s’entend bien et je profite de mon coach (Julien Stephan), qui me donne beaucoup de conseils. Il me dit de récupérer le maximum de ballons, être fiable en jouant simple et me projeter un peu plus. Je suis dans un bon cycle, j’ai progressé dans mon jeu. Maintenant, je joue plus vite, je perçois mieux le jeu. Et je peux jouer en relayeur ou sentinelle.

Vous étiez titulaire à l’Euro U19. Huit mois plus tard, avez-vous l’impression d’avoir pris une autre dimension ?
À Rennes, mon objectif était d’intégrer le groupe pro. Ce n’est pas le déroulement que j’espérais après l’Euro. Mais j’ai joué mon premier match en pro en Coupe de la Ligue (0-7, contre Monaco, le 14 décembre). Le score nous a fait mal mais on est tombés contre une équipe exceptionnelle. J’ai pu me mesurer un peu face à Tiémoué Bakayoko, l’un des meilleurs joueurs de L1. C’est dur de dire ça mais ça restera quand même un bon souvenir pour une première dans ma carrière.»

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