Ah, la Corée du Nord… quel beau pays. Car ses plages enchanteresses n’ont d’égal que la démocratie qui y règne. C’est d’ailleurs pour cela que ce pays a une équipe nationale performante. Allons ensemble pour ce nouvel épisode de Tour du Monde découvrir l’équipe Nationale de Corée du Nord.
Naissance et balbutiements
L’équipe de Corée du Nord de football est fondée en 1945, alors que la guerre de Corée n’a pas commencée. Les Chollimas (un de leurs petits surnoms) attendent assez longtemps pour débuter. Car ce n’est que le 7 octobre 1956 que leur premier match à lieu. Ils défient alors la République Populaire de Chine de Mao Tsé-Toung, a domicile. L’équipe de Corée du Nord s’était auparavant affilié à la Confédération Asiatique de Football, dès 1954. Il faudra attendre 1958 pour que la FIFA les acceptent en tant qu’équipe nationale affiliée.
Durant l’année 1963, en vue des Jeux Olympiques de Tokyo de 1964, la Corée du Nord intensifie son entraînement. Les résultats ne se font pas attendre. Car l’équipe nord-coréenne se qualifie facilement pour les JO de Tokyo. Mais advient l’impensable : ils en sont disqualifiés. Et ce n’est pas à cause de leur démocratie populaire, non. C’est à cause de leur participation aux Jeux de GANEFO – un mini-tournoi multisport pour les pays émergents – qui comprend une forte connotation politique. Tous les athlètes y ayant participé sont exclus des JO, et la Corée du Nord retire l’intégralité de ses sportifs.
Première performance
En 1965, le Parti Communiste de la Corée du Nord décide l’inscription de l’équipe nationale pour les qualifications à la Coupe du Monde Anglaise. Cette campagne sera ponctué d’un succès fleurissant. Il faut cependant noter que les nations africaines avaient boycottés les qualifications, et l’Afrique du Sud en avait été exclue à cause de l’Apartheid. La Corée du Nord se qualifie donc en s’imposant 9-2 face à l’Australie en match aller-retour.
Fait amusant, la Grande-Bretagne n’ayant pas reconnu la Corée du Nord, si le drapeau a pu flotter dans le ciel Anglais, l’hymne national n’y a pas retenti. Dans le groupe quatre, en compagnie de la démocratie populaire qu’est l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques – une espèce de derby donc -, de l’Italie et du Chili, la Corée du Nord n’a pas de grandes chances. Mais c’est sans compter sur la discipline des hommes de Myung Rye-Hyun.
Avec cet audacieux 4-3-3, la Corée du Nord fait match nul contre le Chili (1-1, but du capitaine ; qui est le meilleur buteur Nord-Coréen en Coupe du Monde), s’impose ensuite contre l’Italie un à zéro (but de Pak Doo-ik). La défaite contre les soviétiques ne les empêchent pas de passer au second tour. Ils se font éliminer cinq buts à trois par le Portugal, et sont acclamé en héros de retour au pays.
Après…
Après cette Coupe du Monde, les Moustiques rouges déclarent soit forfait, soit sont éliminés avant le premier tour. Sauf en 2010, ou les Nord-Coréens sont éliminés en poules, avec notamment une défaite sept buts à rien contre le Portugal. Ils obtiennent également un quart-de-finale en 1976 aux Jeux Olympiques Canadien, et remportent deux fois l’AFC Challenge Cup en 2012. En 1980, une honorable quatrième place est obtenue à la CAN (Coupe d’Asie des Nations).
On peut observer sur cette carte la diversité des pays rencontré par la Corée du Nord (Plus le rouge est foncé, plus le nombre de matchs est élevé). Notons notamment les 15 affrontements contre le voisin du Sud, tous depuis 1976. En 1993, la Corée du Nord, à la suite de bonnes performances, a atteint la soixante-deuxième place au classement FIFA. Une bonne performance, donc, qui s’est suivie d’une régression. En effet, en 1999, le pays pointait beaucoup plus bas, à la cent-soixante-douzième place.
Et sinon…
Et sinon, les joueurs Nord-Coréens évoluent majoritairement au pays. Pour la CAN 2015, ils n’étaient que quatre à évoluer à l’étranger : un au Japon, un au Liechtenstein, un en Suisse et un à Hong-Kong. Les internationaux jouant à l’étranger le font sous forte protection des services secrets. Le sélectionneur actuel est Norvégien, il s’agit de Jørn Andersen. C’est le deuxième étranger à occuper ce poste, après Pal Csernai, de 1991 à 1993. L’équipe dispute théoriquement ses matchs au stade du 1er-mai (150 000 places). Mais en réalité, la sélection évolue principalement au stade de Yanggakdo (30 000 places).
Vous pouvez retrouver nos précédents épisodes de Tour du Monde en cliquant sur les liens ci-dessous :
—FK Bagtyyarlyk-Lebap – Épisode 1
—Pegguy Arphexad – Épisode 2
—FCDMVDB – Épisode 3
—FC Civics Windhoek – Épisode 4
—PRK Hekari United – Épisode 5
—Vincent Péricard – Épisode 6
—Persib Bandung – Épisode 7