Le football se comprend mieux grâce à son histoire. C’est pourquoi j’ai décidé d’aujourd’hui, après le succès de notre premier épisode, de vous faire part d’une seconde archive. On y va. Cette dernière concerne – oui ! – J.M. Aulas et Tapie. Celle ci s’intitule donc (préparez vous) :

    Tapie pense à l’O.L.

Allez, c’est parti. Car à cœur vaillant, rien n’est impossible.

Tapie pense à l’O.L.

Le patron de l’O.M. veut faire de Jean-Michel Aulas, membre du conseil d’administration de l’O.L., le Tapie lyonnais. Il a aussi dans sa manche un autre Hidlago pour l’encadrement technique du club.

Toulon, vendredi soir. Au premier rang des « V.I.P. » invités par Bernard Tapie pour la quatrième édition d' »Ambitions », deux Lyonnais : Louis Thannberger, « l’homme du second marché de la bourse de Lyon, ancien « Monsieur Corbeille » de la Société Lyonnaise de banque, devenu depuis peu créateur et dirigeant de la « Financière de Lyon ». A côté de lui, Jean-Michel Auls, P.D.G. de la C.E.G.I.D., la star du second marché (+ 300% depuis son introduction).

Bref, deux Lyonnais influents qui valent leur pesant de francs entre Rhône et Saône. Également deux amis donc de Bernard Tapie : leur présence à Toulon, pour l’émission de « TF1 » en atteste. Mieux : Tapie – qui voit toujours grand – a de beaux desseins pour les gens en qui il « croit ». Concernant Louis Thannberger, après avoir assisté il y’a une quinzaine à l’inauguration de la « Financière de Lyon », il se « contentera » vendredi d’une allusion en direct devant plusieurs millions de spectateurs : « Il y a un spécialiste de l’investissement dans la salle »… Juste un clin d’oeil, qui en dit cependatn long sur la complicité unissant les deux hommes.

Pour ce qui est de Jean-Michel Aulas, il attendra le dimanche. Midi, aux restaurant « Manon des sources » à Aubagne. Ambiance foot. Autour de Tapie, Hidalgo, Banide et les onze de l’O.M. qui vont affronter Rennes dans trois heures au stade Vélodrome. Tapie circule de groupe en groupe, toujours très sollicité. Nous le croisons : « Bonjour, le Progrès de Lyon« . « Ah, bonjour, ça va ? ». Et puis, tout de go : « Vous savez, je pense souvent à l’O.L. Il faut que je réussisse à pousser Jean-Michel Aulas à la tête du club. Il est très fort. Il pourrait faire des choses formidables à cette place. En plus, j’ai quelqu’un de la trempe d’Hidalgo qui ferait parfaitement l’affaire comme manager. Avec Nouzaret qui est un super entraîneur, cela constituerait une belle équipe ». Il est déjà reparti vers un autre groupe. Cinq minutes plis tard, nouvelle rencontre : « Dans ce triumvirat idéal,qui serait l’alter ego d’Hidalgo ? ». Cela, je ne peux pas vous le dire ».

Point final. Pour Tapie, le sujet est clos. Une confidence en forme de ballon de football envoyée depuis les Bouches-du-Rhône jusqu’à Gerland. La frappe est puissante, le style « tapien » toujours séduisant, et en tout cas, il va droit au but.

R<este maintenant à savoir ce qu’en pensent les deux principaux intéressés : Jean-Michel Aulas, qui, à ce jour, n’a jamais manifesté aucune velléité en ce sens. Et puis surtout Charles Mighirian, l’actuel président de l’Olympique Lyonnais : lui aussi comme Aulas, est un homme d’affaire avisé. Lui aussi, comme Tapie, obtient de bons résultats à la tête de son club. Certes, l’O.L. est loin d’être l’O.M., mais il a la confiance de la municipalité, des joueurs et des supporters. Alors ?…

Alors, Tapie s’est peut-être mis hors jeu dimanche. Hors-jeu, rappelons-le, c’est quand un joueur est un peu trop en avance par rapport à ses adversaires…

Le Progrès de Lyon
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