Depuis le jour où le football a réussi à percer au niveau populaire, notre cher sport a vu apparaître d’innombrables joueurs, qui ont plus ou moins marqué l’histoire d’un de leurs clubs. En France, on retient – entre autres – Rai au PSG, Waddle à l’OM, ou encore Sonny Anderson à l’OL. Mais l’histoire est encore plus belle quand le club forme le joueur et le voit grandir et éclore en son sein.
Le centre de formation, depuis toujours
Et si il y’a bien un club qui mise sur ses jeune depuis maintenant bien longtemps, c’est bien l’Olympique Lyonnais. Les joueurs sortis du centre de formation rhodanien sont légion. On peut par exemple citer Karim Benzema, Hatem Ben Arfa ou encore Alexandre Lacazette.
Mais aujourd’hui, je vous propose de remonter encore plus loin, 25 ans en arrière. Un 8 août 1992, 1ère journée de championnat 1992/1993 au Stade Lescure, Bordeaux accueille l’OL. Un petit bonhomme de 18 ans, Florian Maurice de son nom, repéré par Raymond Domenech – alors entraîneur lyonnais de l’époque – débute sa carrière en tant que milieu droit côté lyonnais.
Bordeaux
- 30 ans – Gaëtan Huard
- 27 ans – Laurent Croci
- 33 ans – Didier Sénac
- 22 ans – Roberto Marcio Santos
- 24 ans – Jean-Luc Dogon
- 22 ans – Bixente Lizarazu
- 28 ans – Eric Guérit
- 28 ans – Jean-François Daniel
- 25 ans – Patrice Marquet
- 20 ans – Zinedine Zidane
- 23 ans – Ronan Salaün
- 20 ans – Christophe Dugarry
Entraîneur : Rolland Courbis
Lyon
- 28 ans – Gilles Rousset
- 23 ans – Pascal Fugier
- 22 ans – Aimé Romarin Billong
- 21 ans – Bruno N’Gotty
- 26 ans – Rémi Garde
- 25 ans – Alexandre Bès
- 25 ans – Bruno Genesio
- 20 ans – Sylvain Deplace
- 22 ans – Franck Gava
- 26 ans – Laurent Delamontagne
- 19 ans – Claude-Arnaud Rivenet
- 24 ans – James Debbah
- 18 ans – Florian Maurice
Entraîneur : Raymond Domenech
Des débuts poussifs
Le match se solde sur un 0-0, un grand classique de notre football français. Mais ce n’est pas le score qui restera dans les annales. C’est surtout ce moment historique, où le jeune Florian Maurice découvrira les joies de la première division. Le début d’une longue aventure.
Il disputera en total 14 matchs lors de cette saison 1992/1993, et inscrira 1 seul but (son premier en pro donc) lors de la 31ème journée face à Lille. Cette saison là, il termine également meilleur buteur du tournoi de Toulon avec 4 buts.
La machine lancée
Des lors, sa carrière lancée, Flo comblera les supporters lyonnais grâce notamment à son entente avec Franck Gava et Ludo Giuly. Celui qui inscrira pas moins de 45 buts en 131 matchs sous le maillot frappé du Lyon connaîtra sa meilleure saison en 1995-1996. Une saison marquée par 18 buts et 6 passes décisives, avec notamment un but à Rome, lors de la magnifique épopée lyonnaise en coupe UEFA contre la Lazio.
Maurice joue son dernier match avec le maillot de l’OL le 24 mai 1997, pour la dernière journée de championnat. Il inscrira un doublé lors d’une victoire 8-0 des lyonnais face à l’OM.
Par la suite, il quitte le club à l’intersaison 1997 pour rejoindre le PSG en compagnie de son compère Franck Gava pour jouer la C1. Il retrouvera aussi James Debbah, qui arrive, lui, d’Anderlecht. Mais Flo ne restera qu’un an dans le club de la capitale, le temps de marquer 9 buts (dont 2 en C1) en 37 matchs.
Entre déception et retour aux sources
Alors qu’Aimé Jacquet lui promet le poste de numéro 9 à la coupe du monde 1998, il est finalement doublé par Stéphane Guivarch qui enfile les buts avec l’AJA. Notre attaquant ne se remettra jamais vraiment de cette décision.
Il part en 1998 à l’OM où il restera 3 ans, y marquant 30 buts en 83 matchs. Il ira ensuite tenter sa chance à l’étranger, au Celta Vigo, pour un maigre bilan de 2 buts en 13 matchs. Avant de revenir ensuite en France à Bastia, puis Istres, et enfin Chateauroux en 2005, où il raccroche les crampons après 13 années pro et 6 sélections en équipe de France.
Depuis la fin de sa carrière professionnelle, Florian est revenu à son premier amour, son cher OL. Il commencera donc sa seconde partie de carrière dans la chaîne du club : OLTV. Il ne tardera pas à intégrer la cellule de recrutement du club (qu’il rejoindra le 1er juillet 2009), et dont il est devenu le responsable. Parcours d’un Gone, un vrai. Un Gone qui s’éloigne de sa ville et son club, sans cependant l’oublier.
En ce 20 janvier, Flo, joyeux 43ème anniversaire !