Rennes n’est pas que le club du père et du fils Gourcuff, c’est aussi un club qui ne gagne pas de trophées. Plus sérieusement, nous allons nous intéresser aujourd’hui aux aspects numériques du Stade Rennais. Le directeur du pôle communication et Marketing est Sébastien Gueguen, et c’est lui qui est en charge de cela.
Pas de Digital Communication
D’abord, il est intéressant de savoir que le Stade Rennais ne possède pas de service Digital Communication. Le club rouge et noir ne possède par exemple, chose étonnante et détonante dans le football moderne, de Community Manager au sens propre, comme peut en avoir le TFC par exemple. Ils possèdent une équipe éditoriale qui a pour rôle de se charger et du site internet, et de la communication, et donc par conséquent de toucher au marketing.
Ils ne possèdent par ailleurs qu’un seul employé au service marketing en charge de la production visuelle du Stade Rennais F.C. Cependant, le service communication et marketing du club intègre en lui toutes les fonctions nécessaires à la création d’une espèce d’agence interne au club, telle que voulue par Sébastien Gueguen : « Pour tout ce qui concerne les gestions quotidiennes de la communication numérique externe et interne, nous avons souhaité intégrer toutes les compétences, comme une agence, afin de gagner en réactivité, en qualité et en identité », explique-t-il mieux que moi.
En refonte
Le club s’était par ailleurs fait remarquer l’an passé pour avoir effectué une refonte complète du site web, refonte qui était nécessaire, puisque le design du site n’avait pas bougé depuis l’année 2005. Cependant, si le site web parait pour un néophyte quelque chose d’indispensable dans la gestion et dans la fédération d’une communauté, il n’en est rien. Le site est certes nécessaire, mais n’est pas la clé de voute de « l’écosystème » numérique du club.
De nos jours, les outils médiatiques les plus intéressants sont ceux que l’on peut exploiter pour un club de foot ne sont plus les sites officiels mais les réseaux sociaux. Les sites officiels sont surtout usité afin de faire passer les communiqués et de servir de « base arrière » à la stratégie de communication de la cellule digitale, ainsi qu’à prodiguer une boutique en ligne.
Grâce à la refonte du site, le Stade Rennais a pu augmenter sa courbe de visites : 630 000 pages sont consultées par mois, en 250 000 visites par 100 000 personnes. « Grâce à notre nouvel outil, nous avons pu réorganiser nos contenus pour pouvoir mieux les présenter », a-t-il ainsi précisé.
Diversification
Sur les réseaux sociaux, il est important pour le Stade Rennais de diversifier sa communication selon le type de réseau social : il est évident qu’une communication sur un réseau de partage instantané de photos, sur un mur d’actualité ou sur un gazouillis d’oiseau n’aura pas le même impact. Il est aussi important pour le club breton de ne pas ouvrir des comptes simplement pour être présent mais pour apporter quelque chose de plus avec chaque nouveau moyen.
Concernant l’e-sport, le Stade Rennais n’est pas un fervent supporter : les propos de Sébastien Gueguen sont limpides : « Si nous comprenons l’intérêt de certains clubs à s’engager dans cette activité, nous restons sceptiques quant aux retombées éventuelles pour le Stade Rennais au regard de l’investissement, financier notamment. Ce dont nous sommes convaincus, c’est qu’il s’agit d’une activité bien différente de celle que nous maîtrisons aujourd’hui et pour laquelle nous sommes organisés ».
Concernant le sujet du stade connecté, il est évident que c’est un des points les plus important du Stade Rennais. Le club ne désire pas mettre du Wi-Fi à disposition avant que les autres attractions disponibles ne soient passionnantes. De plus, l’investissement nécessaire est trop important pour le moment pour ne pas être pris à la légère. Le Parc OL sera toujours plus connecté que le Rhoazon Park.
Ainsi peut-on résumer la stratégie numérique du club breton. Même si, « venir au stade reste un spectacle permanent qui vous donne toujours quelque chose à voir, à vivre », de la bouche même du responsable – entre autres occupations – de la cellule numérique du club breton.