La rédaction de demivolee.com vous propose de découvrir l’histoire du football. Par ailleurs, je vous conseille un livre sur l’histoire du football. Commencez par cliquer sur ce lien. Puis lisez le. Et je le fait alors que je ne suis pas commissionné pour. Loin des polémiques qui agitent notre sport actuel, attachons nous à celle du passé. Aujourd’hui, prenons ensemble connaissance d’un article paru dans les années 40, intitulé Technique, Technique : La grève des « Numéros » est-elle en marche ?
Technique, Technique : La grève des « numéros » est elle en marche ?
Lorsque la pratique du numérotage a été introduite en France, de nombreux entraîneurs et comités techniques lui ont marqué de l’hostilité. Tout en admettant et en approuvant le but poursuivi (l’identification du joueur par les spectateurs), ils appréhendaient de voir leurs stratégies éventées par cette fixation traditionnelle des numéros sur le champ de jeu. De nombreuses équipes amateurs (pour lesquelles le numérotage n’est pas obligatoire) ont continué à l’ignorer.
Depuis, les équipes professionnelles ont imaginé de faire changer de maillots à la mi-temps, ce qui ne trompe pas longtemps les adversaires, mais qui apporte dans le jugement du public plus de confusion que s’il n’y avait jamais eu de numéros !
* * *
Peut-être y a-t-il une solution qui concilierait tous les points de vue : pourquoi ne pas faire porter à chacun ses initiales ? Cette solution présenterait les multiples avantages suivants :
1. Chaque joueur serait parfaitement identifié par le public, qui n’aurait pas à transcrire en langage claire ce numéro qui change d’un match à l’autre… et parfois en cours de match.
2. L’entraîneur ne donnerait aucun renseignement sur sa composition d’équipe ni sur sa stratégie. Antoine Cuissard sera identifié par un A.C. et non par un 4, un 5, un 6, un 8 ou un 10. Et s’il lui arrive de changer de fonction en cours de partie, son identification par le dossard ne révélera rien de plus à ses adversaires : ils le connaîtront pour être Antoine Cuissard.
3. Pour la commodité du repérage du maillot au vestiaire, aussi grande facilité que le numéro.
4. Devenu personnel à titre définitif, le maillot pourra être mieux ajusté à la taille. (Imaginez l’ennui de Cuissard devant enfiler soudain le maillot de Rivjers !)
5. Respect de l’hygiène avec un maillot que chaque joueur conserve.
6. Plus facile identification par l’arbitre.
7. Doit-on ajouter à ce chapitre des avantages l’aide apportée aux radioreporters ?
* * *
Ceci est une proposition qu’il y aurait peut-être lieu d’étudier. Son adoption lèverait l’hostilité des « stratèges » et aurait sans doute la faveur du public.
Quant aux joueurs, je ne pense pas qu’ils aient une objection à être identifié par leur nom plutôt que par un numéro. Et ce point de vue sentimental n’est pas un des côtés les moins attrayants de l’affaire.