Bruno Genesio a accordé un entretien à RMC Sport, dans lequel il a survolé l’essentiel de l’actualité de l’OL, ainsi que sa situation personnelle. L’entraîneur lyonnais a également évoqué le dossier Memphis Depay, qu’il souhaiterait boucler très rapidement.
Memphis Depay, où en est-on ?
« On est toujours en discussions. Je pense que les choses avancent mais rien n’est fait pour l’instant. La priorité ? Depuis un moment, oui, depuis qu’on s’est posé la question de savoir dans quel secteur on souhaitait renforcer l’équipe. Avec Florian (Maurice, responsable de la cellule de recrutement, ndlr), avec le président, c’est un joueur sur lequel on a mis une priorité parce qu’on pense qu’il a un potentiel important pour nous renforcer. Dans l’idéal, ce serait parfait (qu’il soit à Lyon ce week-end). On verra comment les choses vont évoluer. »
Qui pour suppléer Lacazette ?
« Ce n’est pas une volonté de ne pas faire une doublure. C’est une volonté de renforcer l’équipe. Pour trouver une doublure à Alex, il faut trouver un joueur qui accepte de ne pas être titulaire, qui est un renfort, qui soit disponible. Ça fait beaucoup de critères difficiles à réunir. On a aussi des joueurs dans l’effectif, dans un système un peu différent, pour pallier une éventuelle absence d’Alex. »
Le feuilleton Clément Grenier
« L’idéal serait de trouver une solution qui satisfasse tout le monde. Pour l’instant, ce n’est pas le cas. Je crois qu’il y a eu des propositions qui ne satisfaisaient pas Clément et je peux le comprendre, parce qu’il a un projet sportif important. C’est un joueur que j’apprécie malgré tout, même s’il joue peu. Je le connais depuis longtemps, donc c’est très difficile pour moi aussi de faire des choix dans ce secteur de jeu. J’espère qu’on pourra trouver une solution qui satisfasse tout le monde. »
Genesio l’ambitieux
« Le rêve, c’est peut-être de gagner la Ligue Europa, parce que peu d’entraîneurs français l’ont fait. Parce que Lyon a tout gagné ces dernières années, sauf une Coupe d’Europe. Parce que ça nous qualifierait directement pour la Ligue des champions. Parce que c’est un trophée et que c’est toujours exceptionnel. On sait que c’est aléatoire, difficile. Ce que je souhaite, c’est continuer à vivre ce que je vis, ma passion, des choses fortes dans un sens comme dans l’autre et aussi une expérience humaine très, très intéressante. Le podium, c’est extraordinaire et ça récompense un travail de régularité. Mais un trophée, c’est encore plus fort. Entre une troisième place et une victoire en Ligue Europa, le choix est vite fait. »
Les consultants sans pitié
« C’est leur droit. Ce n’est pas la critique qui me dérange, c’est le côté parfois méchant, moqueur. On a le droit d’avoir un avis. Après, qu’on ne veuille pas en changer, c’est intellectuellement leur droit, mais je pense qu’il ne faut pas dépasser certaines limites. Je parle pour moi, mais aussi pour d’autres confrères. Je trouve que, parfois, ça va un peu trop loin et qu’on est tombé dans une espèce de télé-réalité. Le football devient une télé-réalité, il faut faire de l’audience. Et plus on balance des choses et plus on en fait. Il faut faire marcher son fonds de commerce. Après, je pense qu’il y a des gens compétents dans les consultants, y compris parmi les gens qui me critiquent. Il y en a d’autres qui, je pense, n’ont pas fait grand-chose dans le football et qui se permettent de dire des choses pas sympas. Si ce sont des critiques justifiées sur le jeu, sur des choix, je peux les entendre. Quand ça dépasse ce cadre-là, c’est plus embêtant. Je n’ai plus rien envie de leur dire, puisque de toutes façons, ça ne sert à rien. »
La relation avec le président
« Je ne suis pas surpris parce que je le connais depuis très longtemps, je connais sa manière de gérer le club et de fonctionner. Il y a un soutien très fort de sa part, de tous les gens du comité directeur et du club. Je pense que ça a eu un effet extrêmement positif sur l’ensemble du groupe, ce qui nous a permis de relever la tête et de revenir à une place plus conforme aux objectifs de l’OL. Ça fait partie de l’expérience d’un club et d’un président d’être fort dans ces moments-là, d’essuyer quelques critiques, de prendre beaucoup de choses sur lui et de protéger son groupe. C’est une relation forte, professionnelle et qui est primordiale dans un club si on veut que ça fonctionne. »
Genesio-Garde, le duo reconstitué ?
« Certainement qu’il y a une volonté, un jour, de retravailler ensemble. Après, dans quel contexte et comment, c’est impossible de le dire aujourd’hui parce que je suis engagé dans un projet excitant et extraordinaire ici. Je ne sais pas quelles sont les motivations de Rémi, pour l’instant. Mais c’est vrai que quand on se voit, on se dit qu’il serait sympa de retravailler ensemble. Il y a un lien qui est fort. On a une relation forte et la même façon de voir les choses dans le football. »