Non content de procurer du football réel, les clubs ont décidés pour beaucoup d’entre eux d’investir dans l’eSport. Ce choix peut paraître étonnant, car le football n’a rien a voir avec sa simulation – à part sur le concept. Et on pourrait donc penser que les deux activités seraient complètement séparées. Mais il n’en est rien. Explications.
L’eSport, tellement 2016
2016 a été l’année fondatrice pour l’eSport. Car en 2016, près de 20 clubs de toutes disciplines se sont lancés dans la simulation, aussi bien de football américain, que de hockey sur glace ou de vrai football. En Ligue 1 par exemple, l’Olympique Lyonnais, le FC Nantes et l’AS Monaco se sont dotés d’une structure eSport. Et ce au sein même du club, et non plus en marge. Car si le jeu sur console plus ou moins encadré par le club était présent avant, cela était sans commune mesure avec maintenant.
Le Paris Saint-Germain, non content de monopoliser, grâce aux dollars venus tout droit du golfe persique, la Ligue 1, s’est aussi en 2016 complètement engagé dans le processus de l’eSport. En effet, le club financé par l’état Qatari s’est doté d’un directeur eSport très compétent. Car c’est Bora « YellOwStaR » Kim qui a rejoint le club fondé à la fin du XXème siècle seulement. Bora Kim est actuellement champion du monde en titre du jeu League of Legends. Il dirigera la section « jeu vidéo » du club omnisports parisien.
Pourquoi se lancer dans cette activité ?
L’activité d’eSport présente plusieurs avantages pour un club professionnel. Tout d’abord, grâce à la diffusion de parties de – par exemple – FIFA Football sur une plateforme de diffusion live comme Twitch, le club va pouvoir augmenter son audience. Et par ce, sa visibilité à l’étranger ne sera qu’accrue. Par ailleurs, le club pourra également s’attirer de nouveaux sponsors par ce moyen. De plus, FIFA est le « produit culturel » le plus vendu en France. Et en diffusant massivement sous les couleurs du club, une nouvelle fanbase jeune peut être touchée.
Cependant, il est à noter que les clubs de football professionnels rencontrent un obstacle. Ce n’est pas la diffusion TV, non, car BeIn Sport diffuse l’e-Ligue 1. Mais c’est plutôt face aux clubs historiques. Les équipes expérimentées, sur le plan international, attirent plus. Je pense aux Fnatics à League of Legend – jeu que soit dit en passant je ne connaît qu’à peine – qui sont beaucoup plus populaires que le Paris Saint-Germain eSport.
Voici donc de manière succinte les paramètres du développement de l’eSport. N’étant moi-même pas un spécialiste de ce domaine, j’espère néanmoins vous avoir permis de comprendre ces nouveaux mécanismes. Si vous avez des éléments à ajouter, n’hésitez pas à réagir ou poser des questions dans l’espace commentaire. Toute remarque pertinente sera prise au sérieux !